On dit que l’argent ne fait pas le bonheur. Mais comme le dit si bien Yvon Deschamps : « Mieux vaut être riche et en santé qu’être pauvre et malade! ».

 

Dans le monde de la boxe, chaque boxeur professionnel aspire un jour être champion du monde et rouler en Lamborghini, en Ferrari, en Bugatti en Porsche ou bien en Mercedes. Malheureusement, beaucoup sont appelés, peu sont élus. Surtout chez nous au Québec, où notre marché de la télévision locale ne nous permet pas de rivaliser sur un pied d’égalité avec les Américains.

 

Savez-vous combien de boxeurs locaux sont devenus champions au cours des ans à cause de l’implication de près ou de loin d’Yvon Michel? J’en ai compté 11 et je les énumère :

 

Éric Lucas, Leonard Dorin, Joachim Alcine, Jean Pascal, Adrian Diaconu, Lucian Bute, Adonis Stevenson, Artur Beterbiev, David Lemieux, Eleider Alvarez et Marie-Ève Dicaire. Non seulement tous ces pugilistes sont-ils devenus champions, mais la plupart d’entre eux sont aujourd’hui millionnaires. 

 

Je ne compte pas Artur Beterbiev qui est maintenant rendu avec Top Rank.

 

En discutant avec Yvon l’autre jour, je lui ai demandé qui serait son prochain boxeur millionnaire? Sans hésiter, il m’a récité les noms d’Oscar Rivas, de Marie-Ève Dicaire et de Christian Mbilli.

 

Six millionnaires

 

Pour votre information, Yvon a rendu six de nos meilleurs boxeurs millionnaires au cours des ans. Tout a commencé avec Éric Lucas et ont suivi Leonard Dorin, Jean Pascal, Lucian Bute, Adonis Stevenson et Eleider Alvarez.

 

Beterbiev sera le  prochain millionnaire puisqu’il touchera plus d’un million de dollars pour défendre sa couronne contre Radivoje Kalajdzic, le 4 mai prochain, à Stockton, en Californie.

 

Même s’il ne fait plus partie de l’écurie de GYM, Beterbiev a tout de même amassé une petite fortune pendant son association montréalaise, un peu comme David Lemieux entre 2011 et 2015.

 

Maintenant, c’est au tour de Rivas, Dicaire et de MBilli de passer à la banque.

 

Dicaire s’est lancée tête première dans l’arène féminine. Elle défendra sa couronne IBF des super-mi-moyennes ce samedi, au Casino de Montréal, contre Lina Tejada. Cette dernière en sera à son deuxième combat de championnat chez les 154 livres.

 

Dicaire ne devrait pas avoir aucune difficulté à conserver sa couronne face à une rivale qui a perdu trois de ses cinq derniers combats. Et qui a surtout combattu chez les 135 livres.

 

Les suivants

 

Pour Dicaire, le travail est déjà commencé. Plus elle sortira victorieuse, plus ses bourses augmenteront, surtout que la boxe féminine connait  présentement un regain de vie. Une couple de K.-O. ne feraient pas de tort à ses prochaines bourses.

 

Mbilli (13-0-0, 13 K.-O.) aura son tour le 30 mars prochain alors qu’il affrontera le gaucher Christopher Pearson (16-2-0, 12 K.-O.), un protégé d’Al Haymon à l’Arena 2300, de Philadelphie.

 

C’est la première sortie de MBilli en sol américain en sous carte du gala où Oleksandr Gvozdyk défendra sa couronne WBC des mi-lourds pour la première fois depuis sa victoire sur Adonis Stevenson.

 

L’élève de Marc Ramsay n’a jamais subi la défaite, ni en France, ni au Canada. MBilli a combattu cinq fois en France et huit fois au Canada, dont six fois au Québec.

 

Viendra ensuite le tour du poids lourd Oscar Rivas (26-0-0, 18 K.-O.) qui a grandement augmenté sa popularité sur la scène internationale à la suite de sa victoire par K.-O. sur l’Américain Bryant Jennings en janvier dernier. Rivas devrait lui aussi être en action au début de l’été.

 

Pour Michel, tout a commencé en 1996 avec la naissance de Boxart en compagnie de Gaby Mancini et Roger Martel. Puis, ce fut Interbox et finalement GYM. Aujourd’hui, il dirige son entreprise en compagnie de ses associés Alexandra Croft et Bernard Barré.

 

Les deux premiers

 

Les deux premiers champions d’Yvon Michel ont été Éric Lucas et Léonard Dorin et son premier boxeur millionnaire en carrière a été Lucas, qui s’est rendu au-delà de ses espérances.

 

Son deuxième millionnaire a été Leonard Dorin, dont la bourse a été d’un million de dollars le jour où, devant les siens en Roumanie, il a vaincu Raoul Balbi par décision dans un combat revanche le 31 mars 2002.

 

Le troisième riche à million a pour nom Jean Pascal, un négociateur de première classe. Il a touché 2 M$ lors de sa confrontation avec Lucian Bute, en janvier 2014. Ce soir-là, au Centre Bell à Montréal, pas moins de 20 479 personnes s’étaient rendues dans l’amphithéâtre pour y voir leurs deux favoris à l’œuvre.

 

En 2015, Bute, maintenant officiellement à la retraite, avait récidivé avec une bourse de 2,5 M$ en se mesurant à James DeGale.

 

Adonis, un bon négociateur

 

Adonis Stevenson est celui qui a empoché le plus d’argent grâce à son long règne chez les mi-lourds. Au cours de sa longue carrière, Stevenson a été impliqué dans dix combats de championnats qui lui ont rapporté au moins un million de dollars chacun. Le 4 avril 2014, à Québec, il a touché le gros lot de 3 M$ pour son affrontement avec Sakio Biko devant une maigre foule de 4 729 spectateurs.

 

Le dernier né

 

Le dernier né de la famille de millionnaires est Eleider Alvarez, dont la bourse a dépassé le million de dollars lors de sa revanche contre Sergey Kovalev. Ce dernier reviendra sur le ring en juin prochain et tentera une nouvelle ascension vers le championnat des mi-lourds.

 

Pour le moment, le nom qui revient le plus souvent chez les adversaires possibles d’Alvarez est celui de Jesse Hart (25-2-0, 21 K.-O.), un super-moyen qui a décidé de graduer chez les 175 livres.

 

Hart a raté sa chance en perdant la décision à deux occasions contre Gilberto Ramirez dans des combats de championnats des super-moyens. C’est un bon cogneur qui a déjà passé le K.-O. à 21 de ses 25 victimes, mais chez les super-moyens.

 

Ce duel devrait avoir lieu au Centre Videotron de Québec, le 28 juin prochain.

 

La plus grande déception

 

Inutile de dire que la plus grande déception d’Yvon Michel a été le comportement de Stéphane Ouellet, qu’il considérait comme son propre fils dès ses premiers pas dans la boxe.

 

Après avoir connu des démêlés avec Stéphan Larouche au Gymnase de Jonquière, Ouellet s’est amené à Montréal sur les conseils de sa mère. Et c’est Yvon qui l’a pris en charge.

 

« Stéphane avait tout le talent pour devenir champion, admet Yvon. Stéphane était comme son père Ange-Emil, un artiste, un poète dans l’âme. » raconte-t-il.

 

Sa plus haute bourse en carrière a été de 220 000 $ lors d’un de ses trois combats contre Dave Hilton. C’est à compter du troisième combat contre Hilton que la carrière de Ouellet s’est détériorée au point où il a perdu ses trois derniers combats contre Omar Sheika (K.-O.), Joachim Alcine (K.-O.) et Cedric Spera (décision unanime).

 

Malgré ses déboires, Ouellet est aujourd’hui heureux dans son patelin, parmi les siens.

 

Bonne boxe!