NEW DELHI, Inde - « L'AIBA attend toujours avec intérêt de coopérer avec le CIO afin d'améliorer tous les domaines qui ne fonctionnent pas bien ou qui préoccupent le CIO », a affirmé mercredi Gafur Rakhimov, le nouveau président de la Fédération internationale de boxe, sous la menace d'une exclusion des JO 2020 à Tokyo.

« Nous continuerons à travailler sur le système d'arbitrage hérité du passé », a notamment souligné M. Rakhimov, élu le 3 novembre en dépit des menaces du Comité international olympique.

L'AIBA doit d'ailleurs remettre, lundi, au CIO un rapport crucial pour son avenir olympique. A la lumière de ce rapport et après l'élection à la tête de l'AIBA du controversé homme d'affaires ouzbek Gafur Rakhimov, le CIO décidera, fin novembre lors d'une réunion de sa commission exécutive à Tokyo, d'exclure ou non la boxe des prochains JO de Tokyo.

Ce rapport porte sur « la gouvernance, les finances, l'éthique, l'intégrité sportive, la démocratie et la lutte antidopage », a indiqué à l'AFP l'Américain Tom Virgets, directeur général de l'AIBA.

Le CIO a « demandé que le contenu de ce rapport ne soit pas divulgué avant qu'une décision soit prise », a précisé M. Virgets.

Rakhimov, actuellement à New Delhi pour les  Mondiaux dames de boxe, a aussi réitéré devant la presse qu'il travaillait pour le « meilleur intérêt de la boxe ».

« Cela (le problème d'arbitrage) a perduré depuis des années et nous ne faisons qu'apporter des corrections à ces décisions. Et cela n'a rien à voir avec une personne ni avec son intérêt personnel qui ne sera jamais supérieur à celui de la boxe. La boxe restera aux Jeux olympiques », a encore dit Rakhimov. 

Le CIO a perdu patience après le scandale des JO 2016 à Rio où tous les 36 officiels et arbitres avaient été suspendus, tandis que des rumeurs de combats truqués ont donné lieu à des enquêtes.