Tyson Fury (28-0-1, 20 K.-O.) est peut-être un bon boxeur, mais il ne remplacera jamais Céline Dion au Ceasar’s Palace de Las Vegas.

Le géant n’a pas tenu parole... il avait prédit qu’il gagnerait par knock-out dès le premier round et qu’il fracasserait la mâchoire de Tom Schwarz (24-1, 16 K.-O.). Rien de cela n’est arrivé. Mais on ne tiendra pas rancune au champion. Après tout, il a terminé sa soirée de travail au deuxième engagement et a pris le temps ensuite de chanter une sérénade à sa dulcinée. Frank Sinatra peut dormir en paix.

Schwarz n'est pas de taille devant Fury

Disons que la pesée entre les deux boxeurs et la toune de Fury ont duré plus longtemps que le combat lui-même.

On vous avait prévenu, Schwarz n’était rien d’autre qu’une sorte de pied de céleri, un faire-valoir, lancé sur le ring pour faire bien paraître le fameux champion linéaire, car on anticipe une revanche avec Deontay Wilder l’hiver prochain. Et pour que la prophétie se réalise, il faut que ni l’un ni l’autre ne subissent la défaite.

Tout comme l’avait fait Michael Griffin en mettant un terme au combat entre Anthony Joshsua et Andy Ruiz fils, c’est l’arbitre Kenny Bayless qui s’est interposé au deuxième round, voyant que Schwarz ne faisait pas le poids face aux attaques de Fury.

D’ailleurs, Schwarz était négligé des parieurs par 12-contre-1. Il a bien tenté de rejoindre le menton du géant de 6’9’’ dans le premier round, mais ce fut peine perdue.

Tout comme le Canadien Steve Rolls, victime de Gennady Golovkin il y a une semaine, Schwarz a connu sa première défaite en carrière.

Donc, le Roi des gipsys a décidé qu’il se battrait les 21 septembre ou 5 octobre. Contre qui? Sait pas. Normalement, ce sera un autre pied de céleri, car il ne faut pas qu’il perde.

Ne vous fiez pas trop sur un affrontement avec Wilder. Fury, qui était totalement fauché il y a trois ans, est maintenant multimillionnaire et il veut faire fructifier sa réputation et son argent.

Pour sa séance de moins de 6 minutes samedi soir dernier, il a touché la modique somme de 14 millions de dollars, grâce surtout à son contrat avec ESPN et Top Rank.

Pour affronter Wilder, il n’acceptera pas 50-50 des profits. Il veut plus que cela et il ne l’aura pas. Pas plus contre Wilder que contre Ruiz.

Je veux bien croire que Fury est capable de donner un bon spectacle, mais il n’est pas champion d’aucune association. Il se dit champion linéaire, mais ce titre n’a aucune valeur marchande.

En attendant le 21 septembre prochain, je me demande bien quelle brebis on sacrifiera pour ne pas salir la fiche du géant?

Kean va passer un bel été

Simon Kean (17-1, 16 K.-O.) va passer un bel été. Il a chassé le démon qui le hantait depuis le 6 octobre 2018. Oh... Il avait bel et bien réglé le compte de Rogelio Oman Rossi, à Montréal, en mars dernier, mais c’est la face de Dillon Carman (14-5, 13 K.-O.) qu’il revoyait dans ses rêves.

Kean obtient vengeance sur Carman

Kean a prouvé qu’il avait chassé les mauvais esprits de son cerveau en réglant le cas de Carman de façon spectaculaire, un peu comme dans un combat de rue. Finalement, avant que la cloche annonce la fin du troisième engagement, l’arbitre a décidé que Carman en avait assez.

Le compte est donc égal entre Kean et Carman. Tous deux ont une victoire à leur actif et si je me fie au gestuel de Carman, il y aura un troisième affrontement entre les deux hommes. Une répétition de la trilogie entre Robert Cléroux et George Chuvalo. Et pourquoi pas... les gens adorent ces trilogies.

Et il y a un autre poids lourd qui se tient dans l’arrière-scène. Il s’agit d’Adam Braidwood, inactif depuis un an, victorieux en deux rounds contre l’Américain Andrew Satterfield. Mais ne partez pas en peur, Arslanbek Makhmudov n’avait pris que 35 secondes pour éclipser cet Américain dont la fiche est maintenant de (5-3, 3 K.-O.).

Braidwood a toujours en tête sa défaite aux mains de Kean en juin 2018 et il veut sa revanche. En plus, il y a un certain Mladen Miljas (11-0, 11 K.-O.) qui voudrait bien se mesurer à Kean.
Miljas est un autre qui a vaincu Carman en lui passant le knock-out en deux rounds en décembre 2017.

De la façon dont vont les choses Régis Lévesque peut siroter son café en paix au « Beaubien Deli ». Il est évident que les amateurs de boxe québécois adorent les combats locaux tout comme dans le bon vieux temps au Centre Paul-Sauvé.

Par exemple, samedi soir dernier au Centre Gervais Auto, de Shawinigan, la salle était remplie au maximum de sa capacité, la foule était survoltée. Le spectacle a été à la hauteur et les boxeurs de chez nous ont tous remporté la victoire. Dix en 10.

Au total, il a y a eu sept Mexicains qui ont connu la défaite. Même chose pour un Argentin et un Américain. L’autre match est le résultat de la victoire de Kean sur Carman.

La semaine dernière au Casino de Montréal, seul le Lavallois Dwayne Durel a connu la défaite. Tous les autres sont sortis victorieux contre trois Mexicains, deux Argentins et un Polonais.

Par moment, je me demande si tous ces Latinos ne sont pas des travailleurs maraîchers qui arrondissent leur fin de mois en livrant des combats de boxe? Ou vice versa... des boxeurs qui viennent chez nous, livrer des combats de boxe en fin de semaine et retournent travailler la terre en semaine?

Mieux que le salaire minimum

Si vous croyez que le salaire minimum de 12,50 cents de l’heure au Québec est suffisant, voici quelques chiffres qui pourraient vous faire réfléchir.

Si je me fie à la revue Forbes, les cent athlètes les mieux payés au monde ont tous gagné entre 25 millions $ et 127 millions $ en 2018-2019.

Si vous croyez que les joueurs de hockey sont trop payés, détrompez-vous. Vous n’en trouverez pas un seul parmi les cent athlètes professionnels les mieux rémunérés du monde entier.

C’est le joueur de soccer argentin, Lionel Messi qui est le plus haut salarié avec des revenus de 127 $ millions. Il a gagné 92 $ millions en bourses et 35 $ autres millions en commandites.

Un seul boxeur

Un seul boxeur se classe parmi les dix plus riches au monde. Il s’agit du Mexicain Saul « Canelo » Alvarez qui vient au quatrième rang derrière trois joueurs de soccer. Jusqu’ici, en 2018-2019, il a touché des revenus de 94 millions de dollars. 92 millions $ de DAZN et 2 millions en commandites $.

Quatre autres pugilistes font partie du groupe sélect des cent. Ce sont Anthony Joshua (13e) 55 millions $, Deontay Wilder (56e), 30,5 millions $, Manny Pacquiao (92e) 26 millions $ et Gennady Golovkin (95e) 25,5 millions $.

Des dix athlètes les mieux payés, trois sont des joueurs de soccer, trois sont des joueurs de basketball, deux sont des joueurs de football et le tennis et la boxe ont chacun un millionnaire parmi les dix les plus opulents.

Vive le basketball

C’est le basketball qui vient au premier rang des joueurs les mieux rémunérés avec un total de 36 représentants parmi les cent premiers. Suit ensuite, le football de la NFL avec 19 joueurs. Le baseball prend la troisième place avec 14 représentants, tandis que le soccer en a 12.

La boxe, le tennis et le golf ont chacun cinq millionnaires parmi les cent premiers. La F1 en a deux, tandis que les arts martiaux et le cricket ferment le bal avec un millionnaire chacun.

Malheureusement, c’est zéro pour les joueurs de hockey parmi les cent premiers. Ça me touche vraiment...

Bonne boxe!