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RÉSULTATS

PFL : De l'angoisse à l'apothéose, Olivier Aubin-Mercier a vécu une semaine éprouvante

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Olivier Aubin-Mercier l'admet, la route menant à son combat de championnat a été très difficile mais surtout très angoissante. Il a ressenti plus de stress et de pression qu'il s'imaginait, mais au final, il a été capable de surmonter ces émotions négatives pour triompher de Stevie Ray et devenir champion de la PFL chez les légers vendredi soir.

« J'ai vraiment tout haï de cette semaine, c'était tellement stressant. Je ne pensais vraiment pas au début que ce serait aussi pire, je me disais que c'était un combat comme un autre. Mais ce n'était pas du tout la même chose, j'étais vraiment sur les nerfs », a-t-il révélé en point de presse d'après-combat, après l'avoir emporté par K.-O. au deuxième round pour mériter la bourse de 1 million $.

« Ce n'est pas nécessairement le combat en tant que tel qui était le plus difficile, c'est tout ce qu'il y a autour. Les quatre combats en à peu près neuf mois, c'était fou. Je me sens tellement fier de cet accomplissement, je vais m'en rappeler toute ma vie. »

Il est fier, certes, mais tout particulièrement surpris de la tournure du combat. Le Québécois compte quelques soumissions à son actif dans sa carrière professionnelle, mais un K.-O. aussi net, c'était une première.

« J'étais surpris mais heureux du K.-O.. Je ne m'attendais pas à ça. Mon premier était dû à un coup au corps (un K.-O. technique contre Evan Dunham en 2018, NDLR). Mais je suis surpris de l'avoir achevé de la sorte. C'est quand même drôle parce que c'est quelque chose que j'avais beaucoup pratiqué à l'entraînement, de faker pour le jab avant de lancer un crochet, et ç'a marché mieux que je l'avais imaginé. J'étais impressionné par moi-même », a déclaré celui qui maintient une fiche parfaite de 6-0 dans l'organisation.

Aubin-Mercier est reconnaissant du support qu'il a reçu au Hulu Center, dans le Madison Square Garden, et a réitéré à quel point les Québécois sont de grands amateurs d'arts martiaux mixtes qui mériteraient d'accueillir un évènement d'envergure à la maison.

« Il y a plein de Québécois qui sont venus. C'est quand même six heures de route... ça montre que le Québec serait prêt pour accueillir la PFL. Je savais que j'allais avoir une bonne base de partisans ici, mais pas autant que ça. J'ai même vu des drapeaux dans les gradins, j'étais plutôt fier de voir ça.

« L'énergie était folle, je ne pensais pas que ce serait aussi bruyant pendant mon combat mais il y avait tellement de gens qui me supportaient. L'endroit est incroyable. Je vais pouvoir dire à mes petits-enfants que je me suis battu dans le MSG. »

Aubin-Mercier a abordé la suite de sa carrière. Il avait déjà laissé entendre qu'il ne croyait plus avoir beaucoup d'années de compétition en réserve, mais il estime aujourd'hui être prêt à disputer probablement une saison de plus dans la PFL.

 « J'étais tellement anxieux toute la semaine. C'était un drôle de feeling. Je ne savais pas à quoi m'attendre, car tout peut arriver. Je n'arrive toujours pas vraiment à y croire. Le sentiment d'une défaite, ça peut peser sur toi pendant longtemps, mais la victoire, c'est plus éphémère. »

 « Je pourrais faire une saison de plus. Quatre combats en une année, c'est assez dur sur le corps. Mais peut-être que ce sera moins stressant la prochaine fois, maintenant que j'ai déjà vécu ce que c'est d'être champion. Je pense que ce sera mieux l'année prochaine. Je sais en tout cas que je vais finir ma carrière dans la PFL, je ne vais pas aller ailleurs. »

Aubin-Mercier a perdu ses trois derniers combats dans l'UFC avant de faire le saut dans la PFL. Il a changé ses habitudes d'entraînement et ç'a visiblement été payant dans un calendrier aussi chargé.

« Quand j'étais dans l'UFC, je me poussais à la limite, je m'entraînais tellement fort, jusqu'à la dernière semaine. Je ne pense pas que c'était la bonne façon de faire. Maintenant je prends plus ça relax, certains entraînements sont plus intenses, d'autres sont là juste pour se garder en forme. Ça fait une grosse différence, on a été plus intelligent dans mon entraînement. »

Par ailleurs, Georges St-Pierre était présent pour supporter son confrère vendredi et il apprécie grandement la formule de la PFL.

« J'adore ça, parce que c'est tellement différent », a déclaré la légende des MMA à Mirror Fighting. « Les combattants doivent organiser leur entraînement de façon à arriver à leur forme optimale à différents moments de l'année. Ils sont plus actifs qu'ils le seraient dans l'UFC ou Bellator.

« Ils doivent être frais et dispo constamment, mais ils ont l'occasion de faire beaucoup d'argent. Un million de dollar, ça peut changer la vie de quelqu'un. Quand j'étais plus jeune, j'aurais adoré me battre dans ce format, à une autre époque de ma vie, je l'aurais certainement fait. C'est le fun de voir que ça grandit aussi rapidement et que ça s'améliore d'un évènement à l'autre. »