Les vedettes des Warriors de Golden State et des Cavaliers Cleveland, LeBron James en tête, ont prévenu mardi que le futur champion NBA, ne voudra pas être reçu à la Maison-Blanche par le président américain Donald Trump.

« Je sais que quel que soit le vainqueur de cette finale, personne ne veut être invité (à la Maison-Blanche), ni Cleveland ni Golden State », a déclaré LeBron James à la veille du troisième match d'une finale que Golden State mène deux victoires à zéro.

Le triple champion NBA réagissait à la décision de Donald Trump de retirer son invitation aux Eagles de Philadelphie, gagnants du dernier Super Bowl, qu'il devait recevoir mardi.

« Les Eagles ne peuvent pas venir (mardi) avec leur équipe au complet pour être mis à l'honneur. Ils ne sont pas d'accord avec le président, car il insiste pour qu'ils se lèvent fièrement pour l'hymne national, la main sur le cœur », avait expliqué le président américain dans un communiqué.

Cette décision est le dernier épisode du conflit entre le président républicain et des joueurs de football américain qui protestent, en posant un genou à terre durant l'hymne américain, contre les violences raciales aux États-Unis.

« Je ne suis pas surpris, c'est tellement lui », a commenté James.

« Il y a tellement de choses auxquelles nous croyons en tant qu'Américains qu'il ne représente pas (...) Tant qu'il sera en poste, ce genre de choses continueront à se passer », a-t-il ajouté.

Diviser le pays

« Il ne faut pas que la décision (de Trump) gâche ce que les Eagles ont accompli, c'est bien plus important que d'être invité à la Maison-Blanche, surtout avec lui là-bas », a insisté James.

Le meneur-vedette de Golden State Stephen Curry a confirmé les propos de James: « Je suis d'accord avec Bron, si on devait remporter cette année le titre, on restera dans la ligne de ce qu'on a fait l'an dernier », a-t-il expliqué.

Sacré champion NBA en juin 2017, Golden State avait rapidement annoncé que ses joueurs et entraîneurs ne souhaitaient pas se rendre à la Maison-Blanche, si bien que Donald Trump avait retiré son invitation.

« Chaque équipe a le droit de s'exprimer par rapport à cette situation et je pense que c'est important », a ajouté Curry.

Son entraîneur Steve Kerr, virulent critique de l'administration Trump, a de son côté estimé que « le président a clairement dit qu'il voulait essayer de diviser le pays pour servir ses intérêts politiques ».

« Ce sera bien quand les choses reviendront à la normale, dans trois ans », a-t-il conclu en référence à la prochaine élection présidentielle.