Deux semaines après le début de la saison dans la NBA, les Raptors de Toronto trônent au sommet de l’Association Est avec une fiche de 7-1, similaire aux meneurs dans l’Ouest : les Grizzlies et les Warriors.

Surpris?

On soulignait pourtant la profondeur de la formation lors du passage de l’équipe à Montréal cet automne et jusqu’ici, les décisions de Masai Ujiri au niveau du choix des joueurs se transposent en succès sur le terrain. Invaincus à domicile (5-0), les Raptors poursuivent sur la lancée de la saison dernière où ils ont forcé un septième match en séries avant de s’incliner contre les Nets de Brooklyn. La formule cette saison reste assez simple : compter plus de points que les équipes adverses. Avec 107 points par match, Toronto mène la NBA et peut se permettre quelques lacunes défensives. Pour l’instant.

Kyle Lowry et DeMar DeRozan mènent la charge et ils affichent les meilleures statistiques de l’équipe dans la majorité des catégories importantes, incluant les minutes jouées, les points, les passes décisives et l’efficacité (PER).

Pour l’instant ça va, la formule sourit aux Raptors. Avec une attaque explosive et des réservistes de qualité, la formation torontoise peut naviguer sans trop d’inquiétudes au travers de la saison régulière. Mais est-ce que la formation est outillée pour les éliminatoires? Permettez-moi d’en douter.

Le problème avec la formation actuelle des Raptors, c’est que l’entraîneur Dwane Casey ne fait pas confiance à Jonas Valanciunas, son centre partant, lors des missions défensives en fin de match. Le pivot lithuanien ne s’impose pas sous les paniers et sa maigre récolte de rebonds par match (7,1) en plus d’un positionnement trop souvent approximatif lui mérite une place de choix sur le banc des Raptors. Jusqu’ici, Amir Johnson et Patrick Petterson jouent plus de minutes par match que le centre partant et l’éternel réserviste Tyler Hansbrough n’est pas loin derrière.

La profondeur, c’est un beau luxe, mais en séries les formations de la NBA finissent toutes par couper leur banc à sept ou huit joueurs. Avoir un partant sous la barre des 25 minutes par match n’est pas une option, surtout lorsqu’il est jeune et supposément sur la pente ascendante de sa carrière. Valanciunas est bon et possède un immense potentiel sous les paniers, mais si les Raptors ont dans la mire des succès immédiats, du renfort sera sollicité avant février. Soyez-en certains.

D’ici là, profitons de la superbe séquence des Raptors et du retour de la formation torontoise dans les bonnes grâces de la télévision américaine.

Tempête à Los Angeles

Les Lakers n’ont qu’une victoire en huit matchs depuis le début de la saison, laissant Kobe Bryant expédier des tirs de tous les angles comme à la belle époque où il patrouillait sur les parquets aux côtés de Smush Parker. Mais les déboires des Lakers ne surprennent personne, ils étaient annoncés depuis quelque temps déjà.

C’est plutôt du côté des autres locataires du Staples Center que l’on se tourne quand on parle d’eaux troubles.

Les Clippers, avec une fiche de 4-3, ne performent pas au niveau espéré et ils sont, au moment d’écrire ses lignes, exclus des éliminatoires dans l’Ouest (je sais, la saison est encore très jeune). Chris Paul a perdu de la vivacité dans son premier pas et Blake Griffin, la jeune étoile de l’équipe, devra faire face à un juge à la suite d’une altercation ayant viré au vinaigre à Las Vegas. Ajoutons à cela la rotation confuse et une absence flagrante au niveau de la défensive sur les périmètres et on commence à avoir une bonne idée du portrait problématique de la formation de Doc Rivers.

Même pas 10 matchs de joués et la sauce tourne déjà au vinaigre pour la première saison sans Donald Sterling à Los Angeles. Est-il trop tôt pour parler d’une malédiction lancée par l’ancien propriétaire de l’équipe? Sterling, raciste et gitan à temps partiel?

Nous allons suivre le tout d’un œil attentif.

La statistique de la semaine

26 947 : l’Allemand d’origine Dirk Nowitzki a devancé le Nigérien Hakeem Olajuwon au niveau des points marqués en carrière, devenant ainsi le joueur non originaire des États-Unis avec le plus haut total de l’histoire. Il se positionne ainsi au 9e rang de l’histoire et s’il maintient son rythme de la saison dernière, il devrait gagner quelques rangs encore en devançant Elvin Hayes (27 313), Moses Malone (27 409) et Shaquille O’Neal (28 596).

Sur cette même liste, Kobe Bryant, avec 31 859 points, pourrait rejoindre Michael Jordan et ses 32 292 points au 3e échelon de l’histoire.