Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a regretté vendredi l'attitude de la NBA vis-à-vis de la Chine, en pleine polémique née d'un tweet sur Hong Kong d'un dirigeant d'une équipe de la ligue nord-américaine de basket.  

« Le Parti communiste chinois détient et maltraite plus d'un million de musulmans Ouïghours dans des camps d'internement au Xinjiang », a dénoncé le secrétaire d'Etat américain lors d'un discours devant une organisation chrétienne à Nashville (Tennessee).

« Le roman 1984 de George Orwell devient une réalité là-bas, a-t-il ajouté. J'aimerais que la NBA le reconnaisse ».

Mike Pompeo a souligné plus tard, dans un entretien à une chaîne de télévision locale, que les entreprises chinoises installées aux Etats-Unis étaient « libres » de critiquer les décisions politiques américaines si elles le souhaitaient.   

« Les entreprises américaines devraient demander qu'on leur accorde les mêmes droits, a-t-il poursuivi. Tout cela a commencé par un tweet. Je pense que le Parti communiste chinois peut tolérer un tweet isolé ».

Une crise a éclaté vendredi dernier entre la Chine et la NBA après un tweet du directeur général de la franchise texane des Houston Rockets, Daryl Morey, qui exprimait un soutien aux manifestants hongkongais, mobilisés depuis des mois pour réclamer davantage d'autonomie face à la mainmise jugée grandissante de Pékin.

La NBA, dont la Chine représente l'un des principaux marchés, avait dans un premier temps indiqué être "profondément déçue par les remarques inappropriées" du dirigeant des Rockets.

Mais l'institution, fustigée par des élus américains pour ces propos semblant donner raison à Pékin, a ensuite déclaré par la voix de son patron, Adam Silver, qu'elle ne s'excuserait pas et continuerait à soutenir "la liberté d'expression".

Un match d'exhibition s'est disputé sans incident jeudi à Shanghaï entre les Los Angeles Lakers et les Brooklyn Nets.

Chrétien évangélique, Mike Pompeo a glissé dans son discours à Nashville qu'il avait consacré dans sa jeunesse moins d'énergie à sa foi qu'à ses rêves de devenir basketteur professionnel.