Charles Oliveira avait quelque chose à prouver samedi soir à Las Vegas. Bien sûr, il était déjà le champion des légers, mais plusieurs doutaient de son statut, croyant que Dustin Poirier était le meilleur au monde dans cette division. Mais ce n’est plus le cas.

Avec une victoire par soumission au troisième round sur Poirier, Oliveira a consolidé sa place en tant qu’un des meilleurs combattants de la planète. Il a montré du cœur et a été persévérant malgré le fait qu’il a été malmené au premier round.

« C’est un peu ridicule qu’on doive dire ça, mais… Charles Oliveira n’est pas un lâcheur. C’est pourtant la réputation qu’il avait pendant des années, du temps où il était un poids plume. Non seulement il s’est élevé au rang de meilleur poids léger au monde actuellement, mais cette réputation est maintenant morte et enterrée », souligne l’expert des arts martiaux mixtes Brett Okamoto, d’ESPN.

« Il a dû se relever à la suite de chutes au tapis lors de ses deux combats de championnat cette année, d’abord contre Michael Chandler, puis contre Poirier. Il a été dans le pétrin lors de l’UFC 269 samedi, mais il a tout de même gagné de façon spectaculaire au troisième round.

« L’un des combattants qui a le plus fait mention de cette faiblesse chez Oliveira est Justin Gaethje, qui pourrait d’ailleurs être son prochain adversaire. Le temps le dira, mais je ne peux pas imaginer Gaethje ramener ça sur le tapis désormais. Mais à la défense de Gaethje, il n’était pas le seul à le faire. J’ai parlé à plusieurs entraîneurs et combattants avant ce duel qui considéraient également qu’Oliveira manquait un peu de chien. Ou qu’à tout le moins, personne n’en avait plus que Poirier. Quand un affrontement tourne en vrai bagarre de rue, c’est là que Poirier brille.

« Ça n’a pas été le cas samedi. Oliveira a placé beaucoup de coups significatifs, dont plusieurs au corps, et c’est ce qui a fait tourner le vent. Il s’est battu intelligemment aux deuxième et troisième assauts, son grappling étant en vedette. Il a semblé prendre du galon plus le combat avançait, alors que Poirier s’effaçait, ce que personne n’aurait prédit.

« Ce champion vient des favelas de Sao Paulo, au Brésil, alors cette idée qu’il est un lâcheur aurait toujours dû être absurde. Il m’a dit cette semaine qu’il n’avait jamais eu de mentor pour lui montrer la voie dans la vie. Sa mère lui a dit de rêver grand, mais voilà tout ce que c’était : de rêves.

« Il a dû visualiser tout ça par lui-même, puis il est devenu le champion incontesté de l’une des divisions les plus relevées de ce sport. »