TORONTO - En raison de son jeu défaillant, Chris Boucher a perdu des galons au sein de l'équipe de l'entraîneur-chef Nick Nurse, seulement 20 matchs après le coup d'envoi de la saison des Raptors de Toronto.

Le Montréalais de 28 ans a donc passé en revue ses bons et moins bons coups, par le biais de séquences vidéo. Les séquences moins reluisantes ont éclairé sa réflexion.

« J'ai regardé les matchs dans lesquels je ne performais pas (et je disais) montrez-moi pourquoi je ne joue pas », a-t-il lancé après la victoire des siens, dimanche contre les Wizards de Washington.

« Parfois je me demande "Pourquoi est-ce que je ne joue pas?" et ensuite je regarde les vidéos et ça l'explique. Donc, j'essaie de corriger les raisons pour lesquelles je ne suis pas sur le court, parce que je peux aider cette équipe de la façon dont je joue. »

Boucher était devenu l'un des rouages importants des Raptors et il s'attendait à poursuivre sur cette trajectoire cette saison. Toutefois, son taux d'efficacité sur les tirs de trois points a chuté de façon radicale, passant de 38,3% l'an dernier à 18,5% cette saison.

Sa performance de 14 points dimanche dans le gain de 102-90 contre les Wizards a été son meilleur match de la saison. Son énergie a été l'un des éléments marquants d'une soirée productive de la part des réservistes de l'équipe.

Il n'a pas fait mouche sur le seul tir de trois points qu'il a tenté, choisissant plutôt de se concentrer sur ce qu'il savait qu'il fait bien : quelques belles percées offensives pour réussir des 'dunks', après de belles passes par la recrue Dalano Banton.

« Je sais que je peux lancer, mais je ne le démontre pas en ce moment », a analysé Boucher.

« Il y a eu des tirs où le ballon est entré puis sorti du panier (...) il va tomber éventuellement. Mais si je me contente de saisir les occasions lorsqu'elles se présentent, c'est pas mal mieux. Il y a plusieurs choses que je peux faire sur le parquet qui font en sorte que j'ai un peu oublié de corriger mes tirs de trois points. »

Boucher dit réviser les séquences vidéo deux fois par jour. Il a ajouté qu'il a médité avant le match de dimanche soir. Un habitué de la méditation, Boucher ne s'était jamais prêté à cet exercice avant de fouler le terrain. C'est le préparateur physique, Ray Chow, qui l'a suggéré.

« Je dois simplement être le Chris que j'ai toujours été, et pour y arriver je devais vider mon esprit avant le match », a-t-il expliqué.

« Ray m'a dit qu'il trouvait que je jouais comme quelqu'un qui pensait à trop de choses. Donc, il m'a proposé de faire une petite méditation et ça m'a grandement aidé. Cet élan de confiance m'a permis de croire en mes propres habilités. »

Boucher a paraphé une entente de deux ans lors de la saison morte en 2020 d'une valeur de 13,5 millions $US. C'est le contrat le plus lucratif de l'histoire de la NBA pour un Canadien qui n'a pas été repêché.

Les Raptors (11-13) recevront les pauvres Thunder d'Oklahoma City mercredi dans ce cinquième match d'une série de sept à domicile, la plus longue séquence de la saison au Scotiabank Arena.

Jeudi, les Grizzlies de Memphis ont pulvérisé le Thunder 152-79, établissant une nouvelle marque pour la plus grande marge victorieuse lors d'un match de la NBA.