Le président des opérations basketball et directeur général des 76ers de Philadelphie Bryan Colangelo a démissionné jeudi après qu'une enquête interne a mis en évidence que son épouse critiquait ses joueurs sur Twitter en utilisant plusieurs comptes anonymes.

« Il est devenu évident que la relation de Bryan avec notre équipe et sa capacité à diriger les Sixers ont été mises à mal », a indiqué dans un communiqué l'équipe.

« Reconnaissant l'impact négatif de cette affaire sur notre club, il a présenté sa démission », poursuit le texte.

Le cabinet d'avocats missionnée par les Sixers a en effet découvert que l'épouse du dirigeant, Barbara Bottini, était derrière des comptes Twitter anonymes, sans que Colangelo lui-même ne soit au courant.

« Lorsqu'elle a été auditionnée, Mme Bottini a reconnu avoir créé ses comptes et les avoir utilisés », ont précisé les enquêteurs.

L'affaire Colangelo a débuté le 30 mai lorsque le site internet The Ringer a publié un article accusant Colangelo d'utiliser cinq comptes différents sous des noms fictifs pour se moquer notamment de l'égo de sa vedette, le pivot camerounais Joel Embiid, pour s'interroger sur l'efficacité au tir de la recrue Markelle Fultz ou encore pour s'en prendre à d'anciens joueurs comme Jahlil Okafor et Nerlens Noel.

L'ancien dirigeant de Phoenix et de Toronto, en poste à Philadelphie depuis 2016, avait protesté de son innocence.

L'enquête interne a établi qu'il avait fait preuve « de négligence et, dans certains cas, d'imprudence en ne protégeant pas des informations sensibles et non-publiques liées à l'équipe ».

Colangelo, fils de Jerry, ancien propriétaire de Phoenix et actuellement à la tête de l'équipe des États-Unis, a publié son propre communiqué dans lequel il a présenté les actes de son épouse comme « un effort particulièrement malheureux de (le) défendre et de (le) soutenir publiquement ».

« C'était inapproprié de sa part et elle a agi sans que je le sache ou ne lui donne mon accord (...) De plus, les informations qu'elle a partagées sont inexactes et ne reflètent pas mes opinions », a-t-il insisté.

Cette affaire jette une ombre sur la belle saison de Philadephie qui s'est qualifié pour la première depuis 2012 pour les séries en atteignant le deuxième tour (élimination 4-1 par Boston).

Elle fait figure avec ses jeunes talents, comme Joel Embiid et le rookie australien Ben Simmons d'équipe qui pourrait intéresser la vedette LeBron James s'il devait décider de quitter Cleveland cet été.