BROOKLYN, New York – Olivier Aubin-Mercier ignorait que Joe Lauzon était en train de se faire enterrer vivant par Chris Gruetzmacher quand, dans les coulisses du Barclays Center, il militait déjà pour obtenir un combat contre le vétéran de Boston.

« Ça serait un honneur pour moi de me battre contre ce gars-là, s’imaginait le nouveau "Canadian Gangster". Un peu comme Evan Dunham, c’est un gars que je regarde depuis que je suis très jeune. Je comprends qu’il a beaucoup d’années dans le corps et je ne veux pas le prendre quand il va être une coquille. Je pense que c’est le temps. »

 

Maintenant que cette option n’est plus sur la table, qu’est-ce qui attend le populaire combattant québécois, qui est un candidat pour faire son entrée dans le top-15 de sa division avec sa séquence de quatre victoires de suite et sa fiche de 7-2 à l’UFC? Samedi soir, les membres de son équipe tentaient de ne pas s’emporter.

 

« Même si Olivier est rendu un combattant extrêmement solide et mature, je pense qu’il reste encore beaucoup de développement à faire, prévenait son entraîneur Lévis Labrie. Il y a place à amélioration. Est-ce qu’il pourrait battre n’importe qui du top-15 dans une bonne soirée? Peut-être, probablement. Mais on va quand même prendre notre temps. »

 

Aubin-Mercier est à la recherche d’un nom établi, un vétéran sur le seuil du top-15 qui pourrait lui servir d’accélérant dans la poursuite de ses objectifs. Pour le plaisir, jetons un œil sur les possibilités qui pourraient l’intéresser.

 

Jim Miller (28-11-1)

 

Le nom du vieux routier du New Jersey en est un autre qui s’est échappé des lèvres d’Aubin-Mercier au cours des derniers jours. À 34 ans, Miller n’a plus autant de mine dans le crayon qu’il en avait au tournant des années 2010, quand il avait aligné sept victoires consécutives, mais il continue d’avancer et affrontait jusqu’à tout récemment encore les plus gros canons de la division. Battu à ses trois dernières sorties, il doit affronter le jeune Néo-Zélandais Dan Hooker à la fin du mois à Atlantic City. Il s’agira de son 29e combat à l’UFC.

 

Charles Oliveira (22-8-1)

 

La préférence d’Oliveira est claire : il préfère combattre chez les poids plumes. Le problème, c’est que le Brésilien a toutes les misères du monde à respecter la limite de poids à 145 livres. Si l’UFC parvient à le convaincre de poursuivre chez les légers, il sera assurément sur le radar d'Aubin-Mercier. Après sa victoire contre Tony Martin en septembre, le Québécois avait avoué avoir un œil sur « Do Bronx ». « C’est un gars qui est probablement à mon niveau, mais qui a plus d’expérience et qui est très connu. [...] Je pense que ça serait un gros combat pour me mettre sur la carte. »

 

Clay Guida (34-17)

 

Après un essai de sept combats chez les poids plumes au cours duquel il a maintenu une fiche de 3-4, le Menuisier est de retour en force dans sa division naturelle. Le vétéran de 36 ans vogue sur une séquence de deux victoires de suite. À sa dernière sortie, en novembre dernier, il a passé le K.-O. à Lauzon. Employé par l’UFC depuis 2006, Guida a toujours été un grand favori de la foule. Les neuf bonis de performance qu’il a raflés au fil des années n’y sont certainement pas étrangers.  

 

Nik Lentz (28-8-2-1)

 

Son nom n’est peut-être pas aussi sexy, mais Lentz demeure un vétéran dont la réputation n’est plus à faire au sein de l’UFC. Depuis 2009, il y a livré 19 combats et n’a été battu que deux fois avant la limite. À sa dernière apparition dans l’octogone, « The Carny » a effacé l’ancien champion du Bellator Will Brooks par soumission au deuxième round. Il n’y a pas de soirée facile contre Nik Lentz.

 

Ross Pearson (20-14-1)

 

Même s’il a remporté son dernier combat, une victoire par décision unanime contre le Japonais Mizuto Hirota, Pearson est assurément sur la pente descendante de sa carrière. Son certificat de naissance lui donne 33 ans, mais les nombreuses batailles qu’il a livrées dans l’octogone ont accéléré l’usure de sa carcasse. Il a perdu cinq de ses sept derniers combats et théoriquement, Aubin-Mercier n’aurait pas grand-chose à gagner en l’affrontant. Mais si le « Québec Kid » souhaite mesurer le progrès de son combat debout, l’Anglais en est un spécialiste de renom, mais contre qui les risques ne sont plus ce qu’ils étaient.

 

Beneil Dariush (14-4-1)

 

Dariush ne répond pas au profil du vétéran au nom accrocheur que recherche Aubin-Mercier, mais il demeure une option intéressante. D’abord, il permettrait au Québécois d’affronter un deuxième adversaire classé. Au moment d’écrire ces lignes, le nom de Dariush apparaissait au dernier échelon du top-15 de la division des légers. Les deux hommes ont aussi un adversaire en commun : Dariush a livré un combat nul à Evan Dunham en octobre. Même s’il n’a pas gagné à ses trois dernières sorties, un combat contre lui n’est donc pas sans attrait.