RDS2 présentera tous les matchs de la finale de la NBA entre les Cavaliers et les Warriors, à commencer par le premier, jeudi à 21 h.

OAKLAND, États-Unis - Pour la quatrième année de suite, LeBron James retrouve en finale à partir de jeudi les Warriors de Golden State, mais la superstar de Cleveland n'a jamais paru aussi isolé face au quatuor étoile des Warriors.

C'est peut-être le plus grand défi de sa carrière : à 33 ans, alors qu'il va disputer sa neuvième finale – la huitième de suite! –, même « King James » ne semble pas de taille à détrôner le champion en titre.

Et pour cause, il n'a jamais dû autant se démener pour arriver en finale : il a ainsi disputé les 82 matchs de saison régulière, une première en 15 saisons, et tourne à une moyenne affolante de 41,3 minutes de jeu depuis le début des séries.

Durant la finale d'association contre Boston qui s'est jouée au terme des sept matchs, ou même lors d'un premier tour très accroché contre Indiana (4-3), James a même montré d'inhabituelles et légitimes signes de fatigue.

Une fois la qualification acquise, il les a balayés d'un revers de la main : « Je suis le leader de cette équipe, je dois donner tout ce que j'ai, c'est ce qu'on attend de moi », a-t-il rappelé alors qu'il affiche un moyenne de 34 points par match de séries, la plus élevée de sa carrière.

Sans Love pour commencer?

« On ne nous voyait pas arriver en finale et on se retrouve en position d'être sacrés », s'est félicité le no 23 des « Cavs » qui réussit d'un point de vue statistique les meilleures séries de sa carrière avec sa moyenne de 34 points par match.

Le triple champion de la NBA n'a pas pu cacher que la saison 2017-2018 était difficile, « l'une des plus compliquées de [sa] carrière ».

Depuis que Kyrie Irving, lassé d'être dans son ombre, est parti l'été dernier à Boston, « LBJ » porte, seul ou presque, son équipe sur ses musculeuses épaules.

Kevin Love, son principal lieutenant qui tourne à une moyenne de 17,6 points par match en saison régulière, est trop inconstant pour lui permettre de souffler en cours de saison ou même en match.

L'ailier fort, qui collectionne les pépins physiques, est du reste incertain pour le premier match jeudi, puisqu'il est toujours soumis au protocole commotion cérébrale après un choc tête contre tête lors du match no 6 de la finale de l'Est contre Boston.

Nombre d'observateurs s'attendent à une finale facilement remportée par les Warriors, en cinq ou six matche.

Les preneurs aux livres non plus ne donnent pas cher des chances de LeBron James avec une cote de +650 pour le champion sortant Golden State – contre +250 en 2017 et +180 en 2016, année du titre de Cleveland –, la plus forte jamais observée pour des adversaires de « King James » en finale.

Curry défend... Cleveland

Ces pronostics ont le don d'agacer Tyronn Lue, l'entraîneur de Cleveland : « On joue la finale pour la gagner, on s'en fout de tout ce qui se dit de nous », a-t-il assuré.

« Cela ne nous donne pas un surcroit de motivation, on n'en a pas besoin quand on joue une finale », a assuré le coach des Cavaliers.

Stephen Curry, le meneur vedette de Golden State, s'est dit lui aussi agacé qu'on résume Cleveland uniquement à James et qu'on sous-estime ses coéquipiers.

« Oui "Bron" est incroyable et réalise des séries exceptionnelles, mais ses coéquipiers sont quand même des joueurs de la NBA », a rappelé Curry qui vise un troisième titre en quatre ans.

Curry, absent pendant un mois entre avril et mai, n'est pas aussi tranchant qu'en 2015 et 2017, mais il tourne tout de même à 24,8 points par match.

Steve Kerr peut compter aussi sur Kevin Durant (29 points par match), Klay Thompson (20,5 points par match) et, pour son abattage en défense, sur Draymond Green (11,8 rebonds par match).

« On a trois des meilleurs tireurs de la NBA, quand un match est serré, leur talent peut faire la différence », a espéré l'entraîneur de Golden State.