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RÉSULTATS

En route vers le 1er décembre : Les coulisses du sparring

Anne Marcotte, Kim Clavel et Céleste Baillargeon Anne Marcotte, Kim Clavel et Céleste Baillargeon - Courtoisie
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COLLABORATION SPÉCIALE

Le 1er décembre prochain, Kim Clavel affrontera la Mexicaine Jessica Nery Plata dans un combat d'unification des poids mi-mouches présenté à la Place Bell de Laval. D'ici là, la championne du WBC convie les lecteurs et lectrices de RDS.ca dans les coulisses de son camp d'entraînement.

Les séances de sparring font assurément partie des moments forts d'un camp d'entraînement en boxe. Elles sont l'occasion de mettre en pratique tout ce que nous avons appris pendant l'entraînement « régulier », mais aussi d'essayer de nouvelles choses qui serviront dans le futur.

Au moment où je participe à l'écriture de cette chronique, je viens tout juste de compléter un sparring de dix rounds, le même nombre que le combat que je m'apprête à disputer. Il s'agira d'ailleurs de mon seul sparring de dix rounds du camp. Généralement, c'est six ou huit rounds.

Pendant ce dix rounds, Céleste Baillargeon et Anne Marcotte se sont relayées tous les deux ou trois rounds, si bien qu'elles étaient toujours en pleine possession de leurs moyens. Qui plus est, l'une était portée sur la contre-attaque et l'autre sur l'attaque. C'est évidemment tout un défi.

Mais c'est ce qui peut faire la différence entre une victoire et une défaite, étant donné que les différents styles vus pendant les combats d'entraînement permettent de devenir extrêmement polyvalents. Le sparring te sort de ta zone de confort, t'oblige à réfléchir et enfin à t'adapter.

C'est mon entraîneuse Danielle Bouchard qui gère le calendrier et elle est particulièrement douée pour m'en donner au moment où j'en ai le plus besoin. L'accent est résolument mis sur la qualité plutôt que sur la quantité. Trop de sparring peut évidemment user une boxeuse. Personnellement, j'aime avoir de grandes pauses de sparring entre mes camps, si bien que je n'en avais pas fait depuis trois mois au moment où j'ai recommencé le 18 octobre dernier. Au final, une cible entre 70 et 80 rounds de sparring est visée pendant chaque camp d'entraînement.

Certaines filles évoluant dans les catégories de poids supérieures doivent souvent se tourner vers des partenaires d'entraînement masculins, mais ce n'est pas mon cas, puisque je boxe chez les mi-mouches. Cependant, mes partenaires sont très souvent dix livres plus lourdes que moi.

Dès mes débuts dans les rangs amateurs, j'ai pu côtoyer de très bonnes athlètes comme Sara Kali, Vicky Pelletier, Myriam Da Silva ainsi que de nombreuses autres qui évoluent sur la scène provinciale. Très jeune, j'ai également eu la chance de mettre les gants avec Nathalie Forget, qui était déjà professionnelle. Elle faisait évidemment toujours très attention, mais ces moments passés avec elle ont été une importante source d'apprentissage et servent encore aujourd'hui.

Et cela, c'était seulement à mon gymnase de Boxe Montréal. Il n'est pas rare que je mette les gants avec Erika Jeanette Hernandez – la conjointe de la boxeuse montréalaise Jessica Camara – qui est une athlète tenace au style mexicain. Il y a également Sara Haghighat-Joo qui vient faire son tour. Elle a déjà été championne canadienne dans les rangs amateurs, mais elle a ensuite représenté la Sierra Leone sur la scène internationale où elle est devenue championne d'Afrique.

Bref, je ne pourrais demander mieux pour parfaire ma préparation en vue de mes combats. L'entourage des boxeuses est aussi très impliqué et leurs entraîneurs viennent pratiquement toujours assister au sparring. Stéphan Larouche prépare le café pour tout le monde et l'ambiance est extrêmement positive. Vous ne savez pas à quel point je suis reconnaissante!

*Propos recueillis par Francis Paquin