Le jeune combattant Max Rohskopf n'a pas connu les débuts escomptés dans l'UFC, samedi soir, alors qu'il s'est retiré après le deuxième round de son combat contre Austin Hubbard (12-4) en ouverture de la carte préliminaire.

Le problème dans tout ça selon plusieurs observateurs : l'attitude de son entraîneur Robert Drysdale, à qui Rohskopf (5-1) a répété à neuf reprises qu'il souhaitait que Drysdale lance la serviette (« call it ») pendant la pause entre le deuxième et le troisième. Drysdale ne voulait rien entendre et tentait de convaincre son poulain, alors invaincu, de retourner se battre.

Rohskopf, un espoir prometteur de 25 ans qui avait accepté ce combat à cinq jours d'avis, s'est bien débrouillé lors du premier round, mais a semblé manquer d'essence dans le réservoir avant la fin du deuxième. Il a alors encaissé plusieurs bons coups et est retourné à son coin avec une vilaine coupure à la hauteur de l'oeil gauche.

« Je ne veux plus y retourner. Je ne l'ai pas », a dit Rohskopf à Drysdale.

« Non. Tout va bien. Tu es un champion. Arrête », a répondu l'entraîneur.

Ce n'est que lorsque le troisième round était pour débuter que le combattant s'est adressé directement aux officiels, indiquant qu'il ne souhaitait pas continuer.

L'attitude de Drysdale a été dénoncée par plusieurs observateurs. Le journaliste d'ESPN Ariel Helwani a relayé la séquence dans un tweet où il a qualifié le comportement des hommes de coin de Rohskopf d'« imprudent ».

Helwani a appris que la Commission athlétique du Nevada se penchera sur la séquence controversée.

Drysdale, spécialiste du jiu-jitsu brésilien et ancien athlète de l'UFC qui a combattu en arts martiaux mixtes jusqu'en 2016, s'est défendu en entrevue avec ESPN.

« Je suis à l'aise avec ce que j'ai fait, a dit Drysdale. Je m'attends à l'excellence de ceux que j'entraîne parce que je les aime. Il n'était pas sérieusement blessé et je sentais qu'il avait besoin d'être poussé. Je m'attendrais à la même chose de mon entraîneur. C'est le rôle de l'entraîneur de repousser les limites de ses combattants physiquement, techniquement et mentalement. »

Le président de l'UFC Dana White a d'abord mentionné à Brett Okamoto d'ESPN qu'un combattant devait être prêt à combattre, peu importe les circonstances difficiles comme un préavis de seulement quelques jours.

En conférence de presse d'après-gala, White a toutefois mentionné qu'il supportait la décision de Rohskopf de se retirer.

« Si ce jeune homme sentait qu'il devait abandonner ce soir, qui peut le juger à ce sujet? », a déclaré White.

White ne s'est engagé à rien quant à l'avenir de Rohskopf dans l'UFC.