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EOTTM ne se cache pas après une soirée en deçà des attentes

Albert Ramirez Albert Ramirez - EOTTM - Facebook
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Les dirigeants d'Eye of the Tiger Management ne se sont pas défilés: ils savent que le gala de jeudi, au Cabaret du Casino de Montréal, n'était pas à la hauteur des attentes.

En six combats, les amateurs sur place et ceux qui ont regardé sur les ondes de TVA Sports, ESPN+ ou PunchingGrace.com n'ont pas vu 10 rounds complets de boxe. La grande finale en Albert Ramirez et Michael Flannery s'est terminée au début du deuxième engagement.

« Ce n'est pas le genre de soirée que je veux offrir aux clients », a affirmé Marc Ramsay, entraîneur-chef et directeur du développement chez EOTTM.

Sans donner d'excuses, EOTTM a des raisons pour expliquer cette soirée.

« Il y a deux choses: pour certains adversaires, il y a eu des changements de dernière minute. Même si on est content dans les circonstances — les gars sont arrivés dans des conditions physiques acceptables dans les circonstances — c'est certain que ce n'est jamais optimal. On ne se mentira pas »,  a déclaré son directeur général, Antonin Décarie.

« Par contre, il faut aussi donner le crédit à nos boxeurs, qui ont livré de bonnes performances, a-t-il ajouté. C'étaient de bons K.-O. Même si leurs adversaires avaient obtenu ces combats il y a un mois, les résultats auraient été les mêmes. Je pense à Ramirez notamment, son knock-out était spectaculaire. »

Ramirez, qui pointe dans le top-5 des quatre principaux organismes de sanction, ne s'est pas gêné pour dire qu'on pouvait prévoir ce résultat dans ce combat, puisque l'Anglais Flannery « n'était pas de son calibre ».

Soit, Flannery, appelé en remplacement d'Isaac Chilemba en raison d'un problème de visa du Malawite à sept jours de préavis, ne savait peut-être pas dans quoi il s'embarquait vraiment. Il l'a appris à fort prix. Son coin a bien fait de stopper le combat quand il a encaissé le solide uppercut de la droite de Ramirez.

Artur Biyarslanov a aussi dû affronter un adversaire différent, son adversaire prévu devant se désister pour blessure. Il a défait Antonio Collado en début de troisième round, le plus long gala de la soirée.

Même en début de carte, alors que les boxeurs du promoteur montréalais Wyatt Sanford et Erik Israyelyan en sont à leurs premiers pas professionnels, les combats ont semblé inégaux.

« Wyatt était 1-0 et son adversaire 2-0. C'est difficile de savoir, s'est défendu Décarie. Encore une fois, il faut lui donner le mérite qui lui revient. Ça fait des années que je suis sa carrière, mais c'est la première fois que je le voyais sur place. Il est vraiment impressionnant. Il peut vraiment devenir une vedette; il a ce qu'il faut. »

Unal impressionne

Le mi-lourd Mehmet Unal a mis la main sur un première ceinture en terrassant le Polonais Jan Czerklewicz en moins d'un round. Décarie a particulièrement été impressionné par cette performance face à un boxeur bien connu dans les cercles de la boxe québécoise.

« Le combat d'Unal, c'est un gars qui me stressait. Czerklewicz, c'est un gars qui était venu au Québec mettre les gants contre [Artur] Beterbiev à l'entraînement et aussi contre Mehmet, et ça s'était bien passé pour lui, a indiqué Décarie. Je sais qu'un combat et qu'une séance d'entraînement sont deux choses différentes, mais quand même. Quand un gars connaît du succès, c'est une source de stress.

« Là, Mehmet l'a tout simplement anéanti en moins d'un round. Eux étaient convaincus qu'ils s'en venaient gagner ce combat. C'est clair que Czerklewicz ne pensait pas se faire sortir de ses bottines au premier round. Dans n'importe quelle autre soirée, on aurait été très content, mais là, c'est juste qu'il y avait eu plusieurs K.-O. rapides. Mais pour Mehmet, offrir une performance comme ça contre un adversaire qu'il connaissait, on ne pouvait pas demander mieux. »

Quant à Albert Ramirez, son désir de se frotter à l'élite de la division devra peut-être attendre un peu.

« [Beterbiev ou Bivol], présentement, ce n'est pas réaliste, a souligné Décarie. Les deux sont impliqués dans une trilogie. C'est comme pour Canelo : tout le monde veut boxer contre lui, mais il y a de la politique derrière ça. Le WBC a été plus strict avec les règlements, forçant la main à Bivol. Est-ce qu'on va être capable de faire bouger les ceintures plus rapidement? On va faire tout ce qui est en notre pouvoir. Il y a de beaux combats qui vont se produire pour lui. »

Finalement, Décarie a promis de bonnes nouvelles dans le cas du super-moyen Osleys Iglesias, qui sera vraisemblablement la tête d'affiche d'un gala en juillet. Reste à négocier le site du combat.