Avez-vous acheté votre billet en vue de la loto Canelo? N’oubliez pas qu’un de nos meilleurs pugilistes au Québec est en lice pour un affrontement contre le plus riche boxeur de l’heure.

Canelo Alvarez ne s’est pas battu depuis le 2 novembre 2019, soit depuis une dizaine de mois. Et s’il faut en croire son promoteur Oscar de la Hoya, Canelo remontera sur le ring en septembre prochain. La date du 12 septembre semble de plus en plus être privilégiée.

À deux matchs de cette rencontre, on est toujours dans le néant. On dit que Canelo va affronter un bon boxeur, mais on doute que ce soit un pugiliste de première classe.

Déjà, on a parlé de David Benavidez, de Callum Smith, de Caleb Plant, de David Lemieux, de Demetrius Andrade, de Jason Quigley, de Ryan Murata de Jermall Charlo et de John Ryder.

J’ignore si un de ceux-là sera l’heureux élu, mais je peux vous dire tout de suite que celui qui sera choisi devra accepter une bourse bien inférieure à celle qui avait été versée à sa dernière victime, Sergey Kovalev.

Oubliez Billy Joe Saunders

Si vous vous demandez pourquoi le nom de Billy Joe Saunders, le champion des super-moyens de la WBO, ne figure pas parmi la liste des aspirants, c’est qu’il a déjà déclaré publiquement qu’il exigerait la même bourse qu’a touchée Sergey Kovalev. On croit que cette bourse valait dans les sept millions de dollars.

Oscar de la Hoya a été bien clair dans ses déclarations concernant le prochain rival de Canelo. « On a déjà demandé à Canelo d’accepter une baisse de sa bourse, de dire de la Hoya, dont la firme Golden Boy n’a pas organisé de combat depuis le début de la pandémie, soit depuis plus de quatre mois... Présentement, je ne sais pas où se déroulera le match. Je sais qu’il n’y aura pas d’amateur. Je regarde du côté de la vieille prison d’Alcatraz, le Mont Rushmore, avec la figure des ex-présidents en fond de toile, ou encore la jetée de Santa Monica déjà connue comme attrait touristique. »

Pour vous donner une idée de ce qui se passe présentement dans le monde de la boxe, la parole du promoteur Bob Arum fait loi.  

Personne n’est indispensable…

« Il n’y a personne qui est indispensable dans notre monde, prétend Arum. Tout le monde devra faire sa part. Par exemple, on ne pourra demander plus qu’une quarantaine de dollars pour un gala à la carte.

Les boxeurs doivent comprendre que leurs combats seront présentés sans spectateurs. C’est donc une somme de moins pour les promoteurs et pour les boxeurs. »

Lemieux se dit prêt

À Montréal, David Lemieux se dit prêt à affronter Canelo. « J’anticipe l’affronter et de le vaincre, croit-il. Il est un super boxeur. Il est très fort, dangereux à chaque moment il bouge beaucoup et ne recule pas souvent... Mon style ressemble au sien. Je suis certain que les fans aimeraient ce match. »

Le nom de Lemieux a déjà été mentionné comme adversaire possible.

Les promoteurs croient qu’il a très peu de chances de déloger Canelo de son siège de champion. Il est spectaculaire et c’est exactement ce genre de boxeur que recherche le promoteur.

Ils ne sont pas sans savoir qu’il ne s’est pas battu depuis le 7 décembre 2019 alors qu’il avait vaincu Mike Bursak, un boxeur bien ordinaire, par décision partagée et avait visité le tapis à deux occasions dans ce match.

Rien de rassurant

Le plus grand talent de David Lemieux, c’est son style bagarreur qui en fait un boxeur idéal pour un spectacle télévisé. Il a enduré le martyre pendant huit assauts contre Gennady Golovkin. Il n’a pas gagné plus de trois rounds lors de son affrontement contre Billy Joe Saunders.

Mais ses deux chutes au tapis contre Mike Bursak (36-6-2, 16 K.-O.) en décembre dernier nous laisse perplexe. À 31 ans, Lemieux est relativement jeune pour un boxeur. Mais il faut se souvenir qu’il a déjà 45 combats derrière lui.

On veut voir Canelo à l’œuvre le 12 septembre prochain, pour fêter le jour de l’Indépendance mexicaine.

Depuis 2009, le Mexicain a célébré la fête de son pays à huit occasions et il a conservé une fiche de 7-1. Sa seule défaite est survenue le 14 septembre 2013, alors qu’il a perdu la décision majoritaire aux mains de Floyd Mayweather.

Canelo a célébré son 30e anniversaire samedi dernier. Son contrat avec DAZN lui garantit une bourse de 33 $ millions chaque fois qu’il monte sur le ring.  Si jamais il se bat le 12 septembre prochain, il devra accepter une baisse de salaire.

DAZN ne nage pas dans l’argent. Bien que les dirigeants soutiennent que tout va bien, il reste que l’argent se fait rare.

DAZN reprendra ses activités le 24 juillet prochain et mettra en vedette Vergil Ortiz, le meilleur prospect de 2019 face à Samuel Vargas .

Regardez bien votre billet de Loto/Canelo.  Si jamais le nom de David Lemieux est mentionné, vous gagnerez le gros lot. Ne riez pas… Tout est possible.

En exil, Clavel devra livrer le combat de sa vie

Obligée de s’exiler, faute de place dans son pays, l’infirmière auxiliaire qu’est Kim Clavel (11-0-0, 2 K-.O.), troquera son uniforme médical pour celui de boxeuse, où elle se produira ce soir dans un match de huit assauts face à l’Américaine Natalie Gonzalez (6-0-0, 1 K.-O.).

Clavel, qui n’a pas boxé depuis le 7 décembre dernier, soit depuis plus de huit mois, devient la première pugiliste du Québec à monter sur un ring depuis le début de la pandémie de la COVID-19.

Bannie de chez elle par une loi interdisant la boxe au Québec, elle se retrouve seule à Las Vegas en compagnie de son entraîneuse Danielle Bouchard flanquée de Stéphan Larouche.

Clavel n’a eu aucune difficulté à faire le poids de 109,9 livres bien que son entraînement ait été écourté alors qu’elle avait cessé ses activités pour se dévouer entièrement auprès des vieillards infectés par la COVID-19, dans les CHLSD, ce qui lui a valu le prix Pat Tillman pour son dévouement.

La partie est loin d’être gagnée. Clavel a devant elle Natalie Gonzalez,une boxeuse qui en est à son septième combat chez les pros. Même s’il n’y aura pas de spectateurs dans l’enceinte de la salle Bubble du MGM Grand, à Las Vegas, il reste qu’elle se battra chez elle. Elle aussi n’a eu aucune difficulté à faire le poids.

En dents de scie

Jusqu’ici, la carrière professionnelle de Gonzalez s’est faite en dents de scie. Elle a livré son premier combat en 2016. Puis elle n’a pas boxé en 2017. Elle est revenue à la compétition en mars 2018 et a compilé trois victoires depuis.

Mais attention… Si elle a été peu active au cours des quatre dernières années, il faut se souvenir qu’elle a livré plus de 40 combats amateurs et a été couronnée championne des Gants dorés de l’état de New York  à deux occasions.

Clavel aura une certaine pression sur les épaules, mais cela ne semble pas l’incommoder outre mesure. Elle en a vu bien d’autres. Une victoire impressionnante sur Gonzalez lui vaudrait presque assurément un contrat avec Top Rank.

Ce match se veut une sorte de miroir pour le service de santé du Québec. Jusqu’ici la COVID-19 ne s’est pas propagée chez les boxeurs et boxeuses.  Si c’est bon pour Las Vegas, ce doit être aussi bon pour le Québec…

N’oubliez pas que ce gala vous sera présenté sur RDS à compter de 20 h 30.

Valdez c. Veles

 La Québécoise se battra en sous-carte de la finale entre les super-plumes Oscar Valdez (27-0-0, 21 K.-O.) vs Jayson Velez (29-6-1, 21 K.-O.).

Valdez, l’ex-champion des super-plumes est installé au  premier rang des aspirants de la WBC et de la WBO.

À la WBC, il cherche un combat contre le monarque Miguel Berchelt et c’est la même chose pour la WBO où Jamel Herring règne en maître.

Velez a perdu son dernier combat par décision partagée face à Jamie Arboleda. Il a une assez bonne force de frappe et n’a jamais été vaincu par K.-O..

Valdez est largement favori pour remporter la victoire.

Berlanga cherche un 14e K.-O.

Lorsque vous entendrez l’annonceur maison crier  le nom de Edgar Berlanga (13-0-0, 13 K.-O.), vite installez-vous dans votre fauteuil devant la télé et ne bougez plus.

Cette jeune sensation de 23 ans, en sera à son 14e combat ce soir.  En 13 sorties jusqu’ici, il a assommé tous ses rivaux dès le premier round. En somme, son plus long combat en carrière n’a été que de 2:45.

Devant lui se dresse Eric Moon (11-2-0, 6 K.-O.), un jeune homme de 29 ans qui n’a connu que deux défaites en carrière, dont une par K.-O. en novembre 2017, dans un match de quatre assauts.

Drôle de coïncidence, le promoteur de Top Rank, Brad Goodman, aimerait bien que la série de 13 K.-O. au premier round en reste là pour Berlanga. « Ceci lui permettrait d’ajouter des rounds de boxe à son palmarès, soutient-il. Il ne fait aucun doute qu’il est une super-vedette en puissance, mais il est jeune et il lui faut prendre de l’expérience. »

Moon est un boxeur expérimenté qui a déjà livré des matches de dix et de douze assauts. Il est inactif depuis maintenant dix mois, tandis que Berlanga n’a pas boxé depuis sept mois.

Berlanga a pleine confiance en ses moyens et il ne se gêne pas pour dire : « Si on m’appelait demain pour m’offrir un match contre Canelo Alvarez, je répondrais… OK. Où et quand ? »  Ceci vous donne une idée de sa confiance en son talent.

Mon choix va à Berlanga.  Comme tous les autres, Moon ne dépassera pas le premier round…

Bonne boxe!