ROME - L'élection à la présidence de l'Association internationale de boxe amateur (AIBA) d'un homme d'affaires de l'Ouzbékistan accusé d'entretenir des liens avec le crime organisé n'est pas le seul problème qu'a le Comité international olympique (CIO) avec l'organisme.

Gafur Rakhimov, dont le nom figure sur la liste des gens sanctionnés du Trésor américain pour des liens allégués avec des trafiquants internationaux d'héroïne, a été élu samedi à la tête de l'AIBA. Les citoyens et compagnies américaines ne peuvent faire affaire avec Rakhimov comme son nom apparaît sur cette liste, mais le principal intéressé a nié les allégations.

« Premièrement, notre problème avec l'AIBA n'est pas seulement l'élection de cette personne à la présidence, a déclaré le président du CIO, Thomas Bach. Nous avons exprimé nos sérieuses inquiétudes au cours de la dernière année en ce qui a trait à la gouvernance de l'AIBA, leur programme antidopage et leurs finances. »

Bach a ajouté que le CIO a demandé à l'AIBA un rapport qui expliquerait de quelles façons elle a abordé ces problèmes.

Le CIO n'a toujours pas confirmé que la boxe serait du programme des Jeux olympiques de 2020, à Tokyo. Il a même menacé de tenir un tournoi olympique sans l'AIBA, ce qui priverait la fédération, déjà aux prises avec de graves problèmes de financement, d'une importante source de revenus.

Le dossier de l'AIBA sera à l'horaire de la réunion de la commission exécutive du CIO en décembre, à Tokyo.

« Nous ne voulons pas punir des athlètes pour les agissements de dirigeants ou de fédérations, a souligné Bach. Peu importe la décision que nous allons prendre, nous allons faire tout ce que nous pouvons pour permettre à ces athlètes de poursuivre leur rêve olympique. »