MONTRÉAL - Après des mois d’attente et de tractations, il semble qu’Eleider Alvarez aura enfin l’opportunité de se battre contre le champion des poids mi-lourds du WBC Adonis Stevenson.

Le promoteur Yvon Michel a mentionné en conférence de presse mardi que les deux boxeurs s’affronteront à la fin 2016 dans le meilleur des scénarios ou au début 2017 au plus tard.

Dans une entrevue accordée à World Boxing News la semaine dernière, le président du WBC Mauricio Suleiman a indiqué que Stevenson et Alvarez allaient s’affronter d’ici la fin de l’année.

« Ce n’est plus qu’une question de budget, a précisé Michel en marge de l’événement dévoilant les grandes lignes de la programmation de la prochaine saison de son organisation. On arrive à la fin de l’année financière et les réseaux de télévision arrivent à la fin de leurs ressources financières et ce n’est pas impossible que le combat soit présenté au début de l’année 2017. »

Alvarez est aspirant obligatoire depuis sa victoire sur Isaac Chilemba en novembre 2015 à Québec, mais Michel a souvent prétexté le manque de notoriété du Montréalais d’origine colombienne pour justifier la décision de ne pas l’opposer immédiatement à Stevenson.

Le détenteur de la ceinture d’argent des mi-lourds du WBC était censé affronté Chad Dawson en juillet dernier à Québec, mais une blessure à une épaule subie à l’entraînement a forcé l’ex-champion à déclarer forfait. Alvarez s’est finalement mesuré à l’obscur Robert Berridge.

Michel avait également évoqué la possibilité qu’Alvarez croise le fer avec Jean Pascal ces derniers mois, mais l’ancien détenteur de la ceinture des mi-lourds du WBC a maintes fois déclaré qu’il n’avait jamais reçu d’offre formelle. Il n’a pas eu de développement depuis.

Stevenson n’a quant à lui pas effectué de défense obligatoire depuis qu’il a battu Tony Bellew en novembre 2013 à Québec. Le gagnant du premier combat entre Sergey Kovalev et Pascal en mars 2015 aurait normalement dû devenir aspirant obligatoire au champion québécois, mais Kovalev s’était étonnamment retiré du processus d’appel d’offres à la dernière seconde.

Le seul moyen pour Stevenson d’éviter Alvarez serait un combat d’unification avec Kovalev, mais étant donné que le champion WBA, IBF et WBO affrontera Andre Ward le 19 novembre prochain à Las Vegas, ce scénario n’est tout simplement pas plausible à l’heure actuelle.

Beterbiev de retour en octobre

Inactif depuis sa victoire sur Ezequiel Osvaldo Maderna en juin dernier au Centre Bell, Artur Beterbiev devrait remonter dans le ring cet automne ainsi qu’un peu plus tard en décembre.

Michel jongle avec plusieurs possibilités, mais il est fort probable que Beterbiev effectue sa prochaine sortie aux États-Unis dans le cadre d’un événement de Premier Boxing Champions.

« J’ai discuté avec [son conseiller] Al Haymon ce matin et son combat sera peut-être aux États-Unis ou peut-être à la fin octobre au Casino du Lac-Leamy, a dit le promoteur. Mais il se fait tard, alors ce sera sûrement aux États-Unis. Quant à son adversaire, on travaille là-dessus.

« On a essayé Sullivan Barrera et ça n’a pas fonctionné. On a essayé Chilemba, mais il a refusé. En même temps, je comprends les réticences de tout ce monde-là, parce que c’est un risque majeur pour une bourse ordinaire. Ils demandent 200 000 ou 300 000 $ en bourses. »

À moyen terme, Michel espère que Beterbiev deviendra aspirant obligatoire aux titres des mi-lourds de l’IBF et de la WBO que Kovalev mettra en jeu contre Ward. D’un point de vue strictement affaires, le président et directeur général de GYM souhaite un gain du Russe.

« La dernière fois que Ward s’est battu contre un gros nom, c’est en 2011 contre Carl Froch, a rappelé Michel. S’il gagne, il va s’asseoir là-dessus pour un bon bout de temps. Si Kovalev l’emporte, on sait qu’il aimerait ensuite affronter Beterbiev très rapidement. »

À l’image de Stevenson à l’époque où ce dernier évoluait chez les mi-lourds, Michel a conseillé à Beterbiev d’être patient et que le jour qu’il sera champion, tout le monde voudra l’affronter.

Bute poursuit son association avec GYM

Même s’il ne connaît pas encore la sanction qui lui sera imposée par la Commission athlétique du District de Columbia à la suite de son contrôle antidopage positif, Lucian Bute a déjà convenu de poursuivre son association avec Michel et l’influent conseiller américain Al Haymon.

Dans environ deux semaines, Bute se rendra à Washington pour plaider sa cause auprès de la Commission athlétique après que des traces d’Ostarine ont été trouvées dans son urine en marge de son duel contre le champion des super-moyens du WBC Badou Jack en avril dernier.

Peu importe la durée de sa suspension, Michel et Haymon ont promis au Québécois d’origine roumaine qu’il y aurait toujours de la place pour lui. Bute serait tellement déterminé à remettre les gants qu’il accepterait même de se battre dans un événement qui ne serait pas télédiffusé.