Jon Jones va affronter Anthony Smith le 2 mars lors du gala UFC 235 présenté au T-Mobile Arena, à Las Vegas.

Jones (23-1) tentera de défendre sa ceinture des mi-lourds qu’il a récupérée à la suite de sa victoire par K.-O. technique le 29 décembre devant Alexander Gustafsson.

Jones vient d’obtenir une licence conditionnelle d’un combat par la Commission athlétique de l’État du Nevada. Il devra entre autres se soumettre à des tests antidopage à une plus grande fréquence qu’à la normale.

« Je suis content que tout ça est fini, après une audience de quatre heures, a-t-il déclaré jeudi lors d’une conférence faisant la promotion du gala. J’ai appris beaucoup. Je ne suis pas le seul à passer à travers ça, même si mon cas est le plus notoire. Les trois commissions vont me tester jusqu’à la fin de l’année, ça fait beaucoup d'aiguilles! Mais c’est correct, je vais m’être racheté et je vais avoir prouvé que je suis propre. Ça montre que je n'ai rien à cacher. »

Certains s’attendent peut-être à une victoire facile sur Smith (31-13), troisième aspirant de la division, mais Jones ne prend pas son adversaire à la légère.

« Je prends Anthony vraiment au sérieux, il a le double de combats d’expérience, peu importe ce que les gens disent de lui. Mais je suis à mon meilleur présentement. Je fais beaucoup de boxe avec mon nouvel entraîneur de boxe. Je fais beaucoup de jiu jitsu aussi. Je suis toujours aussi excité d’apprendre. Mon niveau de maturité s’est nettement amélioré aussi après avoir été un party animal. Je ne m’entraînais pas tellement entre les combats. Même si je suis un vétéran, je sens que je suis encore jeune et je suis en santé. Je n’ai jamais vraiment été ébranlé physiquement par qui que ce soit. Ma meilleure performance sera la prochaine. »

Smith (31-13) a remporté ses trois derniers combats, dont le plus récent en octobre contre Volkan Oezdemir. Évidemment, Smith est largement négligé dans cet affrontement mais il ne s’y attarde pas.

« Je n’en fais pas tout un cas, assure-t-il. On a douté de moi toute ma vie, car je viens d’une petite ville au Nebraska. On sait ce que Jon Jones peut faire. Pour moi, c’est un combat comme les autres. Ça fait longtemps que je travaille pour atteindre mon rêve et c’est normal qu’il y ait des hauts et des bas. »

Smith dit avoir la clé pour battre Jones.

« Je pense que j’ai la solution pour le battre, sinon je ne serais pas ici. Jon Jones est un athlète phénoménal, je sais ce qui m’attend, je sais exactement quoi faire. »

Sur la même carte, le champion des mi-moyens Tyron Woodley (19-3-1) se mesurera au deuxième aspirant de la catégorie, Kamaru Usman (14-1).

Également, Ben Askren effectuera son premier combat dans l’UFC, lui qui était précédemment champion des mi-moyens à ONE Championship au Japon. Askren présente une fiche de 18-0 et un verdict sans décision en 19 combats chez les professionnels. Il n’a pas manqué de faire valoir sa candidature pour affronter un jour Khabib Nurmagomedov dans un duel entre deux hommes invaincus. Il affrontera Robbie Lawler, qui revient d’une chirurgie pour réparer une déchirure du ligament antérieur croisé.

« Il s’est battu partout au monde. C’est un compétiteur, il trouve toujours une façon de gagner, a dit Lawler de son adversaire. Ma lutte est assez bonne, mes entraîneurs font un très bon travail avec moi et mon striking  s’améliore. »

Le président de l’UFC Dana White a par ailleurs critiqué la suggestion de la Commission athlétique du Nevada, qui envisage de sanctionner les combattants qui tiennent des propos qui dépassent les bornes, le trashtalk en bon français, après le combat entre Khabib Nurmagomedov et Conor McGregor qui a dégénéré.

« Je pense que c’est fou, s’est exclamé White. Je pense que c’est anticonstitutionnel. Je ne pense pas que c’est légal. Les gars peuvent se faire la guerre dans une cage, se frapper, se blesser, mais ils ne peuvent pas se dire des méchancetés à l’extérieur? C’est complètement ridicule. »