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Giannis Antetokounmpo et ses frères transportent la Grèce

Giannis Antetokounmpo - PC
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Sacrer son pays et en famille : la vedette NBA Giannis Antetokounmpo, au destin digne d'un film –et d'ailleurs porté à l'écran – compte embellir un peu plus son histoire à l'Eurobasket-2022 où il vise un premier titre avec la Grèce, aux côtés de deux de ses frères, Kostas et Thanasis, sur le parquet.

« Dans dix à quinze ans, on se dira " Wow! ". On pourra se raconter les mêmes histoires en partageant la même émotion, c'est unique «, savourait en conférence de presse le « Greek Freak », reçu cinq sur cinq avec la Grèce, invaincue en phase de groupes et qualifiée pour les huitièmes de finale.

Avec ses frères d'origine nigériane, il peut écrire dans la phase finale de cet Eurobasket-2022 à Berlin une nouvelle page de sa vie, une vie qui a déjà les allures d'un mythe. Celui d'un vendeur à la sauvette apatride des rues d'Athènes devenu sans doute le meilleur basketteur du monde. En tout cas celui ayant collectionné les plus grands titres: champion NBA (2021), MVP des finales (2021) et double MVP de saison régulière (2019 et 2020). 

À seulement 27 ans, il a déjà vu son épopée immortalisée dans un biopic, « Rise », produit et diffusé cet été par Disney sur sa plate-forme.

Cendrillon sans citrouille mais avec une balle orange qu'il manie comme personne, Giannis Antetokounmpo plane sur cet Euro. Meilleur marqueur du tournoi, avec près de 30 points de moyenne par match (29,5), parmi les meilleurs rebondeurs (9), le monument des Milwaukee Bucks multiplie les matches monstrueux. A l'exemple de ses 41 points empilés contre l'Ukraine.

Une séquence synthétise son emprise entière sur le jeu. Quand, dans son premier match, contre la Croatie, il a contré un tir du pivot des Clippers Ivica Zubac, avant de conclure un alley-oop d'un dunk rageur, dos au panier. Tout son impact des deux côtés du parquet résumé.

Trois ans après un Mondial-2019 discret, quitté dès le deuxième tour, la superstar NBA prouve qu'elle brille aussi en basket international. Et avec son N.34, la Grèce convoite un premier titre depuis 2005, sinon une première médaille depuis 2009. Pour cela, il faudra commencer par écarter la République tchèque dimanche.

Légère entorse

Avec Giannis? Le héros grec a un talon d'Achille: sa cheville droite, foulée jeudi face à l'Estonie. « Légère entorse », selon sa Fédération. « Tout va bien », assurait en parallèle son sélectionneur, Dimitris Itoudis, en conférence de presse.

Concours de circonstance, la blessure, l'ayant privé de presque toute la deuxième mi-temps contre l'Estonie, a coïncidé avec les premières minutes disputées par son frère, Kostas (né en 1997).

L'aîné des basketteurs Antetokounmpo, Thanasis (né en 1992), a disputé lui les cinq matches (pour près de 13 minutes de moyenne). L'aîné de toute la fratrie, Francis, né en 1988 au Nigeria, a été joueur de foot.

Parents « très fiers »

« Je sais que ma mère et mon père sont très fiers de nous », a livré Giannis. « Alex (son quatrième frère, né en 2001 NDLR), aussi. J'espère qu'il progressera, s'améliorera et qu'il sera convoqué pour nous aider à être encore plus fort. »

Agé de 21 ans, Alex s'est engagé cet été avec la franchise de G-League des Bucks - la ligue mineure du basket américain - comme avant lui Thanasis, devenu joueur d'appoint régulier des Bucks (48 matches joués l'an passé et 10 minutes de moyenne sur le parquet).

Quant à Kostas, il est libre de s'engager avec le club de son choix après sa saison en France à l'Asvel. En attendant, l'ex-Villeurbannais profite du tournoi: « Combien de fois avez-vous vu ça dans une équipe nationale ? », savoure-t-il auprès de la Fiba. "C'est vraiment spécial et je chéris vraiment ces moments et cette expérience."

« C'est un honneur de pouvoir partager le terrain avec, littéralement, mes frères, décrit Thanasis. Et avec mes autres frères, tous ensemble. »