Le champion des mi-lourds de la WBA Jean Pascal connaît à sa façon les deux réalités au coeur du mouvement actuel au sujet des inégalités sociales et raciales.

En raison de sa couleur de peau, il est évident qu’il est attristé par les récents événements en lien avec la brutalité policière aux États-Unis et qui se répètent. Le plus récent exemple a été l’incident impliquant Jacob Blake au Wisoncin en fin de semaine dernière.

Pascal a salué, comme de nombreux athlètes l’ont fait, le geste des Bucks de Milwaukee qui ont boycotté leurs matchs des séries, mercredi, initiant un mouvement qui s’est répété dans de nombreux sports. Le Québécois de 37 ans soutient qu’il aurait aussi emboîté le pas si les circonstances lui avaient permis de le faire.

« Je suis très attristé pour ma communauté. C’est déplorable ce qui se passe dans le monde et aux États-Unis avec la brutalité policière. Le mouvement dans la NBA est honorable et je crois que ça pourrait avoir des effets, car là on touche au point de vue économique », a-t-il souligné lors d'une entrevue avec notre collègue Jean-Luc Legendre.

« De mon côté, si j’avais eu un combat de championnat du monde, j’aurais probablement boycotté mon combat afin d’être solidaire avec ce qui se passe aux États-Unis », a mentionné celui qui est en attente d'une date pour une défense de son titre.

Sans pouvoir connaître les résultats de la présente démarche dans le monde du sport sur la lutte, Pascal croit que cette fois, il pourrait y avoir un peu plus d’impact puisque l’économie risque d’être affectée.

« C’est là qu’on peut se faire entendre. C’est beau de faire des marches, mais pour le moment ça n’a rien changé. On touche donc maintenant à l’économie et même si ce n’était qu’une partie, c’est peut-être un début. Je suis solidaire à tout ça et à mes confrères », a-t-il affirmé. 

Pascal peut aussi connaître la réalité policière en raison de son parcours académique. Celui qui a étudié en techniques policières est d’avis qu’une formation mieux adaptée à la réalité est nécessaire pour que la situation évolue.

« Il faut une réforme dans la police et ce sont les dirigeants qui peuvent la faire. Les policiers ne sont pas bien formés pour la nouvelle ère, pour le XXIe siècle », est-il d'avis.

« Le problème est beaucoup moins flagrant, mais il existe aussi chez nous. Le problème c’est vraiment qu’il faut une réforme de la police. Il faut une meilleure formation pour l’ère actuelle », a-t-il ciblé.

Le témoignage de Pascal s’ajoute à ceux d’Henoc Muamba et Pascal Jobin qui ont aussi partagé leur point de vue sur cet enjeu plus tôt jeudi.