Bon... 2017 n’est plus que chose du passé. Fini les p’tits becs aux matantes, aux nièces, aux cousines, et aux membres de la famille ainsi que les amis. Le compte de banque a été dilapidé, mais au moins, l’estomac s’est maintenant replacé. C’est le temps de penser à l’avenir, à ce qui devrait se réaliser en 2018, tout au moins dans le monde de la boxe. Je me suis donc permis de rêver un peu.

Ma priorité, c’est Adonis Stevenson... Il faut qu’il boxe au plus vite contre un adversaire de marque. On ne l’a pas vu sur le ring depuis juin dernier. Il n’a livré que deux combats au cours des deux dernières années et on ne l’a vu à l’œuvre que dans six rounds contre Thomas Williams fils et Andrzej Fonfara.

Ce n’est pas suffisant pour un champion boxeur de 40 ans, reconnu comme un des plus puissants cogneurs de sa division et tellement plaisant de voir à l’œuvre.

Je sais qu’on tente d’organiser un combat entre « Superman » et Badou Jack, or allons-y au plus vite. J’aimerais voir Adonis trois fois à l’œuvre au cours de la prochaine année. C’est donc à Al Haymon et Yvon Michel de travailler de concert pour que cela se produise.

Naturellement, j’aimerais le voir se mesurer à Dmitry Bivol ou bien Sergey Kovalev, mais là, c’est en demander un peu trop.

J’espère juste ne pas rêver en couleur.

Que faire avec Beterbiev?

Tant et aussi longtemps que le litige entre Artur Beterbiev et Groupe Yvon Michel (GYM) ne sera pas réglé, je doute que l’on voie le champion de l’IBF à l’œuvre.

Comment lui organiser un combat, s’il n’y a pas de promoteur?

Si GYM ne le fait pas... Qui le fera?

Un promoteur étranger pourrait toujours courir le risque avec lui, mais il est pratiquement inconnu sur la scène internationale.

On se retrouve donc au Québec avec un deuxième champion mondial qui ne boxe pas très souvent. Personnellement, peu importe que Beterbiev reste avec GYM ou bien qu’il passe à Eye of the Tiger Management (EOTTM), ou bien encore à un promoteur américain, tout ce que je veux, c’est qu’il boxe, tout comme Stevenson.

Lemieux va rebondir

Je vois David Lemieux rebondir en 2018. Il est assez fort physiquement et psychologiquement pour le faire. Ce ne sera pas facile, mais c’est possible.

Une défaite, ce n’est pas la fin du monde. C’est arrivé à Ryota Murata, le détenteur du titre « régulier » WBA des poids moyens, contre Hassan N’Dam. Il a perdu le premier combat, il a gagné la revanche.

Même chose pour Saul « Canelo » Alvarez. Croyez-vous vraiment qu’il a livré un match nul à GGG? Bullsh*t! C’est une erreur monumentale de la juge Adalaide Byrd qui lui a permis de continuer à sourire et vraiment croire qu’il avait gagné son combat.

Daniel Jacobs a perdu de justesse face à GGG. S’est-il découragé? Jamais de la vie. Huit mois après sa défaite, il reprenait le chemin de la victoire contre Luis Arias, invaincu jusque-là. Et Jacobs figure toujours parmi les meilleurs chez les poids moyens.

C’est vrai, Lemieux a été totalement déclassé face Billy Joe Saunders. Mais ce n’est pas tous les jours que vous faites face à un fantôme qui court comme un lapin et qui refuse totalement d’engager le combat. D’ailleurs, la WBO concède toujours à Lemieux le deuxième rang des aspirants, tout juste derrière « Canelo ». Mais je doute le voir en match de championnat en 2018.

Personnellement, j’aimerais voir Lemieux se mesurer à des boxeurs tels Demetrius Andrade, Alantez Fox, N’Dam ou bien encore Arias, des boxeurs qui n’ont pas peur d’échanger au centre du ring.

Je souhaite le voir à l’œuvre contre un de ceux-là en 2018.

Butler a su quoi faire!

Vaincu au septième engagement par Brandon Cook en tout début d’année, Steven Butler ne s’est pas laissé décourager. Bien au contraire...

Il a vaincu ses trois derniers rivaux par K.-O. Vous me direz qu’il n’y avait pas d’Andre Ward ou de GGG parmi eux, mais Butler a battu les pugilistes qu’on lui a présentés.

Je doute que son tombeur Brandon Cook accepte de le rencontrer à nouveau, or il faut se tourner vers d’autres rivaux.

Butler est sur le point de passer dans les grandes ligues de sa catégorie de poids et il lui faut maintenant envisager affronter des rivaux tels Austin Trout, Liam Smith, Julian Williams, Jack Culcay et pourquoi pas un Erickson Lubin, ce fameux prospect qui a été assommé d’un seul coup de poing au premier round par Jermell Charlo?

Il est temps de suivre les conseils du vieux proverbe qui dit : Ne remettez pas à demain, celui que vous pouvez battre aujourd’hui...

Si j’étais masochiste

Si j’étais masochiste, je dirais qu’on devrait organiser un combat entre Oscar Rivas et Simon Kean. Mais je ne le peux pas. L’expérience de Rivas est actuellement trop grande pour Kean.

Or, il reste qu’il faut trouver des rivaux de classe pour notre poids lourd, des boxeurs dont les noms paraissent entre les 10e et 15e rangs des meilleurs aspirants, des pugilistes de la trempe de Carlos Takam, qui vient de concéder la décision en 12 rounds au champion Anthony Joshua, ou bien encore un Derek Chisora, une sorte de policier chez les lourds. Je ne dirais pas non aussi à un match contre Bryant Jennings ou encore Andy Ruiz.

On tenterait présentement de le mesurer au Français Johan Duhaupas, un poids lourd qui n’a subi que quatre défaites en carrière dont deux par K.-O. contre Deontay Wilder (TKO au 11e) en 2015 et par K.-O. au 6e contre Alexander Povetkin, en 2016.

Un affrontement entre Rivas et Duhaupas nous donnerait une meilleure idée de son talent et une victoire le propulserait parmi les meilleurs des gros hommes.

C’est le temps pour Kean

Il est gros... Il est fort... Il est talentueux et il veut être parmi les meilleurs. C’est donc le temps pour Simon Kean de laisser tomber les Pogos, les pieds de céleri, les cannes de tomate et d’affronter des boxeurs capables de lui permettre d’améliorer son talent. D’ailleurs, c’est son vœu le plus cher.

Déjà EOTTM a fait un pas dans le bonne direction en le mesurant à Salomon Haumono. Vous me direz que Haumono n’a rien d’un Deontay Wilder ou d’un Anthony Joshua, mais c’est un poids lourd expérimenté qui s’est déjà mesuré à Joseph Parker et à Tomasz Adamek.

Si jamais Kean parvenait à vaincre Haumono, ça lui permettrait de monter d’un cran dans la hiérarchie des poids lourds.

Un jour un jour...

Si je me fie aux exigences du WBC, Stevenson défendra son titre contre Badou Jack et l’éternel premier aspirant à sa couronne, Eleider Alvarez affrontera Oleksandr Gvozdyk, pour le titre intérimaire.

Voici la décision officielle du WBC : le gagnant du match entre Alvarez et Gvozdyk sera obligé de se mesurer au vainqueur de la rencontre entre Stevenson et Jack!

Retenez bien cette phrase. D’ici la fin de 2018, on verra bien si le WBC est capable de tenir une promesse.

Des promesses... des promesses

Jusqu’ici, Alvarez a fait tout ce qu’on lui a demandé. Il s’est tassé pour laisser le chemin libre à Stevenson et il a mis plusieurs milliers de dollars dans ses poches sans jamais donner une seule claque.

Mais quel promoteur voudra bien lui organiser ce combat de championnat? GYM est hésitant par l’entremise de Haymon, car un affrontement entre Stevenson et Alvarez ne semble pas intéresser outre mesure le réseau Showtime.

Personnellement, je crois qu’Adonis est capable de vaincre Alvarez et j’imagine que le combat serait très intéressant. C’est facile à dire sur papier, mais c’est une tout autre chose sur le ring.

Malgré tout, je persiste à croire que ce combat se fera en 2018 ! Je suppose que je ne suis pas un Saint Thomas. Je n’ai pas besoin de voir pour croire...

Ma boule de cristal

Ma boule de cristal me dit que 2018 sera une dure année pour Francis Lafrenière. Il est maintenant installé au 8e rang des aspirants à la couronne de Billy Joe Saunders, à la WBO, 6 rangs derrière David Lemieux.

S’il aspire aux grands honneurs, il lui faudra prendre les bouchées doubles, car les 3 aspirants qui le précèdent sont tous invaincus. Ce sont le Polonais Macieiel Sulecki (26-0, 10 K.-O.), Le Nambien Walter Kautondokwo (16-0, 16 K.-O.), et l’Américain Jermall Charlo (26-0, 20 K.-O.).

Pour se rendre à Saunders, il lui faudra composer ensuite avec Jacobs, Andrade, Lemieux et « Canelo ».

Si j’étais Régis Lévesque, je n’hésiterais pas et j’enverrais Lafrenière sur le ring contre Lemieux, mais ne suis pas Régis Lévesque. Et je doute qu’un promoteur montréalais décide d’organiser un match entre les deux hommes.

En somme, c’est Lafrenière qui va décider de son avenir. S’il veut atteindre les plus hauts plateaux, il lui faudra affronter ceux qui sont devant lui au classement.

Ulysse et M’Billi

Autant EOTTM croit qu’Yves Ulysse fils a des chances d’être champion un jour, autant on est convaincu que Christian M’Billi a toutes les qualités pour devenir le monarque de sa division.

Malheureusement, Ulysse a été débité d’un revers par décision partagée face à Steve Claggett. Heureusement, il est tout de suite revenu à la charge pour avoir le meilleur sur Cletus Seldin.

Non seulement Ulysse a-t-il fait subir sa première défaite en carrière à Seldin, mais il l’a terrassé à chacun des trois premiers rounds. Pas trop mal contre un pugiliste installé au 13e rang des aspirants chez les super-légers du WBC.

Ulysse tombe donc dans la grosse classe des ambitieux. Lequel sera choisi en route pour éventuellement se retrouver en match de championnat?

Je verrais Ulysse contre Julius Indongo, un boxeur qui a perdu par K.-O. au 3e face à Terance Crawford ou bien contre Ricky Burns ou Anthony Crolla.

C’est ce que me dit ma boule de cristal.

Le Français

Des 7 combats qu’il a livrés en 2017, Christian M’Billi les a tous gagnés par knock-out. Malheureusement, il a disputé ses 2 derniers combats en France.

Je ne veux pas le comparer à Vasyl Lomachenko, mais il a des allures du champion des super-plumes de la WBO. Jusqu’où sera-t-il capable de l’imiter, personne ne le sait? 2018 sera donc son année de prétention.

Tout ce que j’espère c’est de le revoir plus souvent à Montréal. Il a toutes les qualités pour devenir champion. Il est jeune (22 ans), il est talentueux et il est spectaculaire.

Déjà il est reconnu comme une grande vedette en France, à cause de ses prouesses olympiques. Espérons que GYM le fera boxer plus souvent chez nous en 2018.

J’aimerais vous parler des autres boxeurs que j’aime, mais ma boule de cristal commence à être embuée.

Bonne boxe!