NBA : les Pacers et le Thunder offrent une excellente finale

Les joueurs du Thunder d'Oklahoma City et des Pacers de l'Indiana n'en ont que faire des cotes d'écoute qui sont en baisse aux États-Unis pour cette finale de la NBA. Certains joueurs estiment que ce sont les amateurs qui se privent d'un grand spectacle.

« Honnêtement, je m'en fiche », a déclaré Tyrese Haliburton, vedette des Pacers, lorsqu'on lui a demandé ce qu'il dirait à ceux qui, pour une raison ou une autre, n'ont pas suivi la série. « C'est du basket de haut niveau et je suis heureux d'y participer. »

La finale est égale deux victoires de chaque côté.  Cette série en est devenue une deux de trois. Le cinquième choc entre ces deux équipes dites de « petits marchés » sera présenté lundi à Oklahoma City.

La première rencontre s'est terminée sur une action dramatique alors que le tir précis de Haliburton a précédé le sifflet final pour donner la victoire aux Pacers. Le Thunder a ensuite contrôlé le deuxième affrontement pour égaler la confrontation alors que lors du troisième match, les réservistes des Pacers ont fait la différence pour redonner une priorité dans la série à Indiana. Oklahoma City est revenu en force à la quatrième partie pour créer l'égalité grâce au brio du joueur par excellence de la saison régulière Shai Gilgeous-Alexander qui a éclaté avec 15 points dans les cinq dernières minutes de jeu pour niveler les chances à 2-2. C'est là où nous en sommes actuellement.

La série est excessivement serrée et bien malin celui qui pourrait en prédire la fin. C'est la troisième fois en 15 ans qu'une série est aussi serrée après quatre parties. En 2022, la série entre Golden State-Boston et celle de 2011 entre Dallas-Miami avaient été aussi corsées.

Cet équilibre n'est pas trompeur sur l'allure de ce duel au sommet. « C'est une bonne chose pour vous tous », a affirmé Alex Caruso du Thunder. « Tant mieux. Nous, on sera prêt pour une parade. »

Les parades à Indianapolis ou à Oklahoma City devront toutefois attendre au moins jusqu'à la fin de semaine. Cette série aurait pu dissiper certaines critiques récurrentes des dernières années : les arguments « personne ne joue en défense », « Une couverture trop serrée », « trop de tirs à trois points ».

« D'un point de vue extérieur, je pense que c'est excellent pour la ligue », a ajouté Caruso. « C'est excellent pour le basketball. Je pense que ces deux équipes donnent les meilleures versions du basketball actuel, notamment en termes de pression et d'agressivité défensive : elles provoquent des pertes de ballon, compliquent les choses, puis se montrent fluides en attaque, tirent et passent le ballon… De l'excellent basketball. »

Que le public soit nombreux ou non devant son écran, cette finale offre un excellent spectacle. « Nous apprécions l'opportunité de jouer aussi tard dans la saison », a expliqué l'entraîneur du Thunder, Mark Daigneault. « Si vous jouez aussi tard dans la saison, votre adversaire sera vraiment fort.  Les Pacers ont remporté 12 matchs pour en arriver là, tout comme nous. On sait que le niveau de jeu sera incroyable. Il y a des moments où l'on se dit : "Mon Dieu, c'est du très haut niveau." »

Ce sera la 32e fois qu'une finale est égale 2-2 avant le cinquième match. Le vainqueur de la cinquième partie l'a finalement remporté lors de 23 des 31 précédentes finales.

« Nous sommes tous les deux à deux matchs de la victoire », a indiqué Haliburton. « Tout peut arriver ici. »

L'ascension de Shai

Gilgeous-Alexander a atteint 3 091 points cette saison, saison régulière et séries comprises. C'est le 18e plus haut total de l'histoire de la NBA, et le joueur par excellence en titre pourrait encore grimper de plusieurs places dans ce classement avant la fin de cette série.

Il lui manque 72 points pour égaler les 3 163 points de Michael Jordan en 1991-92, soit le 10e meilleur total en une saison.

« Je pense que c'est avant tout très amusant », a soutenu Gilgeous-Alexander à propos de sa première finale. « C'est exactement ce dont j'avais rêvé en grandissant. Je n'aurais voulu être nulle part ailleurs au monde, et je suis reconnaissant d'être ici. Reconnaissant pour cette expérience, c'est sûr. »

Les Pacers après les défaites

La résilience d'Indiana est sur le point d'être à nouveau mise à l'épreuve. Les Pacers n'ont pas perdu deux matchs consécutifs depuis la mi-mars, affichant un dossier parfait de 10-0 durant cette période, le match suivant immédiatement une défaite.

« On joue mieux le dos au mur », a déclaré l'ailier Myles Turner. « L'adversité fait ressortir le meilleur de soi. Je pense que c'est vraiment ça, une simple réaction. … C'est généralement quand on a le dos au mur qu'on produit notre meilleur basket. »

Records à l'extérieur

En tenant  compte de la saison régulière, les séries et le tournoi durant la saison, les équipes sur la route ont gagné 597 parties cette saison, ce qui égale la marque de l'an dernier.  De plus, les deux équipes ne sont qu'à un gain à l'étranger d'égaler la marque totale de la campane 2021-22.

Point sur Walker

Sans l'exclure définitivement, l'entraîneur des Pacers, Rick Carlisle, a indiqué que la saison de l'ailier réserviste Jarace Walker est terminée.

Walker s'est foulé la cheville en fin de match contre New York lors de la finale de l'Est. Il ne se déplace plus avec des béquilles, mais boite encore.

« Il est très peu probable qu'il puisse jouer dans cette série. Mais il va mieux », a expliqué Carlisle. « Ce serait formidable qu'il soit disponible, car je pense qu'il nous aiderait. »