Marie-Eve Dicaire devait monter sur le ring le 9 mai contre Claressa Shields dans un mégacombat d’unification. Celle qui est championne IBF des super-mi-moyennes depuis 2018 prend toutefois son mal en patience en espérant pouvoir se reprendre peut-être en août après un camp d’entraînement perturbé.

Elle serait prête à se battre dans des circonstances similaires à celles de l’UFC, qui a repris ses activités à huis clos et avec un personnel réduit.

« Est venue l’offre de Claressa Shields, c’était vraiment une opportunité qu’on ne pouvait refuser, disait la Québécoise mardi à l'Antichambre. La foule est vraiment un facteur que j’aime. Par contre, avant tout c’est la passion pour le sport qui l’emporte. Donc oui je suis préparée dans des circonstances comme ça mais il faudrait que les instances gouvernementales soit en accord, la priorité est la sécurité de tout le monde. Du moment que ça ne pose pas de problème, moi je suis prête à tout parce que la boxe c'est ma passion et peu importe le contexte dans lequel ça va avoir lieu, c’est l’opportunité de ma vie et je vais être prête. »

Dicaire admet avoir eu de la difficulté à composer avec le confinement au départ, de par sa nature très active.

« Je suis une personne qui a besoin de bouger, de s’entraîner et d’être stimulée. Ça a été beaucoup d’adaptation, mais j’ai trouvé un bon rythme de croisière, j’ai trouvé un peu plus mes repères et maintenant ça va à merveille dans les circonstances. »

Pour combattre l’ennui, elle a participé à une superbe initiative en tenant une séance d’exercices à l’extérieur d’une résidence pour personnes âgées, qui suivaient l’activité à partir de leur balcon respectif, à Ste-Thérèse.

« C’est une idée qui est née un peu comme ça, on cherchait une activité à faire parce que je me sentais un peu inutile en temps de pandémie. J’ai vu un ami qui allait lancer un projet de faire bouger les aînés dans les résidences. On est allés équipés avec du rock and roll et on a dansé. Je pense que ça leur a fait du bien autant que ça nous a fait du bien ce party des années 50. C’était vraiment cool! De voir les résidents qui sortaient sur le balcon, qui dansaient avec nous, ça nous a fait plaisir de voir ça. »