1.     Floyd Mayweather fils (46-0, 26 K.-O.) : Ce n’est pas un choix difficile. Le champion super-léger et mi-moyen est vu comme le meilleur boxeur au monde. Il trône en haut de la liste globale d’ESPN.com, mais aussi de ma liste personnelle, même à ce stade avancé de sa carrière. Si seulement il pouvait arrêter de décevoir les amateurs en tentant par tous les moyens d’éviter d’affronter Manny Pacquiao. Même s’il a éprouvé un peu de difficulté contre Marcos Maidana en mai, il a tout de même été le vainqueur incontesté. Mayweather est si bon que c’est un choc chaque fois qu’un adversaire remporte quelques rounds.

2.     Manny Pacquiao (56-5-2, 38 K.-O.) : Il est le seul à avoir obtenu des titres dans huit catégories différentes. Il a connu une année 2012 difficile, s’étant fait volé sur une horrible décision partagée en faveur de Timothy Bradley, puis s’étant fait démolir par Juan Manuel Marquez alors qu’il est lui-même passé à un cheveu de signer un knock-out. Il est cependant revenu en force, réussissant presque un blanchissage contre Brandon Rios, puis en vengeant sa défaite contre Bradley en avril pour reprendre sa ceinture des mi-moyens dans une impressionnante victoire par décision. Pacquiao a très bien paru.

Andre Ward3.     Andre Ward (27-0, 14 K.-O.) : Le champion des super-moyens a un immense talent qui a été mis en valeur lors de la Classique mondiale du Super Six quand il a facilement battu des adversaires de marque comme Carl Froch, Mikker Kessler, Arthur Abraham et Allan Green, sans oublier sa victoire hors compétition sur Sakio Bika. Il a ensuite vaincu l’ex-champion des mi-lourds Chad Dawson, qui est descendu de catégorie pour le défier, puis a démoli Edwin Rodriguez. Ward a subi des blessures qui l’ont tenu à l’écart sur de longues périodes, mais la principale raison pourquoi il a n’a disputé que deux combats depuis décembre 2011, ce sont ces guéguerres avec son promoteur Dan Goossen pour apparemment des pacotilles. Il perd de précieuses années alors qu’il est au meilleur stade de sa carrière.

4.     Wladimir Klitschko (62-3, 53 K.-O.) : Le champion poids lourd n’évolue pas au sein d’une division qui compte de la profondeur en terme d’adversaires de qualité, mais il a du talent, un jab brutal, une super main droite (la meilleure dans son sport) et une défensive sous-estimée. Il n’a jamais évité qui que ce soit, il a battu les meilleurs et a unifié trois ceintures majeures durant sa carrière historique. Depuis son deuxième règne qui a commencé en 2006, il a défendu son titre 16 fois (12 K.-O.), la troisième meilleure séquence après Joe Louis (25) et Larry Holmes (20). Ce règne perdure depuis 8 ans et c’est le plus long depuis Joe Louis (11 ans, 8 mois et 8 jours). Le médaillé d’or aux Olympiques de 1996 a une fiche de 23-2 en championnat du monde. Il mérite plus de respect que ce que certains lui donnent.

5.     Timothy Bradley fils (31-1, 12 K.-O.) : Il revient d’une défaite par décision contre Manny Pacquiao à leur deuxième affrontement, mais avant ce combat, il avait clairement surclassé Juan Manuel Marquez dans une superbe performance. Bradley a aussi démontré qu’il pouvait triompher lors de véritables guerres de tranchées : il a fait preuve de beaucoup de cœur pour battre Ruslan Provodnikov lors d’une violente bataille qui a été choisie combat de l’année en 2013. Homme polyvalent, talentueux et courageux avec une spectaculaire feuille de route, voilà Bradley.

6.     Juan Manuel Marquez (56-7-1, 40 K.-O.) : L’un des plus grands du Mexique, Marquez a remporté des titres dans quatre divisions différentes. Son parcours, qui est digne d’un futur intronisé au Temple de la renommée, comprend une série de quatre affrontements légendaire contre Pacquiao (et la brutale victoire par K.-O. en 2012). Même s’il a perdu par décision face à Bradley en octobre, Marquez a rebondi avec une excellente victoire par décision sur Mike Alvarado en mai.

7.     Miguel Cotto (39-4, 32 K.-O.) : Si quelqu’un doutait de la pertinence de sa candidature pour le Temple de la renommée, celle-ci a été renforcée le 7 juin quand il a réussi un tour de force en mettant Sergio Martinez K.-O. au 10e round pour remporter la ceinture des poids moyens. Il est alors devenu le premier Porto Ricain à remporter un titre dans quatre catégories de poids. Il fait surtout belle figure depuis ses deux derniers combats, soit depuis son association avec l’entraîneur Freddie Roach.

Gennady Golovkin8.     Gennady Golovkin (29-0, 26 K.-O.) : Ses détracteurs n’ont pas tort quand ils disent que Golovkin n’a jamais battu un vrai boxeur de haut niveau, même s’il a défendu sa ceinture à 10 reprises. Sauf qu’il faut parfois ce fier à ce qu’on voit, et ce que je vois c’est un excellent boxeur qui n’a pas eu l’occasion d’avoir un boxeur élite devant lui. Il peut boxer, mais aussi cogner fort, lui qui a déjà enregistré des K.-O. percutants. Il a aussi un pedigree au niveau amateur (médaille d’argent olympique) qui prouve qu’il est un vrai de vrai.

9.     Bernard Hopkins (55-6-2, 32 K.-O.) : Même à 49 ans – oui, 49 ans! – « The Alien » en a encore dans le ventre. Il s’est approprié la ceinture des poids mi-lourds en l’emportant facilement par décision sur Tavoris Cloud, s’est facilement défait d’un aspirant dans le top-10 en Karo Murat puis a dominé Beibut Shumenov pour unifier ses ceintures en avril.

10.  Carl Froch (33-2, 24 K.-O.) : Depuis sa défaite contre Andre Ward en finale du Super Six en 2011, Froch a remporté ses cinq derniers combats, principalement contre de bons adversaires. Il a mis fin à la séquence sans défaite de Lucian Bute grâce à un knock-out pour se mériter une autre ceinture des super-moyens et il a aussi battu Mikkel Kessler dans un combat revanche. De plus, il a obtenu un gros K.-O. contre George Groves en mai après le K.-O. controversé de Froch lors de leur premier rendez-vous.

11.  Mikey Garcia (34-0, 28 K.-O.) : Il est si bon que le promoteur de Top Rank Bob Arum a avancé qu’il pourrait éventuellement affronter Manny Pacquiao tandis que Garcia tente de monter de catégorie. Il a aussi accumulé des victoires à sens unique contre Orlando Salido, Juan Manuel Lopez, Roman Martinez et Juan Carlos Burgos à ses quatre dernières sorties mais il pourrait se retrouver au repos un moment en raison de disputes contractuelles avec Top Rank.

Guillermo Rigondeaux12.  Guillermo Rigondeaux (13-0, 8 K.-O.) : Le double médaillé d’or olympique d’origine cubaine a une réputation légendaire au niveau amateur et possède des habiletés, une vitesse et une défensive superbes. Le fait saillant de sa carrière est une victoire par décision contre le boxeur de l’année 2012, Nonito Donaire, dans un combat d’unification en avril 2013, mais Rigo a rendu ce combat tellement ennuyant qu’il a perdu plusieurs adeptes. Son retour en décembre contre Joseph Agbeko était encore pire, mais personne ne doute de son talent.

13.  Nonito Donaire (33-2, 21 K.-O.) : Le boxeur de l’année en 2012 a remporté des titres dans quatre divisions (et une ceinture intérimaire dans une cinquième). Il démontre de grandes habiletés en boxe et beaucoup de puissance. Depuis qu’il a envoyé Guillermo Rigondeaux au tapis avant de perdre par décision l’an dernier, il a rebondi avec une victoire par knock-out sur Vic Darchinyan et une décision technique contre Simpiwe Vetyeka pour remporter le titre poids plume.

14.  Canelo Alvarez (43-1-1, 31 K.-O.) : La vedette mexicaine a remporté la ceinture des super-moyens en 2011, mais a gagné plusieurs partisans grâce à sa décision remportée aux dépens d’Austin Trout dans leur combat d’unification en 2013. Une défaite aux mains de Floyd Mayweather fils a suivi (rien de grave), mais Alvarez a rebondi avec une victoire à sens unique par K.-O. au 10e round sur Alfredo Angulo en mars. Il a un vrai test qui s’en vient contre Erislandy Lara le 12 juillet.

15.  Danny Garcia (28-0, 16 K.-O.) : le champion super-mi-moyen s’est bâti une solide réputation grâce à des victoires sur Lucas Matthysse, Zab Judah, Amir Khan, Erik Morales (deux fois) et Kendall Holt. Garcia n’a pas bien paru dans sa décision majoritaire sur Mauricio Herrera en mars, mais il s’est battu comme un vrai champion et s’en est sorti.

16.  Roman Gonzalez (39-0, 33 K.-O.) : Un ancien champion poids paille et super-mouche, le Nicaraguayen n’est pas très bien connu aux États-Unis, mais ne vous méprenez pas : il sait se battre. Et cogner. Fort. Il n’a pas une tonne de victoires importantes, mais il a été impressionnant de combat en combat contre de solides adversaires. Un protégé du grand Alexis Arguello, Gonzalez évolue maintenant chez les poids mouches et fera face au détenteur du titre Akira Yaegashi en septembre.

17.  Adonis Stevenson (24-1, 20 K.-O.) : Le champion des mi-lourds est un cogneur puissant qui s’est fait un nom grâce en s’emparant de la ceinture de Chad Dawson au premier round il y a 13 mois. Il a depuis réussi trois défenses contre de solides opposants comme Tavoris Cloud, Tony Bellew et Andrzej Fonfara, mais ce ne fut pas facile contre ce dernier. Il perd quelques points puisqu’il tente clairement d’éviter Sergey Kovalev.

18.  Leo Santa Cruz (27-0-1, 15 K.-O.) : Le champion dans deux catégories et ancien champion super-plume connaît du succès en multipliant les coups dans des victoires généralement à sens unique, incluant contre des adversaires notables tels Cristian Mijares et Victor Terrazas.

19.  Erislandy Lara (19-1-2, 12 K.-O.) : Il s’est fait avoir dans sa défaite contre Paul Williams en 2011, une décision si horrible que les juges ont tous été suspendus par la suite. À ses deux derniers combats, il a survécu à de rudes batailles lors desquelles il a vaincu Alfredo Angulo et l’ancien champion Austin Trout. Nous en saurons plus sur la valeur de son talent lors de son combat du 12 juillet face à Canelo Alvarez.

20.  Marcos Maidana (35-4, 31 K.-O.) : L’excellent cogneur a perdu sa ceinture des mi-moyens en mai dans un combat d’unification contre Floyd Mayweather fils. C’était par décision unanime. Il a donné au roi l’une de ses meilleures oppositions au cours de sa brillante carrière. Un combat revanche est à prévoir en septembre.