Plus d'une douzaine d'actuelles et anciennes employées des Mavericks de Dallas ont dénoncé un environnement de travail toxique, avec notamment plusieurs cas de harcèlement sexuel au sein des bureaux de la franchise américaine, dans une enquête publiée mardi par Sports Illustrated.

L'article met notamment en cause l'ancien président du club Terdema Ussery, qui a quitté ses fonctions en 2015, et aurait eu des comportements inappropriés envers certaines employées pendant les presque 20 ans de son mandat. Les joueurs de l'équipe ne sont, eux, pas mis en cause par Sports Illustrated, qui indique avoir enquêté pendant plusieurs mois et recueilli une douzaine de témoignages accablants.

« C'était un vrai repère d'animaux », a déclaré une ancienne employée, qui a récemment quitté ses fonctions après quatre années au sein du club de NBA. « Je ne m'exprime que parce que je suis partie. Je suis sûre que ça continue », a-t-elle ajouté.

D'autres femmes, témoignant de manière anonyme, indiquent avoir été harcelées par le dirigeant pendant plusieurs années.

« Je me sentais prise au piège, terrorisée... C'était le chef, c'était sûr que personne n'allait le virer. »

Les Mavericks ont aussitôt indiqué avoir lancé une enquête interne pour faire la lumière sur ces accusations, dont elle assure ne pas avoir eu connaissance avant ces derniers jours.

La NBA a également réagi dans un communiqué mardi soir, indiquant qu'elle allait « surveiller de très près » cette enquête, ajoutant que, s'ils s’avéraient vrais, « de tels comportements sont totalement inaceptables ».

De son côté, Ussery a dénoncé auprès de Sports Illustrated « des accusations diffamatoires et fausses ».

« Pendant ma carrière chez les Mavericks, je me suis efforcé de me conduire avec intégrité, empathie et caractère avec les autres », a-t-il déclaré.

Interrogé par le célèbre hebdomadaire sportif, le propriétaire des Mavericks Mark Cuban a lui indiqué n'avoir jamais eu connaissance, avant la lecture de l'article, d'un quelconque environnement de travail toxique au sein des bureaux de la franchise. 

« Sur ce que j’ai lu, je viens juste de virer notre responsable des ressources humaines », a-t-il ajouté. « C'est répugnant. C'est une situation sur laquelle nous ne pouvons pas fermer les yeux », a-t-il martelé.

Dans le sillage de l'affaire Weinstein, le monde du sport américain a récemment fait l'objet de plusieurs enquêtes et révélations concernant des cas de harcèlement ou d'abus sexuels.