MONTRÉAL - Inactif depuis sa victoire aux dépens de Lucian Bute le 18 janvier dernier, Jean Pascal n’a pas nécessairement chômé en ajoutant la corde de promoteur à son arc.

Après avoir annoncé un partenariat avec le Groupe Yvon Michel et InterBox ainsi que la mise sous contrat de Joel Diaz fils en avril, Pascal a participé à l’organisation de son premier gala la fin de semaine dernière au Connecticut. Son protégé l’a emporté par décision unanime des juges.

« Ça s’est super bien passé », a révélé Pascal en marge de l’entraînement public d’Adonis Stevenson tenu mardi après-midi au Théâtre Corona de Montréal. « C’était ma première expérience et j’ai déjà hâte d’organiser d’autres galas au Connecticut ou même à New York. »

« Dès le départ, je me suis entouré des bonnes personnes et je suis convaincu que ça va bien aller pour la suite. L’événement de vendredi soir dernier était présenté en copromotion avec Lou DiBella, un promoteur d’expérience qui possède beaucoup d’expertise dans le domaine. »

L’ancien champion des poids mi-lourds du WBC et The Ring a déjà indiqué vouloir remonter dans le ring deux autres fois d’ici la fin de l’année en septembre et en décembre. Il ne sait pas encore contre qui, mais il est déjà acquis que ce ne sera pas face à Stevenson.

« En 2015, ce pourrait être possible. Yvon n’a pas l’air pressé, mais il répond en tant que promoteur et je commence à comprendre la game », a expliqué Pascal. « Il préférerait deux champions du monde plutôt qu’un seul dans son organisation, tout simplement parce que ça signifie deux entrées d’argent plutôt qu’une. »

« Mais si le chemin pour redevenir champion du monde passe par Adonis, ça va passer par Adonis... Et si ça passe par (le champion de la WBO Sergey) Kovalev, ce sera Kovalev. Tout ce que je veux, c’est redevenir champion du monde. »

Chose certaine, Pascal n’entrevoit pas à court ou moyen terme la possibilité d’accorder un combat revanche à Bute, à moins que les partisans le réclament. Mais comme la rencontre au sommet entre les deux en a déçu plus d’un, les chances qu’il ait lieu sont pratiquement nulles.

« Boxer de nouveau contre Bute, ça n’apporterait rien à ma carrière », a analysé Pascal. « Mais si les partisans le veulent... C’est inscrit dans le contrat, même si techniquement je n’étais pas obligé parce que le délai serait dépassé. »

« Sauf que tout le monde sait que je suis un homme de parole et j’ai toujours pensé que tout le monde à droit à une deuxième chance. Donc, j’accorderais une revanche à monsieur Bute. »

Étant donné qu’il n’est lié à aucun réseau de télévision américain, Pascal aura l’embarras du choix pour son prochain adversaire. Il a cependant assuré qu’il ferait partie de l’élite mondiale.