J’ai l’habitude de revoir mes combats une ou deux fois sur bande vidéo. Cette fois, j’ai plutôt regardé sécher la peinture dans mon sous-sol en me disant que jamais Tyson Fury ne viendrait à bout de Deontay Wilder avec un style semblable.      

 

Je m’attendais à ce que ce combat soit long et pénible. C’est exactement ce qui est arrivé. Francesco Pianetta savait exactement le rôle qu’il avait à jouer. Rester debout et accepter les faibles claques du géant de Belfast. En somme, exactement ce que doit faire un faire-valoir.

   

On ne peut pas blâmer Fury. Après tout, il en était seulement à son deuxième combat depuis son long congé de près de trois ans. Il a montré un jeu de pied supérieur à celui qu’il avait présenté contre Sefer Seferi, en juin dernier, mais rien d’impressionnant, surtout ses enchainements et sa force de frappe.

  

Pendant les 10 rounds, Fury n’est pas parvenu à atteindre solidement, volontairement ou non, une seule fois le menton du natif de Calabre en Italie. Était-ce voulu ou bien un refus d’assommer son rival pour se rendre le plus loin possible dans le combat?

  

Malgré tout, il a remporté le duel avec un pointage parfait de 100-90.

  

Une chose est certaine, Fury ne battra jamais Wilder avec ses taloches lancées sans puissance et sans règles définies.

  

Certains prétendent    que Fury ne voulait pas dévoiler son jeu devant son prochain rival, assis dans les premières rangées. Voyons donc!

  

Fury était parvenu à réduire son poids à 258 livres lors de la pesée, ce qui est 18 livres de moins que lors de son dernier combat contre Seferi, mais son corps peut descendre un peu plus bas. Souvenons-nous qu’il pesait 247 livres quand il a arraché les trois couronnes à Wladimir Klitschko, le 28 novembre 2015.

  

Au cours des trois dernières années, il a « ballonné » à plus de 350 livres pendant sa suspension, mais il a finalement obtenu le feu vert des membres de la régie de boxe anglaise pour revenir à la compétition.

 

J’aimerais bien vous parler du combat, mais il n’y en pas eu. On a eu droit à une sorte de séance d’entrainement. Pas plus.

    

Maintenant, Pianetta peut retourner chez lui en Allemagne et manger de la choucroute et de la sauerkraut à sa faim, car je doute qu’on le revoie à la télévision un de ces jours.

 

Un billet de lotto

    

Maintenant que l’entrainement est terminé, Fury doit penser à son billet de loterie vainqueur, car un match contre Wilder est pratiquement un billet gagnant pour la lotto, car après sa défaite contre le champion américain, on ne le reverra plus au petit écran.

   

Pourquoi?

   

Parce que son style, si style il y a, est ennuyant au possible. Et je me demande toujours comment il s’y est pris pour vaincre Wladimir Klitschko?

Il fallait vraiment que Klitschko soit rendu au bout du rouleau. Souvenez-vous de ce match :  plate, plate, plate!

   

Où et quand  aura lieu l’affrontement entre Fury et Wilder?

 

Aux États-Unis, en novembre prochain.

  

Dans quelle ville?

  

À New York, au Barclays Center de Brooklyn, ou bien encore dans un casino de Las Vegas.

   

Lequel? Je ne sais pas...

 

Frampton sauve la soirée

  

Heureusement, la soirée n’a pas été gâchée à Belfast, en Irlande du Nord. Devant une salle remplie à pleine capacité, Carl Frampton a conservé son titre intérimaire de la WBO des poids plumes en se débarrassant de son rival Luke Jackson par K.-O. technique au 9e round, dans un combat assez intéressant.

  

Pour Jackson, c’était sa première défaite par K.-O. en carrière.

  

Ce triomphe permet donc à Frampton d’envisager un combat contre Josh Warrington, le titulaire de la couronne IBF des plumes. D’ailleurs, il était présent dans la salle lors de la victoire de son prochain rival.

  

Par contre, la soirée a quelque peu été bousillée quand l’idole de Belfast par excellence, Paddy Barnes, a perdu par K.-O. au 4e round. L’ex-double médaillé de bronze des Jeux olympiques a subi son premier revers dans les rangs professionnels en croulant au tapis face à Cristofer Rosales, du Nicaragua.

   

Tout le monde veut imiter Vasyl Lomachenko, Oleksandr Usyk ou encore Dmitry Bivol, mais parfois le manque d’expérience nous rattrape. C’est exactement ce qui est arrivé à Barnes.

   

D’ailleurs, il a dû être transporté à l’hôpital en ambulance pour observation après sa défaite par un coup au corps

 

Sur le Boardwalk

   

Durant ce temps, sur le Boardwalk d’Atlantic City, Bryant Jennings s’est relevé du tapis au quatrième engagement  pour finalement avoir raison du vétéran de 6 pi 7 po Alexander Dimitrenko par arrêt de l’arbitre au neuvième engagement.

  

Dimitrenko était furieux au moment de l’arrêt des hostilités. Par contre, l’arbitre Allen Huggins n’a pas pris de chance après que Dimitreko eut visité le tapis à deux occasions en huitième.

   

Le gros Russe aurait pu continuer le combat, mais il était évident qu’il était rendu au bout du rouleau.

   

À la suite de ce triomphe, Jennings peut envisager un combat revanche contre Luis Ortiz ou bien se mesurer à Joseph Parker ou bien encore Dillian Whyte.

  

Au moment de son triomphe, il occupait le 13e rang des meilleurs aspirants à la WBA et 8e à la WBO.

 

Hart veut sa revanche

  

Jesse Hart avait le feu dans les yeux dès son entrée sur le ring. Dans sa tête, il veut une seule chose : se mesurer à nouveau au seul homme qui l’a vaincu jusqu’ici au cours de sa carrière.

  

Il s’est donc servi du vétéran Mike Gavronski pour atteindre son but. 

  

Gavronski en était à son 28e combat en carrière et montrait une fiche de cinq victoires de suite depuis sa victoire par K.-O. contre Dashon Johnson en 2015.  Malheureusement, il n’a pas fait long feu devant le premier aspirant de la WBO.

    

Hart a gagné par K.-O. au 3e round et a ainsi mérité le titre NABF des super moyens. Maintenant, ce qu’il veut plus que tout au monde c’est sa revanche contre Gilberto Ramirez.

   

Lors de l’affrontement entre les deux hommes en septembre 2016, Ramirez avait remporté la victoire de justesse par décision : 115-112, 115-112, et 114-113.

  

Hart doit être considéré comme l’un des meilleurs aspirants face aux meneurs David Benavidez (WBC), George Groves et Rocky Fielding (WBA), Jose Uzcategui (IBF) et enfin Gilberto Ramirez (WBO).

 

Bonne boxe.