Jeudi à Las Vegas, Georges St-Pierre a été admis au Temple de la renommée de l'UFC.

Notre collègue de RDS Benoit Beaudoin a assisté à la cérémonie et s'est aussi entretenu avec GSP, au lendemain de cette soirée forte en émotions.

C’est en 2002 que GSP s’est battu pour la première fois chez les professionnels, à l’Auditorium de Verdun. Déjà à l’époque, à 21 ans seulement, il avait de grandes ambitions et ne croyait pas impossible de connaître une grande carrière dans les arts martiaux mixtes.

« Je ne veux pas paraître arrogant, mais oui j’y croyais. J’ai toujours su que j’avais des habiletés et je crois sincèrement que quand on veut, on peut. Mais il faut faire les sacrifices qu'il faut. Il n’y a aucune certitude, il y a beaucoup de risques et les chances de succès sont minces. Mais j’étais prêt à faire les sacrifices et à mettre le travail. »

Il a finalement amorcé sa carrière dans l’UFC en 2004 et l’a terminée en 2017 de façon triomphale, en tant que double champion de l’organisation chez les moyens mais avant tout les mi-moyens.

« Quand je suis arrivé à l’UFC, on m’a mis avec un contender (Karo Parisyan) qui était dans l’élite mondiale et j’ai surpris tout le monde en l’emportant. Ça m’a positionné vers une chance pour le titre. Après j’avais vaincu Jay Hieron et j’ai eu le premier combat de championnat contre Matt Hughes (contre lequel il a perdu par soumission au 1er round, NDLR) à seulement mon troisième combat. Je n’étais pas prêt, j’étais trop jeune. J’ai eu une ascension trop rapide pour l’âge que j’avais. J’ai eu des échecs mais j’ai toujours su me relever. C’est de ça que je suis très fier dans ma carrière.

C’est surtout à l’UFC 283 qu’il pense en premier quand vient le temps de déterminer certains de ses plus beaux moments en carrière. C’est là qu’il est finalement devenu champion incontesté, à son deuxième combat contre Matt Serra, au Centre Bell.

« C’était chez moi à Montréal, ma famille pouvait venir me voir, tous mes amis, mon entourage... C’est mon meilleur souvenir en carrière. »

GSP s’est également ouvert sur les difficultés qu'il a connues avant le combat contre Johny Hendricks et qui ont mené à sa pause de quatre ans.

« J’ai eu honte d’en parler à ce moment-là, mais j’étais en dépression. J’ai traîné ça tout le long du camp d’entraînement, ç’a été le camp d’entraînement le plus difficile de ma vie. »

GSP a été un modèle d'excellence comme professionnel, mais aussi un gentleman tout au long de sa carrière. Il a inspiré plusieurs athlètes, que ce soit dans l'UFC ou ailleurs. Il continuera de le faire même à la retraite.

Pour en connaître davantage sur ses plus beaux moments en carrière, ses conseils pour les jeunes ou encore les secrets de sa longévité, écoutez l’intégralité de l’entrevue ici.