L’année 2018 qui se termine a été une année faste pour la boxe. Showtime, ESPN, Fox et DAZN ont vite prouvé que la boxe pouvait faire des adieux honorables au réseau HBO qui avait lancé ce sport à la télé il y a plus de 45 ans.

Certes, le combat qui a généré le plus d’action et de controverse est ce deuxième affrontement entre Saul « Canelo » Alvarez et Gennady Golovkin. Cette fois, « Canelo » a beaucoup mieux paru que dans le premier match, mais il y en a encore qui soutiennent que « GGG » aurait dû être déclaré victorieux. Seul un troisième affrontement entre les deux hommes réglera le cas. Mais pour cela, il faut que GGG signe une entente avec DAZN.

Chez les lourds

Les poids lourds sont redevenus les Darling des connaisseurs, grâce aux prouesses des champions Deontay Wilder et Anthony Joshua, bien secondés par Tyson Fury, Luis Ortiz, Alexander Povetkin, Dillian Whyte et Jarrell « Big Baby » Miller.

Qui est le meilleur? Le consensus opte pour le Britannique Joshua, mais n’allez pas dire cela aux Américains. D’ailleurs, il semble bien que le choc anticipé entre Wilder et Joshua ne se produise pas. En tout cas, pas en avril prochain, puisque que le titulaire du WBC a l’intention de donner une deuxième chance au géant Fury.
Si on se fie aux déclarations du promoteur Eddie Hearn, Whyte est celui qui devrait affronter Joshua le 13 avril prochain.

Le meilleur : Anthony Joshua. Le deuxième : Deontay Wilder.

Chez les lourds-légers

Oleksandr Usyk a tout balayé sur son passage et coiffe les quatre couronnes. Il anticipe maintenant faire le saut chez les lourds et un jour affronter Anthony Joshua. Pour le moment, rien n’indique que le match aura lieu en 2019. Usyk a déclaré lui-même qu’il avait l’intention de livrer un combat ou deux chez les lourds avant de défier Joshua.

Qui prendra sa relève si jamais il abandonne ses titres? Mairis Briedis, Krysztof Glowacki et Murat Gassiev sont là pour prendre la relève. Mon deuxième choix va à Gassiev, à moins que lui aussi passe chez les lourds. Mais n’oubliez pas Briedis.

Le meilleur : Oleksandr Usyk. Les deuxièmes : Murat Gassiev et Mairis Briedis.

Chez les mi-lourds

Comment oublier qu’à un certain moment, trois Québécois trônaient comme champions. Naturellement, la blessure d’Adonis Stevenson aux mains d’Oleksandr Gvozdyk a quelque peu éclipsé la superbe performance d’Eleider Alvarez lors de son couronnement grâce à son knock-out sur Sergey Kovalev. Quant à Artur Beterbiev, il n’a livré qu’un seul combat en 2018 et il l’a gagné contre Callum Johnson, mais non sans avoir visité le tapis pour la deuxième fois de sa carrière.

Stevenson a donc perdu son titre WBC aux mains de Gvozdyk, mais il nous en reste deux autres...

Le meilleur : Artur Beterbiev. Le deuxième : Eleider Alvarez.

Chez les super-moyens

L’incursion de Saul « Canelo » Alvarez et sa victoire sur Rocky Fielding en ont surpris plusieurs. Maintenant champion dans trois catégories de poids, que fera-t-il? Il est censé se battre le 5 avril prochain à Las Vegas pour fêter ainsi le Cinco de Mayo. Mais contre qui? Surprise... Surprise...

Quelques noms viennent à l’esprit : Daniel Jacobs chez les moyens et Callum Smith chez les super-moyens. Le nom du champion de la WBO des super-moyens Gilberto Ramirez est aussi mentionné et on doit le prendre au sérieux. Âgé de 27 ans, il présente une fiche vierge de 39 victoires, dont 25 K.-O. Il y a quelques semaines, il a défendu son titre avec succès contre son premier aspirant Jesse Hart.

Le meilleur : Callum Smith. Le deuxième : Gilberto Ramirez.

Chez les moyens

Verra-t-on enfin Saul « Canelo » Alvarez affronter Daniel Jacobs ou y aller pour la trilogie face à Gennady Golovkin? La trilogie est possible à condition que « GGG » signe une entente avec DAZN.

Le talent regorge dans cette division, mais le meilleur est « Canelo » avec des mentions honorables à Jacobs et Demetrius Andrade. Si « Canelo » décide de rester chez les super-moyens, il y a toujours Callum Smith. Mais souvenez-vous... ce dernier mesure 6 pieds 3 pouces. C’est donc près de 7 pouces de plus que « Canelo ».

Le meilleur : Saul « Canelo » Alvarez. Le deuxième : Gennady Golovkin.

Chez les super-mi-moyens

La surprise de l’année dans cette catégorie de poids est le revers de Jermell Charlo aux mains de Tony Harrisson. Cette défaite annule pratiquement l’affrontement qui devait avoir lieu entre Charlo et l’autre champion Jarrett Hurd.

Il reste donc Brian Carlos Castano (WBA) et Jaime Munguia (WBO). Castano n’a combattu que quatre fois aux États-Unis. L’homme à surveiller dans cette division est Munguia. Il n’a que 22 ans et il a gagné les cinq combats auxquels il a participé au cours de 2018. Quatre de ses cinq matchs se sont terminés par des K.-O., dont celui en trois rounds contre Brandon Cook.

Le meilleur : Jaime Munguia. Le deuxième : Jarrett Hurd.

Chez les mi-moyens

Le talent regorge dans cette division. L’inactivité de Custio Clayton, l’a fait glisser du 1er au 7e rang des aspirants au titre de Terence Crawford et je doute qu’un jour Crawford louche de son côté.

Crawford demeure le meilleur du groupe en compagnie d’Errol Spence fils. Crawford a livré deux combats et les a gagnés contre Jeff Horn et Jose Benavidez fils. Spence, de son côté, n’a eu aucune difficulté à éclipser Lamont Peterson et Carlos Ocampo.

On aura une meilleure idée de la valeur de Spence si jamais il parvient à vaincre Mikey Garcia le 16 mars prochain.

Le meilleur : Terence Crawford. Le deuxième : Errol Spence fils.

Chez les super-légers

Regis Prograis prétend qu’il est le meilleur, mais Maurice Hooker et Jose Carlos Ramirez ainsi que Kiryl Relikh ne sont pas du même avis. Il ne faut pas oublier le premier aspirant au WBC Josh Taylor, qui fait partie du groupe sélect.

Il a connu trois victoires en 2018, tout comme Prograis. Il faut aussi garder à l’œil Jorge Linares, qui demeure parmi les meilleurs en dépit de sa défaite contre Vasiliy Lomachenko.

Le meilleur : Regis Prograis. Le deuxième : Maurice Hooker.

Chez les légers

Maintenant que Vasiliy Lomachenko est champion de la WBA et de la WBO et que Mikey Garcia a décidé de passer chez les 147 livres pour affronter Errol Spence fils, le 16 mars prochain, que fait Lomachenko chez les 135 livres? Luke Campbell a déjà perdu contre Jorge Linares et Richard Commey a été la victime de Robert Easter fils et Denis Shafikov.

Après seulement 13 combats, il est déjà champion dans trois catégories de poids. Le vénérable promoteur Bob Arum soutient que Lomachenko est le meilleur boxeur depuis les beaux jours de Muhammad Ali et il a raison.

Le meilleur : Vasyl Lomachenko. Le deuxième : Mikey Garcia... si?

Chez les super-plumes

En dépit de ses 24 ans, Gervonta Davis est peut-être le meilleur des trois autres champions, mais il lui faut absolument garder la tête froide. On aura une meilleure idée le 19 février prochain alors qu’il affrontera Abner Mares. Un de ces jours, on le verra bien contre Miguel Berchelt.

Un autre qu’il faut considérer est Tevin Farmer, le champion de l’IBF. Sa force de frappe est loin d’être percutante, mais il compense par sa science de boxe.

Le meilleur : Miguel Berchelt. Le deuxième : Gervonta Davis.

Chez les plumes

Le premier nom qui vient à l’esprit quand on parle de poids plumes, c’est celui de Leo Santa Cruz, mais son talent est contesté par Gary Russell fils, dont la dernière défaite remonte au mois de juin 2014, une décision majoritaire perdue aux mains de Vasiliy Lomachenko.

Que dire aussi de Josh Warrington, le tombeur de Lee Selby et Carl Frampton, en 2018. Un bon mot aussi pour Oscar Valdez, le champion de la WBO, dont les trois dernières victimes ont été Miguel Marriaga, Genesis Servania et Scott Quigg.

Le meilleur : Leo Santa Cruz. Le deuxième : Gary Russell fils

Chez les super-coqs

La lutte est ouverte pour savoir qui est le meilleur? Deux des champions, Rey Vargas et TJ Doheny, n’ont jamais subi la défaite. Il reste donc Juan Francisco Estrada, Daniel Roman, Rey Vargas, Isaac Dogboe, Emanuel Naverrete et l’aspirant Diego De La Hoya.

Votre choix est aussi bon que le mien. Surveillez bien Navarrete. Il vient de vaincre Dogboe au début décembre.

Le meilleur : Emanuel Navarrete. Le deuxième : Ray Vargas.

Chez les coqs

Le guerre est commencée entre quatre champions de pays différents. Nonito Donaire, des Philippines. Emmanuel Rodriguez, de Porto Rico, Zolani Tete, d’Afrique du Sud, et Naoya Inoue, du Japon. Mon choix va à Zolani Tete, à cause de sa puissance de frappe (21 K.-O. en 28 victoires). Il a gagné ses 12 derniers combats. Sa dernière défaite remonte au mois de septembre 2012.

Mais le boxeur qui pourrait tout balayer est Inoue. Il a réussi deux K.-O. au premier round contre Jamie McDonnell et Juan Carlos Payano. L’autre est Luis Nery, toujours invaincu en 28 combats. En 2018, il a livré trois matchs et les tous gagnés par K.-O.

Le meilleur : Zolani Tete. Le deuxième : Naoya Inoue.

Chez les super-mouches

Difficile de trouver meilleur que le Thaïlandais Wisaksil Wangek. Ce dernier trône en roi au WBC et ses 41 victoires par K.-O. en font un adversaire redoutable.

À Khalid Yafai et Jerwin Ancajas de le défier et unifier les titres. Le vétéran Donnie Nietes est aussi à surveiller. Vainqueur à trois occasions en 2018, il se bat le 31 décembre à Macao contre Kazuto Ioka.

Le meilleur : Wangek Wisaksil. Le deuxième : Donnie Nietes.

Chez les mouches

Cristofer Rosales, du Nicaragua, vient de perdre son titre WBC aux mains du Britannique Charlie Edwards, âgé de 25 ans, qui n’a subi qu’un seul revers en 15 combats. Celui qu’il faut surveiller est le vétéran de 31 ans Moruti Mthalane, invaincu au cours des 10 dernières années. D’ailleurs, il défend son titre IBF pour la 8e fois et il y a de bonnes chances de le conserver le 31 décembre prochain, alors qu’il le mettra en jeu face au Japonais Masahiro Sakamoto.

À surveiller aussi l’autre Japonais de 23 ans et champion de la WBO, Kosei Tanaka. Il n’a que 12 combats à sa fiche chez les pros, mais il est sur un pied d’égalité avec Vasiliy Lomachenko pour avoir été couronné champion dans trois catégories de poids.

Le meilleur : Charlie Edwards. Le deuxième : Maruti Mthalane.

À venir mardi : les meilleurs au Québec

Bonne et heureuse année et bonne boxe!