Listen to "Le compte de 8 - 27 déc. 2017 - Revue de l'année québécoise" on Spreaker.

Il a fallu 365 jours pour finalement en arriver à la conclusion que l’année 2017 avait été relativement bonne dans le monde de la boxe. Enfin, le monde des poids lourds, la catégorie préférée des amateurs, est en pleine effervescence.

La compétition est très forte chez les mi-lourds et il est difficile de trouver qui est le meilleur parmi les quatre champions. Et le choix du meilleur boxeur de l’année est loin de faire l’unanimité.
Voyons ensemble les hauts et les bas des douze derniers mois.

Maintenant qu’Andre Ward, Floyd Mayweather fils, Wladimir Klitschko, Timothy Bradley fils, Juan Manuel Marquez,  Jean Pascal et Miguel Cotto ont décidé de quitter le monde actif de la boxe, il faut donc se tourner vers ceux qui prendront leur relève dans les mois qui viennent.

Déjà on est certains de cinq combats acceptés par les participants pour l’année qui vient.

En janvier (27) les demi-finales de la Super série mondiale de boxe vont se poursuivre, en Europe. Le Cubain Yunier Dorticos va se mesurer à Murat Gassiev, tandis qu’Oleksandr Usyk affrontera Mairis Briedis. Chez les super-moyens, déjà George Groves a signé son contrat pour s’en prendre à Chris Eubank fils.

Malheureusement, cette intéressante série n’a pas trouvé preneur chez un télédiffuseur majeur américain.

Sous contrat, on retrouve aussi ce qui pourrait s’avérer le combat de l’année entre Srisaket Sor Rungvisai et Juan Francisco Estrata (24 février).

Mais les deux batailles qui nous intéressent au plus haut point sont celles entre Dmitry Bivol et Sullivan Barrera en sous-carte de Sergey Kovalev c. Igor Mikhalkin. Un de ces jours, un de ces quatre boxeurs se frottera à Artur Beterbiev ou bien à Adonis Stevenson.

Surprises de l’année

Difficile de ne pas voter pour la victoire de Caleb Truax, négligé à 100-contre-1, face à  James DeGale. Une victoire surprise par décision majoritaire.

Le nom de Truax comme adversaire n’avait été dévoilé qu’un mois avant l’affrontement. Qui aurait prédit que ce pugiliste passé K.-O. dès le 1er round par Andre Dirrell et au 12e par Daniel

Jacobs aurait raison du champion de l’IBF? Pourtant, c’est exactement ce qui est arrivé.

Les autres surprises ont été celles où Sadam Ali a eu raison de Miguel Cotto dans son combat d’adieu. Cotto s’est donc fait jouer le même tour que Bernard Hopkins lors de son dernier combat en carrière.

En troisième, je place Jeff Horn, victorieux par décision sur le vétéran Manny Pacquiao. Malheureusement, ce fut l’une des pires décisions de l’année

Espoirs de l’année

Votre choix est aussi bon que le mien. Si je me fie à la publicité de Premier Boxing Champions, leur aspirant est un certain Marcus Browne, un mi-lourd de 27 ans, invaincu en 20 combats.

Parmi ses victimes, on retrouve Sean Monaghan, Thomas Williams fils, Gabriel Campillo, Aaron Pryor fils et Radivoje Kalajdzic.

Quant à la revue The Ring, elle opte pour le jeune poids lourd britannique Daniel Dubois, âgé de seulement 20 ans. Ex-boxeur amateur, il présente une fiche de 6-0, 6 K.-O.

Il y a aussi le Japonais Nayoa Inoue, âgé de 24 ans seulement. Il a gagné ses 2 combats par K.-O. en 2017. En dépit de son jeune âge, il a déjà 9 défenses fructueuses de son titre des super-mouches. On tente présentement de le mesurer à Srisaket Sor Rungvisai, le champion du WBC.

Que dire aussi du Russe Gasssiev, qui n’a que 24 ans et qui fait déjà partie de la demi-finale de la Super série mondiale de boxe. Sa fiche est de 25-0, 18 K.-O.

Parmi les autres, on retrouve Jaime Munguia (26-0, 22 K.-O.), un jeune poids moyen mexicain de 21 ans et Ryan Garcia (13-0, 12 K.-O.), 19 ans seulement et auteur de 230 combats amateur.

Le coup de poing de l’année

Ils sont rares les combats de boxe où un seul coup poing entre les deux rivaux règle le cas du perdant.

Le crochet de droite de Zolani Tete qui a assommé son rival Siboniso Gonya après seulement 11 secondes d’action est l’exploit de l’année.

Il s’agit là d’un record mondial. Ce combat disputé à l’aréna de Belfast en Irlande du Nord est le combat le plus court dans les annales de la boxe.

Round de l’année

Deuxième round entre Ievgen Khytrov et Immanuwel Aleem. Pas moins de 200 coups ont été lancés au cours de cette deuxième reprise par les deux combattants. C’est Aleem qui a remporté la victoire par knock-out technique au sixième engagement.

Quatrième round entre Srisaket Sor Rungvisai et Roman « Chocolatito » Gonzalez lors du deuxième combat.

Cinquième round entre Wladimir Klitschko et Anthony Joshua.

Premier round entre Deontay Wilder et Bermane Stiverne.

Douzième round entre Saul « Canelo » Alvarez et Gennady Golovkin.

Knock-out de l’année

Qui dit mieux que le crochet de droite de Tete au menton de Gonya après seulement 11 secondes?

Pourtant, il y a eu beaucoup d’autres exécuteurs des hautes œuvres en 2017. On retrouve David Lemieux qui a assommé Curtis Stevens lors du troisième engagement de son combat.

Joshua et Klitschko ont aussi fait leur part pour amuser le public en 2017. Mais la série de coups de Joshua au 11e engagement sur le vétéran était quelque chose à voir.

Wilder a terrassé Stiverne trois fois avant que l’arbitre lève son bras en signe de victoire avant même la fin du premier round.

Souvenez-vous du nom... Jermell Charlo. C’est lui qui a brisé le rêve d’un jeune espoir du nom d’Erickson Lubin en l’endormant dès le premier round avec un superbe crochet au menton.

David Benavidez qui s’est permis une série de cinq coups qui ont gelé Rogelio Medina, ou bien encore Mikey Garcia qui a fermé les lumières à Dejan Zlaticanin au cours du troisième engagement. Enfin, la série de coups d’Eleider Alvarez qui a terrassé Lucian Bute au cinquième engagement n’était pas piqué des vers non plus.

Boxeur de l’année

Difficile de faire l’unanimité pour cet honneur. Plusieurs prétendent que Vasyl Lomachenko devrait coiffer cette couronne. D’autres optent pour Terence Crawford, suivi de Keith Thurman et Srisaket Sor Ringvisai. Personnellement, mon choix va à Lomachenko, une sorte de magicien sur le ring.

Il y a belle lurette que l’on n’a pas vu un boxeur avec autant de talent battre rival après rival. Même le double médaillé d’or Guillermo Rigondeaux n’a pu lui tenir tête lors de leur affrontement.

Par contre, on ne peut rien enlever à ceux qui croient que Crawford devrait être reconnu comme le boxeur de l’année. Ses deux victoires par knock-out sur Felix Diaz et Julius Indongo ont été de vrais petits bijoux.

Grâce à son crochet de la gauche au corps d’Ingondo, Crawford est devenu le deuxième boxeur à détenir les quatre titres d’une division.

Le 29 octobre, Crawford a laissé tomber toutes ses ceintures des super-légers pour passer chez les mi-moyens.

Mention honorable aussi à Thurman, Errol Spence fils, Horn, Pacquiao et les autres.

Le combat de l’année

Sélectionner le meilleur combat de 2017, c’est un peu comme choisir qui est la plus belle fille entre deux beautés rares.

Au cours des ans, les amateurs de boxe ont toujours eu un faible pour les matchs entre poids lourds et il faut bien l’admettre, celui de 2017 entre le jeune loup Anthony Joshua et le vétéran

Wladimir Klitschko nous a fait passer par toute la gamme des émotions.

Deux mastodontes qui se retrouvent au tapis et finalement l’aspirant qui éclipse le champion.

Voilà le combat de l’année... Mais attendez...

Que fait-on du duel entre Golovkin et Alvarez, que seule la juge Adalaide Byrd a gâché la décision.

Ce n’est pas tout... Il faut aussi se souvenir du deuxième match entre « Chocolatito » et Srisaket Sor Rungvisai, ou encore de celui entre Miguel Roman et Orlando Salido.

Parmi les autres aspirants au titre du combat de l’année, il y a Leo Santa Cruz et Carl Frampton, Aleem et Khytrov, Miguel Berchelt et Francisco Vargas, ou bien encore Golovkin dans un classique contre Jacobs.

C’est donc le temps de partir des arguments lors du réveillon du jour de l’An avec les amis supposément grands connaisseurs.

Maintenant, les choix sont à vous.

Bonne et heureuse année et... bonne boxe!