RDS.ca présentera la pesée Alvarez c. Kovalev à 17 h.

Trois entraineurs plus tard, Sergey Kovalev est sur le point d’apprendre s’il poursuivra sa carrière ou s’il accrochera ses gants.  C’est aussi simple que cela.

Il faut bien comprendre que, selon lui,  c’est un coup de chance  qui a permis à Eleider Alvarez de lui passer le K.-O. et de lui ravir sa couronne sur le Boardwalk d’Atlantic City en août dernier.  Il ne veut pas admettre qu’il a été battu par meilleur homme que lui.

Si jamais il devait rater son rendez-vous avec Eleider Alvarez, samedi,  que lui resterait-il ? Un rôle de faire-valoir par la suite…?

Un combat critique des deux côtés

Dans le fond, la pression est sur les épaules du Russe, non pas sur celles du Colombien.

Kovalev aura 36 ans dans deux mois.  Il a perdu trois de ses cinq derniers combats, dont deux se sont soldés par des mises hors de combat.

Depuis sa première défaite aux mains d’Andre Ward, en novembre 2016, il n’a plus jamais été le même boxeur.

Comprenez-moi bien… Kovalev n’est pas un boxeur fini, mais il montre des signes d’usure.  En plus, il a un très vilain caractère, une tête dure  et sa vie personnelle est loin d’être celle d’un homme normal.

Présentement, il a des difficultés avec la justice et il devra se présenter devant le tribunal en mars prochain pour se défendre d’ une accusation d’assaut sur une femme. Une situation qui pourrait grandement miner son comportement entre les câbles.

Sur un ring, tu ne peux pas te payer le luxe d’avoir la tête ailleurs.  Il faut une concentration continuelle.

D’ailleurs, Kovalev prétend lui-même que c’est justement cette concentration qui lui a fait défaut et qui a causé sa perte dans le premier affrontement contre Alvarez.  

Trois entraîneurs

Kovalev n’a pu s’entendre avec John David Jackson.  Il l’a congédié après sa deuxième défaite aux mains d’Andre Ward.

Krusher et Alvarez font le poids

Il l’a remplacé par son compatriote Abror Tursunpulatov, avec qui il avait connu un certain succès chez les amateurs.  Résultat : Deux victoires contre des boxeurs marginaux et un cuisant revers en sept rounds contre Alvarez.

Aujourd’hui, il a mis son sort entre les mains de Buddy McGirt, un ex-champion mondial qui a grandement aidé, entre autres, Arturo Gatti à connaitre autant de succès. Parmi ses autres protégés qui ont très bien fait, on découvre Lamon Brewster, Nate Campbell, Joel Casamayor, Vernon Forrest, Sergey Lipinets, Jason Litzau, Paul Malignaggi, Hasim Rahman, Paul Spadafora et Antonio Tarver.

Plein régime

Du côté d’Eleider Alvarez, la confiance règne à son plus haut point.  Il connait enfin le succès financier à la suite de son entente avec ESPN, certes la meilleure entente signée par un pugiliste de chez nous.

Il s’est entrainé comme un enragé en Colombie et il est en superbe forme. La confiance règne et il soutient qu’il passera à nouveau le K.-O. à son rival  .

L’autre chose qu’il faut considérer, c’est le souvenir d’une défaite aussi traumatisante que celle qu’a subie Kovalev aux mains d’Alvarez.  En langage de boxe, on appelle cela « gun shy ».  Une sorte de traumatisme que plusieurs pugilistes n’ont jamais pu surmonter après avoir connu une violente mise hors de combat.

On aura une chance de voir si ce traumatisme existe chez Kovalev dès qu’il recevra un coup assez fort de son rival.

Certains boxeurs perdent complètement cette peur d’être cognés tandis que d’autres ne parviennent jamais à s’en sortir.

 « Kovalev est pratiquement fini »

Si on se fie à une déclaration de l’ex-champion Roy Jones, lors d’une analyse à la télé de HBO, en août dernier, Kovalev et  est pratiquement rendu au bout du rouleau.  « Il est moins rapide et sa force de frappe a diminué », avait-t-il souligné. »

« Je me suis très bien préparé »

 On verra bien samedi soir s’il a raison.

Il est difficile d’évaluer le style qu’utilisera Kovalev, sur les conseils de son nouvel entraineur.  Buddy McGirt est un vieux de la vieille.  Ses méthodes sont de l’ancienne école.  Jusqu’ici, il a été capable de contrôler les sautes d’humeur de son nouveau protégé. Pourrait-il faire de même  dans le feu de l’action ?

 Dans un combat de boxe, tous les vrais pros arrivent sur le ring avec un plan de match. Mais comme le disait si bien l’ancien champion mondial Mike Tyson.  « Dès qu’on reçoit un premier coup bien placé, au diable va le plan de match. »

Bon menton

Dans le premier duel, Alvarez a pris tous les coups du Russe sans jamais broncher ni jamais reculer.  En riposte, son jab a totalement déjoué les plans de Kovalev. C’est vrai que Krusher était en avance à la fin du sixième engagement, mais il commençait à montrer des signes de fatigue quand Alvarez, sur les ordres de Marc Ramsay, a décidé de laisser aller ses mains.

On connait la suite.  Trois chutes au tapis, ça ne s’oublie pas facilement.

Si Kovalev veut gagner, il lui faut commencer le match en lion.  Se lancer à la poursuite d’Alvarez.  Dans ses derniers combats, surtout contre Andre Ward et Alvarez, on a constaté, et il l’a admis lui-même, que son cardio lui faisait défaut. Or, Alvarez n’a qu’à attendre le moment propice. Après six ou sept rounds,  et ouvrir la machine toute grande.

Le prochain rival

Avant même l’issue de la rencontre, déjà, un rival est connu.  Il s’agit du Britannique Anthony Yarde (17-0-0—16/K.-O.), classé premier aspirant à la couronne WBO.

« La chance n'est qu'une excuse »

Déjà le promoteur Frank Warren projette un match entre Yarde et le gagnant de samedi soir.

Yarde est un mi-lourd de 27 ans qui est doté d’une force de frappe plus que respectable.  Il a 17 combats à sa fiche dont 16 se sont terminés par mise hors de combat.

Il a traversé l’Atlantique une seule fois pour combattre au Texas, aux États-Unis.  Il avait alors remporté une victoire facile par TK.-O./1 contre un certain Rayford Johnson.  Tous ses autres matchs ont été présentés en Grande-Bretagne.

Un deuxième accident

« Eleider peut prouver que ce n'était pas de la chance »

Alvarez est motivé au plus haut  point à la veille de cette deuxième confrontation.  Il s’est entrainé comme un déchainé en Colombie.  Il est confiant et il s’est même payé le luxe de dire qu’il passerait à nouveau le K.-O. au Russe.

« Kovalev continue de prétendre que c’est un accident et un coup chanceux s’il a perdu son titre le 4 août dernier, de souligner Alvarez.  Cette fois, il va  avoir un deuxième accident… »

PRÉDICTION :- Alvarez par K.-O. avant le 8e round

Bonne boxe

« Nous pourrons confirmer que ce n'est pas de la chance »