Les États-Unis ont perdu 90-87 face au Nigeria samedi à Las Vegas lors d'un match de préparation pour les JO de Tokyo, première défaite jamais encaissée par le pays roi du basket contre une nation africaine.

Le Nigeria, qui compte plusieurs joueurs de la NBA dans ses rangs et Mike Brown, un ancien entraîneur du plus puissant championnat de basket au monde, à sa tête, s'est imposé grâce à sa grande adresse derrière l'arc (20 sur 42), dont six paniers à 3 points inscrits par Gabe Vincent (Miami Heat), le meilleur marqueur dans ce match (21 pts au total).

Côté américain, la star des Nets de Brooklyn Kevin Durant est le meilleur scoreur avec 17 points.

Cette sélection américaine n'est pas la meilleure possible, LeBron James, Steph Curry ou Kawi Leonard n'en faisant pas partie, mais elle compte quand même plusieurs vedettes comme Durant, Damian Lillard ou Jayson Tatum.

« Je suis presque heureux de ce qui s'est passé », a commenté Gregg Popovich, le coach américain, ajoutant que les Nigérians avaient eu le luxe de s'entraîner ensemble depuis juin, quand son équipe ne s'est retrouvée que quatre jours plus tôt.

La défaite doit être prise comme une expérience lors d'une phase d'apprentissage, pas comme « la fin du monde », a-t-il poursuivi.

En 2012, les États-Unis avaient atomisé le Nigeria de 83 points (156-73) lors des JO de Londres. Ils s'étaient encore imposés de 44 points (110-66) lors d'un match amical en 2016.

La chaîne CBS a qualifié la performance américaine de « l'une des plus grandes défaites de l'histoire (sportive, NDLR) internationale ». « Est-ce que l'incroyable débâcle de Team USA face au Nigeria prouve que l'exceptionnalisme américain dans le basket est mort ? », s'est interrogé The Athletic.

Les médias nigérians ont à l'inverse rivalisé d'emphase pour célébrer les leurs. « Le Nigeria stupéfie les États-Unis », a titré le quotidien indépendant The Guardian, quand The Daily trust a insisté sur le fait que "le Nigeria fait l'histoire".

« Leur jeu face à une équipe de haut niveau comme les États-Unis était de premier ordre, de la défense à l'attaque. La façon dont ils ont contré et pris les rebonds était phénoménale », a commenté le journaliste Muideen Awe, interrogé par l'AFP, qui espère désormais « une médaille ».

Les États-Unis, qui restent sur trois titres olympiques après s'être contentés du bronze aux JO d'Athènes de 2004, cherchent à retrouver leur domination mondiale après avoir terminé à la 7e place de la Coupe du monde en 2019.

Ils jouent contre l'Australie, classée troisième nation au monde, en match amical lundi.

Le Nigeria rencontrera également l'Australie, ainsi que l'Argentine, en match de préparation. Puis il retrouvera l'Australie le 25 juillet pour son premier match des JO, avant d'affronter Allemagne puis l'Italie, autres équipes de sa poule très relevée.