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RÉSULTATS

Combat contre Carlos Takam vendredi soir : une étape importante pour Asrlanbek Makhmudov

Arslanbek Makhmudov et Carlos Takam Arslanbek Makhmudov et Carlos Takam - Vincent Éthier/Eye of the Tiger Management
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MONTRÉAL – Les aspirants à une ceinture mondiale chez les poids lourds doivent se montrer patients à l'heure actuelle, puisque les quatre titres sont détenus par seulement deux boxeurs.

Derrière le champion unifié WBA, IBF et WBO Oleksandr Usyk et celui du WBC Tyson Fury, chaque promoteur travaille ainsi d'arrache-pied en coulisses afin de s'assurer que son ou ses protégés se retrouvent dans une position avantageuse lorsque l'occasion de combattre en championnat du monde surviendra. Bien sûr, Camille Estephan ne fait pas exception à la règle.

C'est pourquoi le grand patron d'Eye of the Tiger Management était heureux d'annoncer mardi qu'Arslanbek Makhmudov pourra mettre la main sur la ceinture d'argent du WBC s'il remporte son affrontement face à Carlos Takam organisé vendredi soir au Cabaret du Casino de Montréal.

Déjà titulaire des titres de la NABA et de la NABF qui lui ont permis de se hisser au 6e rang du classement de la WBA et au 5e de celui du WBC, Makhmudov (14-0, 14 K.-O.) pourrait vraisemblablement percer le top-3 du WBC advenant un gain contre Takam (39-6-1, 28 K.-O.).

« Ce titre-là, nous l'avions négocié il y a longtemps, a dit Estephan en marge d'une conférence de presse présentée mardi. Notre association avec Top Rank et ESPN nous a permis de mettre de la pression pour avoir la ceinture à l'enjeu ce vendredi soir plutôt qu'en décembre prochain.

« [Cette ceinture nous garantit d'être un joueur dans les gros combats à un moment donné. Est-ce que c'est dans trois, six ou neuf mois? Nous ne savons pas. La prochaine année en sera une très grosse si Arslanbek remporte son prochain combat. Nous allons voir ce que ça va donner. »

« Il s'agit d'une étape importante pour moi. Mon promoteur a fait de l'excellent travail, a ajouté Makhmudov. C'est mon objectif de gagner cette ceinture et aller en championnat du monde. »

Cela dit, il n'y a pas qu'un gain qui sépare Makhmudov d'un combat de championnat du monde, puisque le WBC a déjà entamé le processus pour déterminer l'identité de son prochain aspirant obligatoire. Andy Ruiz fils est en effet en attente du vainqueur du rendez-vous entre Deontay Wilder et Robert Helenius qui sera tenu le 15 octobre prochain au Barclays Center de Brooklyn. En attendant, le Montréalais d'origine russe devra s'assurer d'écarter Takam de son chemin.

« C'est un défi qui s'annonce très intéressant, a mentionné l'entraîneur de Makhmudov, Marc Ramsay. C'est un vétéran qui n'a pas l'habitude de s'en laisser imposer ou encore d'abandonner rapidement dans ses combats. Il va donner à Arslanbek les rounds de boxe dont il a besoin. »

Depuis ses débuts chez les professionnels, Makhmudov n'a passé que 28 rounds dans le ring en 14 combats avec ses adversaires. Il a franchi le 5e round qu'à 2 reprises, dont à sa dernière sortie contre l'ex-aspirant mondial Mariusz Wach. L'autre fois, c'était face au vétéran Jonathan Rice en mai 2019.

En regardant la fiche de Takam de plus près, il est possible de constater qu'il s'est mesuré aux plus grands noms de la division au fil des années : Alexander Povetkin, Joseph Parker, Anthony Joshua, Dereck Chisora et Joe Joyce pour ne nommer que ceux-là. Dans tous les cas, il a perdu.

« Il a des forces et des faiblesses comme chaque boxeur, mais nous ne pouvons pas l'affronter en pensant que nous allons juste gagner sans plan pour atteindre notre objectif, a prévenu Ramsay. C'est un boxeur complet qui possède une bonne technique, un bon physique et une bonne force de frappe. Il possède beaucoup d'éléments communs aux boxeurs de ce niveau-là.

« Il s'agit fondamentalement d'une belle entrée en matière pour Arslanbek dans ce monde-là. »

Cela dit, peu d'observateurs s'attendent à ce que Makhmudov coure le moindre risque en se mesurant au vétéran de 46 combats âgé de 41 ans. La seule « pression « de Makhmudov sera de faire mieux que certains de ses prédécesseurs qui sont parvenus à arrêter Takam avant la limite.

« D'un point de vue publicité, ça existe, a reconnu Ramsay. Mais comme entraîneur, je ne peux pas me permettre de voir les choses comme ça. Je prépare un athlète pour qu'il devienne aspirant à un titre mondial, ensuite champion et qu'il le demeure. C'est un cheminement. »

Comme mentionné précédemment, Takam n'en sera pas à son premier rodéo et il ne semblait pas particulièrement impressionné par les questions des journalistes au sujet de son adversaire.

« À ce que je sache, il n'a jamais tué personne, a lâché Takam. C'est une personne comme une autre : il a deux bras et deux pieds. Il est puissant et jeune, mais je n'ai jamais eu peur de personne dans un ring. Fondamentalement, lui aussi n'a jamais affronté un mec comme moi!

« Je respecte qu'il vous impressionne et que tout le monde souhaite qu'il devienne champion du monde, mais j'ai toujours abordé mes combats de la même façon : je viens toujours avec l'esprit de gagner. C'est un cogneur, mais n'importe quel boxeur va frapper fort si tu restes devant lui, ça c'est certain. Et il n'aura pas la même puissance s'il est continuellement en mouvement. »

Gaumont doit déclarer forfait

Six combats seront présentés à l'occasion de ce deuxième gala en autant de vendredis d'Eye of the Tiger Management à être présenté au Cabaret du Casino de Montréal. En demi-finale, le Montréalais Steven Butler (30-3-1, 25 K.-O.) effectuera la première défense de son titre des moyens de la NABF face à l'Américain originaire du Massachusetts Mark DeLuca (28-3, 16 K.-O.).

Tout comme Butler, DeLuca a déjà vaincu le Canadien Brandon Brewer – le dernier adversaire du Québécois – par décision unanime des juges. Butler est cependant d'avis qu'il sera en mesure de passer le knock-out à DeLuca, étant donné qu'il le juge nettement moins durable que Brewer.

Thomas Chabot (6-0, 6 K.-O.), Jean-Gardy François (2-0, 2 K.-O.), Martine Vallières-Bisson (5-1, 1 K.-O.) et Hamza Khabbaz (4-0, 1 K.-O.) seront aussi en action. Alexandre Gaumont a toutefois dû déclarer forfait en raison des symptômes d'un diagnostic à la COVID-19 qui persistent toujours.