Georges St-Pierre était de passage à l’émission L’antichambre lundi. Il a notamment fait le point sur son état de santé depuis sa victoire sur Michael Bisping en novembre, lui qui est aux prises avec une colite ulcéreuse. Malgré tout, il dit se sentir beaucoup mieux et avoir repris du poids.

« J'ai pris des médicaments et je vais rester sur les médicaments pendant un an. Je fais des jeûnes intermittents, ça donne un break à mon système. Je continue de m'entraîner et tout, c'est juste qu'il faut que je fasse attention. Les docteurs ne savent pas ce qui a causé ça, ça peu être le stress. C’est un peu méconnu, ce sont des problèmes chroniques. Ça va de mieux en mieux et je pense que dans quelques semaines, ça devrait être chose du passé. »

Il est difficile de prédire quand GSP effectuera un retour dans l’octogone, mais la santé passe avant tout.

« J’ai toujours priorisé ma santé avant la performance, c’est le plus important pour moi. Ce n’est pas vraiment la colite qui va me faire changer d’idée là-dessus. Chaque sport au niveau de l’élite mondiale, ce n’est pas bon pour la santé à long terme. On est des athlètes, on a une fenêtre, et quand on a passé cette fenêtre, ça fait des dommages. Je suis en réflexion en ce moment. »

Faire taire les critiques

Quand Georges St-Pierre est revenu d’une absence de quatre ans pour se battre contre Bisping, il avait tout un mandat devant lui. En l’emportant pour devenir champion dans deux catégories différentes, il a cimenté encore plus l’héritage qu’il laissera éventuellement au monde des arts martiaux mixtes. Mais il avait aussi une autre motivation.

« Si on se rappelle quand je compétitionnais dans le passé, on me disait toujours la même chose : que je ne m’étais jamais battu à une limite supérieure à mon poids de 170 livres et que je ne prenais pas assez de risques, que j’allais souvent en décision. J’ai pris ce combat pour faire taire les critiques. J’ai changé mon entraînement de façon à me rendre plus opportuniste, en travaillant sur les finitions. »

Cependant, après sa victoire, GSP a délaissé sa ceinture de champion des poids moyens. Aujourd'hui, Robert Whittaker a pris le flambeau et il règne sur la division.

« J’aurais pu garder la ceinture pendant un an, j’avais le droit de le faire. Je ne l’ai pas fait parce que je ne veux pas staller la division à cause de ça », explique St-Pierre.

Certaines personnes l’ont critiqué à ce sujet. Le président de l’UFC Dana White est l’un de ceux qui n’était pas ravis de la situation, prétextant qu’il ne respectait pas ses engagements de rester chez les 185 livres pour affronter Whittaker comme c’était indiqué dans son contrat. Le combattant dit pourtant avoir eu l’intention de respecter son contrat, mais les problèmes de santé sont venus changer ses plans.

« Dana White dit qu'il le savait (que GSP allait partir, NDLR). Dana White disait que je n’allais jamais revenir, et je suis revenu. Il pensait probablement que j’allais perdre, mais j’ai gagné. Dana White est le meilleur promoteur au monde, mais Dana White dit des choses qui sont dans le meilleur de ses intérêts à lui et de l’organisation. Moi je fais ce qui est dans mon intérêt. »

GSP cite trois moments en particulier parmi ses plus beaux en carrière : l’obtention de son premier titre face à Matt Hughes en 2004, son combat revanche contre Matt Sera dont il est sorti victorieux en 2008, puis sa victoire sur Bisping cette année. Il ne sait pas ce qui l’attend maintenant en 2018.

« Chaque fois que je suis monté dans l’octogone, je l’ai fait pour moi-même en premier. En deuxième, c'était pour les fans et la critique. Si je voulais revenir, ce serait pour quelque chose de personnel. Quelque chose de spécial, qui m’excite. »

Georges St-Pierre, acteur et philanthrope