C’est en Californie que se passait l’action samedi soir. Pendant que Gervonta Davis assommait Hugo Ruiz dès le premier round à Carson, Tureano Johnson devait se contenter d’un match nul, et chanceux, à Indio.

Je vous parle de Johnson, car il devait affronter David Lemieux, le 15 décembre dernier, en sous-carte du match entre Saul « Canelo » Alvarez et Rocky Fielding.

Le 15 décembre dernier, Lemieux devait se retirer de son duel, car il était totalement déshydraté en tentant de faire les 160 livres. Résultat... Johnson a dû retourner chez lui avez son petit bonheur et un cadeau que l’on estime à 200 000 $ US.

Samedi soir, Johnson pesait 163,25 livres pour son match contre Fernando Castenada. Un match de huit rounds seulement. Et croyez-moi, Johnson était content que le bagarre ne dure pas plus longtemps.

Si Lemieux avait été l’adversaire, Johnson n’aurait jamais vu le 8e round, car il est vulnérable défensivement, surtout au corps, là où les coups de Lemieux sont les plus puissants. D’ailleurs, il a été sonné à quelques reprises par un rival qui n’est pas reconnu pour une force de frappe hors de l’ordinaire.

Il était rouillé

Un verdict nul contre Castenada, ce n’est pas la fin du monde. C’est vrai que Johnson n’avait pas combattu depuis près de 16 mois, or il se pourrait qu’il ait été rouillé. Mais comment expliquer sa performance?

Castenada est un vétéran de 30 ans. Sa fiche est de (26-13-1, 17 K.-O.).

Le fait d’armes de Castenada, c’est d’avoir été mis hors de combat à sept occasions au cours de sa carrière. Et si on jette un coup d’œil sur sa fiche, on constate qu’il n’a jamais battu personne de valeur. Loin de là... Chaque fois qu’il a affronté un rival d’une certaine qualité, il a subi la défaite.

En août 2014, il parvenait à vaincre un certain Silverto Ortiz par décision en 10 rounds. Il pesait alors 146,5 livres. Trois mois plus tard, il montait sur le ring contre Miguel Cubos, mais à 195 livres, 49 livres de plus qu’à son combat précédent... Cela vous donne une idée du bonhomme.

Si jamais le clan de Lemieux ne peut pas s’entendre avec celui de John Ryder, pour un match chez les 168 livres, n’ayez aucune crainte d’engager des négociations avec Johnson.

Un vilain tour

Les dirigeants de Golden Boy se sont fait jouer un vilain tour par Andrew Cancio (20-4-2, 15 K.-O.). Ce sont eux qui avaient choisi le rival de leur champion Alberto Machado (21-1, 17 K.-O.). Après tout, il s’agissait d’une défense volontaire.

Machado, qui en était à sa deuxième défense de son titre WBA des super-plumes a bien commencé le combat en envoyant Cancio au tapis pour le compte de huit. Mais Machado n’a pu conserver sa supériorité. Loin de là... il a visité le tapis à trois occasions avant que l’arbitre mette fin au carnage au quatrième engagement. C’était son premier revers en carrière dans le monde payant.

Cancio est donc le nouveau champion WBA des super-plumes, en compagnie de Gervonta Davis, pour le moment, car une clause de revanche existe dans son contrat. Or, il se pourrait que son règne soit de courte durée.

Pas catholique

Il faut vous dire que le match entre Rey Vargas et Franklin Manzanillo n’a pas toujours observé les règlements du marquis de Queensbury. Il y a eu accrochage par-dessus accrochage. Après sa victoire par décision, Vargas a accusé son rival d’avoir utilisé des tactiques déloyales, mais il a oublié de dire qu’il avait fait la même chose.

Vargas s’est retrouvé au tapis au deuxième engagement mais en accrochant tant bien que mal, il a pu survivre le round. Ensuite, il a repris ses sens et du même coup à mieux fait que son rival.

Les trois juges étaient en parfait accord : 117-108 pour le champion, qui en était à sa 4e défense fructueuse.

Davis sans pitié

À 2 heures de route d’Indio, à Carson, en Californie, Davis s’est payé une soirée facile. Pourtant, il n’avait livré que 3 rounds de boxe au cours des 18 derniers mois.

Contrairement à Johnson, il n’a pas paru rouillé, mais il faut dire qu’on n’est pas dans la même qualité de boxeur.

Son rival Ruiz avait promis de passer le knock-out au protégé de Floyd Mayweather fils. Il a bien tenté, mais ce fut peine perdue. Il faut dire qu’il a pris le combat au pied levé, en relève d’Abner Mares, blessé à un œil. En plus, Ruiz s’était battu il y a trois semaines et avait gagné la décision en dix rounds contre Alberto Guevara, en sous-carte de Pacquiao-Broner, le 19 janvier dernier.

« J’aurais aimé que le combat dure plus longtemps, a expliqué Davis après son triomphe. Maintenant, je pourrai me battre devant les miens en juillet prochain, à Baltimore. »

Premier duel chez les 130 livres

Ruiz, un ex-champion des super-coqs en était à son premier duel chez les 130 livres. Il pesait 129,5 livres pour ce match.

Ce fut beaucoup plus difficile pour le champion qui a du se reprendre à trois occasions avant de finalement peser 129,8 livres. Quelques heures avant le combat, il avait réhydraté à 141,25 livres.

Davis en était à sa 12e victoire de suite et sa 8e par mise hors de combat dès le premier engagement. Il défendait ainsi sa couronne WBA des super-plumes pour la quatrième fois.

Après son triomphe, le champion a déclaré au chroniqueur Jim Gray qu’il laissait ses seconds s’occuper de son prochain engagement. Naturellement, le nom de Vasiliy Lomachenko est venu sur le tapis, tout comme celui de Tevin Farmer, le monarque IBF des super-plumes. Mais Davis n’a pas manqué de dire qu’il se battrait au moins trois fois au cours de 2019 et que son prochain combat serait devant les siens à Baltimore.

Samedi prochain

Samedi prochain, c’est Leo Santa Cruz (35-1-1, 19 K.-O.) qui prend la vedette sur Fox, dans un match où il défendra sa couronne WBA des plumes contre le remplaçant de Miguel Flores, Rafael Rivera (26-2-2, 17 K.-O.).

Il s’agit d’une défense volontaire pour Santa Cruz, qui en sera à son 16e combat de championnat.

L’action se déroulera au Microsoft Theater, de Los Angeles.

Bonne boxe!