Team USA n'a guère le droit à l'erreur
MANILLE, Philippines - Les États-Unis ont misé sur une ambitieuse équipe mais jeune et novice au niveau international pour retrouver leur couronne, à partir de samedi au Mondial de basketball, après l'humiliante sortie de route en quarts il y a quatre ans.
Aucun des 12 champions olympiques il y a deux ans à Tokyo (Durant, Lillard, Tatum, Booker...) n'a fait le voyage aux Philippines, où « Team USA » affrontera la Nouvelle-Zélande puis la Grèce et la Jordanie sur la route de la rédemption, après le pire résultat de la sélection en 15 tournois internationaux depuis qu'elle fait appel à des joueurs de la NBA (élimination contre la France en 2019 en Chine).
Gregg Popovich a été remplacé par son assistant aux JO, Steve Kerr, et le quadruple champion NBA avec Golden State sait qu'il n'a guère le droit à l'erreur.
« Nous allons jouer le plus dur possible, nous aller essayer de gagner le titre. Si nous ne le faisons pas, nous savons qu'une pluie de critiques s'abattra sur nous. Il n'y a aucun souci avec ça » a déclaré le technicien.
Pour redorer le blason américain, Kerr a sélectionné un effectif pétri de qualités, athlétiques notamment, « affamé et en devenir » avec aucun joueur de plus de 27 ans sans la moindre expérience internationale chez les seniors.
Anthony Edwards, des Timberwolves du Minnesota, est « sans conteste le leader », selon Kerr. « Il le sait, et maintenant l'équipe le sait » a ajouté le technicien au sujet de « Ant-Man » (en référence à un personnage Marvel), arrière de 22 ans.
Tyrese Haliburton (Pacers), autre joueur étoile, le meilleur joueur défensif de la saison écoulée Jaren Jackson Jr (Grizzlies), la meilleure recrue Paolo Banchero (Magic), le meneur des Knicks Jalen Brunson (capitaine) ou encore l'ailier des Nets Mikal Bridges et l'arrière des Lakers Austin Reaves complètent notamment l'effectif.
« N'importe qui dans l'équipe peut nous faire gagner les matchs. Nous voulons imposer un rythme rapide car nous pouvons tous le tenir, quels que soient les changements » a estimé Reaves.
Basket « totalement différent »
Le basketball de la FIBA (international) est cependant « totalement différent de celui pratiqué dans la NBA », a convenu Kerr (règles, arbitrage, rythme), et les jeunes loups américains vont devoir rapidement se mettre au diapason.
« Nous pouvons jouer plus physique, à commencer par les arrières afin de nous faciliter la tâche à l'intérieur. Il faut forcer les adversaires à prendre des tirs forcés » a estimé Jackson Jr (« JJJ »), presque la seule arme au poste de pivot.
Kerr, qui a composé un effectif « qui peut former une équipe en peu de temps », s'est en tout cas montré satisfait du travail accompli pendant la préparation, où « Team USA » a remporté ses cinq matchs, dont contre l'Espagne championne du monde en titre et l'Allemagne.
« Nous avons vraiment un bon groupe qui prend plaisir à être ensemble et à travailler dur tous les jours », a affirmé le sélectionneur.
Il est rejoint par son capitaine, Brunson: « Nous sommes dans l'état d'esprit de nous améliorer à chaque fois que nous mettons les pieds sur le parquet. Beaucoup viennent d'horizons différents et jouent différents types de basket, mais ici les ego sont laissés au vestiaire. Nous voulons simplement, tous, gagner. »