Manny Pacquiao veut quitter la scène de la boxe en vainqueur à l’issue de son troisième combat contre Timothy Bradley, un combat de 12 rounds chez les mi-moyens, samedi au MGM Grand Garden Arena.

« C’est très important de récolter la victoire pour mon pays et pour les gens aux Philippines », a indiqué Pacquiao lors de l’ultime conférence de presse avant le gala.

Pacquiao a aussi réitéré le fait que ce combat sera le dernier de sa brillante carrière, qui a été marquée par des titres de champion dans huit divisions différentes. Peu de personnes le croient vraiment, et même que le promoteur de Top Rank, Bob Arum, a refusé de promouvoir ce combat comme étant son tout dernier. Pacquiao l’a pourtant répété au podium.

« C’est mon dernier combat. »

« Pacman » (57-6-2, 38 K.-O.), actuellement membre de la chambre des représentants du Parlement philippin dans son pays natal, a exprimé le souhait de gagner pour bien d’autres raisons que celles de finir sa carrière sur une bonne note et de rebondir de sa défaite contre Floyd Mayweather lors du choc de mai 2015.

Pacquiao croit que battre Bradley lui donnera un coup de main dans la course au poste de sénateur lors des élections nationales des Philippines.

Il retournera dans sa patrie après l’affrontement pour continuer sa campagne. Une victoire aiderait assurément ses chances, dit-il.

Bradley (33-1-1, 13 K.-O.) a lu un article affirmant que Pacquiao se devait de remporter la joute dans l’espoir de gagner les élections. Il a rajouté, alors que Pacquiao se trouvait seulement à quelques pieds de lui, que c’était ridicule.

« C’est de la bouillie pour les chats. Honnêtement, je ne crois pas que ce combat ait quoi que ce soit à voir avec ce que cet homme a démontré aux Philippins. Pourquoi perdre un combat, ou peu importe ce qui arrivera, l’empêcherait d’obtenir ce qu’il mérite amplement? Avec tout ce qu’il a fait pour les Philippines et les Philippins, il est à mes yeux le meilleur candidat pour son peuple. Vous devez faire le bon choix. »

Les initiatives charitables de Pacquiao chez lui sont illustres. Il a aidé à bâtir des hôpitaux, des écoles et des maisons. Il a tellement fait pour ses compatriotes.

Arum a raconté une histoire au sujet de Pacquiao et de tout ce qu’il a fait pour aider son peuple.

« Dans un village près d’où il habite (General Santos City), il y a des pêcheurs qui partent sur leurs bateaux chaque jour et qui prennent des heures pour se rendre dans les eaux profondes et aussi des heures pour en revenir car c’est là que le poisson, principalement du thon, se trouve. Quand vous faites le calcul, ils passent plus de temps à se déplacer qu’à pêcher. Manny en a pris conscience et il a donc fait don à ces hommes de moteurs hors-bord afin qu’ils puissent optimiser leur temps. »

« En faisant cela, il a grandement amélioré la qualité de vie de ces pêcheurs. Il a fait de merveilleuses choses. J’ai déjà dit en plaisantant que le système d’aide sociale aux Philippines s’appelle Manny Pacquiao, mais c’est un peu vrai. Je suis vraiment fier de ce qu’il a fait dans sa communauté et dans son pays. Je suis très, très fier de Manny Pacquiao. »

Bradley a appuyé ces dires et a continué à prêcher en faveur de l’élection de Pacquiao.

« Il a démontré à maintes et maintes reprises qu’il pense au bien du peuple philippin et qu’il est un homme de parole », a vanté Bradley. « Il a la personnalité et l’intégrité nécessaires, et je pense qu’il a la tête de l’emploi. »

Là-dessus, Bradley s’est tourné vers Pacquiao pour lui souhaiter bonne chance dans sa quête politique.

« Bonne chance dans ta campagne. J’espère pour toi que ça se déroulera pour le mieux, et j’espère sincèrement que tu vas gagner. »