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RÉSULTATS

Erik Bazinyan a beaucoup à perdre face à Jose de Jesus Macias

Erik Bazinyan - EOTTM
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MONTRÉAL - Erik Bazinyan n'avait pas besoin de Jose de Jesus Macias. En fait, le super-moyen de Laval a tout à perdre face au Mexicain, jeudi, au Cabaret du Casino de Montréal.

Bazinyan (29-0, 21 K.-O.) est deuxième aspirant à la World Boxing Association (WBA), au World Boxing Council (WBC) et à la World Boxing Organization (WBO), ainsi que huitième à l'International Boxing Federation (IBF). Macias? Il n'apparaît dans aucun classement des quatre grands organismes de sanction.

Alors qu'Eye of the Tiger Management travaille d'arrache-pied pour placer Bazinyan en championnat du monde, une défaite face à Macias (28-11-4, 14 K.-O.) pourrait faire dérailler ses plans.

Pourquoi prendre une chance d'exposer un de ses joyaux à un pugiliste qui a déjà déjouer les plans de deux boxeurs québécois auparavant?

« Pour garder sa place dans les classements, il faut qu'il boxe, a résumé Camille Estephan, président d'EOTTM. C'est un gars qui a un historique contre les boxeurs québécois. C'est aussi un gars qui a une bonne fiche. Battre un gars comme lui est valable pour garder son classement. »

« On est dans une division particulière en raison de (Saul) 'Canelo' (Alvarez) qui bloque tout en attendant son prochain combat. Nous, on doit se battre et un gars comme Macias est dangereux. On ne peut pas le prendre à la légère. »

« Quand on se bat contre un gars qui est fort techniquement, il est facile de 'battre le système' dans sa préparation, a analysé Marc Ramsay, l'entraîneur de Bazinyan. Macias, ses principales qualités sont sa force de frappe, sa détermination: des éléments qui sont plus difficiles à neutraliser. Le niveau de concentration d'Erik devra être à son maximum. On veut montrer qu'on est capable de subir cette pression et de la gérer dans le ring. »

Mais Bazinyan ne s'en formalise pas du tout.

« Je ne pense pas vraiment à ça, car j'ai confiance en ma préparation, en mes qualités de boxeurface à face et je sais ce que je vais apporter dans le ring. Je dois simplement demeurer organisé. Si je fais ce que j'ai à faire, je ne pense pas qu'il puisse faire grand-chose. »

Macias avait joué les trouble-fête il y a deux ans, face à Steven Butler, lui passant le K.-O. au cinquième round de leur affrontement présenté au Mexique. Il avait aussi remporté une décision majoritaire face à Francis Lafrenière au Casino de Montréal, en 2018, quelques mois seulement après s'être incliné par décision unanime devant Mikaël Zewski au terme d'un combat âprement disputé.

Comment en est-il arrivé à se retrouver sur le même ring qu'un aspirant mondial à ce stade-ci de sa carrière? Parce que Bazinyan doit demeurer actif, mais aussi parce que le Mexicain de 31 ans s'est bien vendu.

Macias avait été embauché comme boxeur de réserve pour affronter Christian Mbilli le mois dernier, en cas de pépin avec l'Équatorien Carlos Gongora, qui n'avait obtenu son visa qu'à la dernière minute pour venir affronter le Montréalais.

Présent au Cabaret du Casino de Montréal pour ce combat d'anthologie, il n'avait cessé d'haranguer Bazinyan, réclamant à hauts cris un affrontement contre le Québécois.

« Il voulait faire un face-à-face avec Erik. Je me suis dit: 'Tiens, pourquoi pas?' », a raconté Estephan.

Macias avait alors promis « d'arracher la tête » de Bazinyan, avant d'en ajouter sur les réseaux sociaux. Il avait le ton plus doux lundi, lors de la conférence de presse.

« Ça me fait bien rire des gens qui parlent comme lui, a laissé tomber Bazinyan. C'est comme les gens qui ont une grande gueule derrière leur clavier, mais qui sont très polis quand ils te rencontrent. (...) J'aime ça affronter des boxeurs qui parlent trop comme lui: j'aime voir leurs yeux en détresse sur le ring quand je les martèle de coups. C'est une motivation de plus pour moi. »

Macias espère quant à lui causer une autre surprise face à Bazinyan, mais surtout se servir de ce combat comme d'un tremplin.

« C'est mon travail de venir gâcher les plans », a-t-il dit par le truchement d'une interprète.

L'Albertain Steve Claggett (34-7-2, 24 K.-O.) assurera la demi-finale contre l'ex-champion du monde des super-plumes Alberto Machado (23-3, 19 K.-O.). Les deux pugilistes tenteront de mettre la main sur le titre vacant des super-légers de la North American Boxing Association (NABA).

En tout, sept combats sont prévus à compter de 19h. Le gala sera retransmis sur les ondes d'ESPN+ aux États-Unis et sur PunchingGrace.com au Canada.