Christian Mbilli vise un championnat du monde d'ici peu
Le boxeur Christian Mbilli n'en peut plus d'attendre. Le protégé du groupe Eye of the Tiger Management (EOTM) est plus que fébrile à l'idée d'enfin remonter sur le ring pour lui permettre d'atteindre son objectif ultime de devenir champion du monde.
C'est le 27 juin qui vient au Centre Vidéotron, après plus de dix mois d'attente, qu'il pourra en découdre avec le Polonais Maciej Sulecki dans un combat de championnat du monde intérimaire du WBC dans la catégorie des poids super-moyens.
De passage au 5 à 7 à RDS mercredi, Mbilli veut que ce combat soit sa porte d'entrée qui le guidera vers un combat de championnat du monde face à Canelo Álvarez.
Plusieurs embûches l'ont empêché de boxer au cours de la dernière année et il ne tient plus en place après une longue préparation. « Ça fait cinq mois que je suis en camp d'entraînement. J'ai hâte d'y aller. C'est très long pour le corps. Très long pour la carrière sportive et psychologiquement. Je peux vous dire qu'après ce long camp d'entraînement, il y aura un feu d'artifice. »
Le gagnant de ce combat pourrait logiquement aspirer à se retrouver sur le même tapis que Canelo. Milli (28-0-0, 23 K.-O.) sera un peu comme en mission dans moins de dix jours dans la vieille capitale avec la ferme intention de passer un message en hauts lieux. « Je me dois de convaincre, d'avoir une victoire et de confirmer que je suis le prochain challenger à Canelo. »
« Je suis chanceux d'avoir un titre de champion du monde intérimaire qui va confirmer ma place comme numéro deux mondial, avec l'objectif de devenir champion du monde d'ici un an. »
Pour la première fois de sa carrière, Mbilli sera engagé dans une bataille prévue pour 12 rounds. Le Québécois d'adoption ne veut surtout pas mettre la charrue devant les boeufs et c'est pour cette raison qu'il ne sous-estime aucunement Sulecki (33-3-0, 13 K.-O.), qui est le sixième aspirant dans la hiérarchie de la WBC. « On le croyait un peu mort, mais il a eu un combat contre Ali Akhmedov du Kazakhstan. Le Kazakh pensait avoir un combat facile, mais il s'est fait passer le K.-O., ce qui a permis à Sulecki d'avoir un combat de championnat intérimaire. Nous n'allons pas le sous-estimer. C'est un adversaire coriace qui vient pour avoir une victoire. »
Bien sûr Mbilli n'ouvre pas son jeu, mais il faut s'attendre à le voir presser le pas en avançant vers Sulecki. Pas question d'étaler la stratégie que lui et son entraîneur Marc Ramsay ont planifiée pour ce combat, mais il n'a pu s'empêcher d'échapper quelques bribes d'informations sur ce que son équipe a noté chez son adversaire. « Il boxe moins bien quand il doit reculer. »