LAVAL – À son premier combat dans un amphithéâtre depuis le début de sa carrière, Marie-Ève Dicaire n’avait pas le choix d’animer le spectacle si elle souhaitait laisser une bonne impression.

 

Et c’est ce que la boxeuse de Saint-Eustache a réussi en animant le spectacle de la première à la dernière seconde avant de battre Alejandra Ayala par décision unanime des juges, vendredi soir à la Place Bell, en demi-finale de l’événement mettant en vedette Jean Pascal et Steve Bossé.

 

Comme cela avait été le cas lors de leur premier affrontement en juin 2017, Dicaire (13-0) a le dessus sur Ayala (8-4) après avoir remporté tous les rounds sur les cartes des trois juges (100-90, 100-90 et 100-90). Elle ainsi demeurée invaincue en 13 sorties dans les rangs professionnels.

 

Contrairement à la quasi-totalité des combats qu’elle avait livrés dans le passé, Dicaire s’est continuellement portée à l’attaque, obligeant souvent Ayala à boxer contre les câbles et même à se réfugier dans un coin en raison de son incapacité à gérer la pression exercée par sa rivale.

 

Dicaire a été particulièrement incisive dans la deuxième et dernière minute de chacun des rounds, alors que sa main arrière touchait la cible avec régularité. N’ayant été arrêtée qu’une seule fois en carrière, la Mexicaine a été en mesure de terminer le duel sur ses deux pieds, privant la favorite de la foule – encore une fois – d’un premier knock-out tant recherché.

 

Sherbatov retrouve le chemin de la victoire

 

Dans le principal combat de la sous-carte qui s’est avéré un duel d’arts martiaux mixtes, Yoni Sherbatov (8-1-1) a battu Luis Solorzano (4-3) par décision unanime (30-27, 29-28 et 29-27), retrouvant le chemin de la victoire après perdu le seul combat qu’il avait disputé cette année.

 

Sherbatov a facilement enlevé le premier round en contrôlant l’ensemble de l’action et en amenant son adversaire au sol, mais a été sérieusement ébranlé par une droite dès le début du deuxième round avant de se retrouver au tapis un peu plus à la suite d’une autre main arrière.

 

Solorzarno a ensuite semblé avoir légèrement l’avantage dans la première moitié du troisième round, sauf que Sherbatov est parvenu à l’amener au plancher pour s’assurer de la victoire. « El Power » a eu la mine déconfite après l’annonce du verdict, car il était convaincu d’avoir gagné.

 

Un knock-out percutant de Balmir et des surprises

 

La fiche combinée des adversaires que Vito Vendetta (12-5-1) avait affrontés était de 70-368-7, alors personne ne sera surpris d’apprendre que Jordan Balmir (10-0, 6 K.-O.) lui a passé le knock-out à 1:16 du 2e round après lui avoir asséné un violent crochet de droite à la tête. Vendette a été capable de se relever, mais n’a jamais repris le contrôle de ses jambes, si bien que l’arbitre Steve St-Germain a judicieusement décidé que la soirée de travail de l’Allemand était terminée. Quelques minutes après sa victoire, Balmir a pris le micro au centre du ring pour défier Steven Butler. « Il y a un gars en avant de moi au Canada […| et je veux l’affronter », a lancé Balmir.

 

Malgré des coups d’une largesse qui feraient perdre des cheveux à n’importe quel entraîneur, Fernando Galvan (3-1) est parvenu à causer la surprise et à arracher une victoire par décision unanime (39-37, 39-37 et 39-37) sur Yan Pellerin (2-1). Pratiquant un style résolument statique, le partenaire d’entraînement de Bossé et ancien combattant d’arts martiaux mixtes a été touché plus souvent qu’à son tour et n’a jamais été en mesure de rendre la pareille à son adversaire mexicain, qui avait également combattu en arts martiaux mixtes il y a environ une décennie.

 

Jean-Michel Bolivar (4-1, 2 K.-O.) et Michaël Cyr (1-1) n’ont pas offert un duel particulièrement scientifique – ça tombait bien, un partisan du premier accusait le deuxième de frapper comme une fille –, avant que Bolivar ne l’emporte par arrêt de l’arbitre à 1:09 du 3e round après avoir envoyé Cyr au plancher pour la 3e fois du choc. Une série de frappes à la tête et au corps ont eu raison du boxeur de Drummondville, qui avait visité le tapis à 2 reprises au round précédent.

 

Le Hongrois d’origine roumaine Oszkar Fiko (32-25-1) avait assurément conquis une partie du public en marchant vers le ring au son de « Gangsta’s Paradise », mais les amateurs étaient loin de se douter que ce gitan viendrait ensuite à bout de Roody Pierre-Paul (16-4-2) par décision majoritaire (59-55, 59-55 et 57-57). Habitué aux combats à mains nues, Fiko ne s’est jamais laissé impressionner, parvenant même à couper Pierre-Paul au visage en fin d’affrontement. Le boxeur de Terrebonne devra vraisemblablement réfléchir à son avenir à la suite de cette défaite.

 

En lever de rideau, Whitney Baille (7-0) a battu Victor Hugo Lorenzo (9-4) par décision unanime (60-54, 60-54 et 60-54). Le boxeur mexicain n’a pas été complètement misérable en parvenant à placer quelques droites tout au long du combat, mais son adversaire lavallois a été nettement plus actif et précis pour ainsi demeurer invaincu en sept sorties depuis le début de sa carrière.