(RDS) - Fondé en 1997, InterBox avait pour mission de devenir l'une des organisations de boxe les plus prestigieuses tout en créant au moins un champion du monde. Cinq ans plus tard, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ont atteint leurs objectifs! Hans-Karl Muehlegg a toujours été un passionné de boxe, c'est la raison pour laquelle il a décidé, en 1997, de créer InterBox.

Monsieur Muehlegg a su s'entourer adéquatement.

Par l'entremise de Guy Jutras, il a d'abord rencontrer Yvon Michel. Ce dernier était alors entraîneur-chef de l'équipe canadienne de boxe.

"Nous avons eu plusieurs rencontres et après ça, monsieur Muhlegg m'a offert le poste de directeur général d'InterBox", a confié Michel.

"Je n'y croyais pas vraiment au début lorsque Yvon m'a présenté le projet. Je ne croyais pas qu'InterBox obtiendrait du succès", a affirmé Stéphane Larouche.

"Quand j'ai su le montant d'argent investi, j'ai cru qu'ils allaient arriver à quelque chose", a pour sa part déclaré le journaliste du Journal de Montréal, Daniel Cloutier.

Il fallait ensuite trouver un boxeur prometteur, un diamant à polir. Leornard Dorin a été le premier pugiliste à signer un contrat avec la firme montréalaise.

Côté local, on s'est tourné vers les Alex Hilton, Stéphane Ouellett, Jean-François Bergeron et Éric Lucas.

Ces boxeurs n'ont pas hésité avant de signer des contrats. Le président d'InterBox leur offrait un encadrement parfait: ils étaient salariés et on leur fournissait un appartement et une voiture.

Mais, avec le temps, on s'est rendu compte que cette formule n'était pas la meilleure.

"Nous avons changé les contrats. C'était bon pour les débuts de carrière mais, après, ça devenait une contrainte pour les boxeurs. Ils n'avaient pas droit aux déductions fiscales qu'un travailleur autonome a droit", a souligné Michel.

Stéphane Ouellet était, à l'époque, considéré comme la pierre angulaire de cette organisation.

"Stéphane Ouellet était le plus beau talent de l'organisation. On comptait aussi sur Leonard Dorin, mais ce dernier débutait sa carrière alors que Stéphane était déjà classé premier aspirant à la WBC et à la WBO", a expliqué Michel.

Lors des premières années, InterBox a perdu beaucoup d'argent. On a dû ajuster le tir.

L'organisation a également connu des périodes difficiles.

En novembre 2000, par exemple, Ouellet claquait la porte.

"On s'est chicané. Au niveau de la gérance, c'est terminé", a insisté le dg d'InterBox.


Plusieurs croyaient alors que le départ du Jonquièrois signifirait la fin pour InterBox.

Le procès de Davey Hilton, en novembre 2001, n'a rien fait pour arranger les choses. Hilton venait tout juste de remporter le titre de champion WBC. La ceinture n'a pas eu le temps d'être monnayée.

Le vent a toutefois changé de côté. InterBox compte maintenant deux champions du monde dans ses rangs et est sur le point d'atteindre le seuil de la rentabilité.

"On avait des chances d'obtenir deux champions du monde. J'étais le troisième sur la liste, mais je ne croyais pas en mes chances à ce moment là! InterBox avait tout pour nous permettre de progresser. Ils ont formé des champions du monde plus rapidement que d'autres grandes organisations de boxe", a laissé entendre Éric Lucas.

Outre Lucas et Dorin, InterBox fonde beaucoup d'espoir sur Adrian Diaconu et Jean-François Bergeron. Ce dernier ne sera peut-être jamais champion, mais c'est un poids lourd gaucher, et la demande sera toujours forte pour ce genre de boxeur.

On compte également faire signer des boxeurs amateurs qui voudront passer professionnels après les Jeux olympiques d'Athènes.