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La nouvelle mentalité de Charles Jourdain à l'approche de son duel contre Ricardo Lamas

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L'UFC Fight Night : Fiziev c. Gamrot sera présenté sur les ondes de RDS2 et sur le RDS.ca à compter de 17 h samedi.

Au premier regard, un duel entre Ricardo Ramos et Charles Jourdain semble la combinaison parfaite pour des feux d'artifices.

Pourtant, Jourdain tempère les attentes en vue de leur rendez-vous de samedi au gala UFC Fight Night, à Las Vegas.

« C'est un combattant très explosif, on dirait parfois que même lui ne sait pas ce qu'il va lancer, que ce soit des spinning back kicks (coups de pied renversés) ou autre... Un peu comme moi quand j'étais plus jeune », a commencé Jourdain, mercredi, en entrevue avec RDS.

« Par contre vous avez vu que j'ai beaucoup affiné mes mains et mes kicks, donc quand je lance maintenant, je lance avec un but. Le Charles de 24 ans contre lui, ce serait probablement très fou comme combat, mais je veux le disséquer, le forcer à faire une erreur et pouvoir en finir avec lui aussitôt qu'il m'en donne l'opportunité. »

À son dernier combat en mai, Jourdain (14-6-1) a vaincu Kron Gracie lors de l'UFC 288 grâce à une victoire par décision unanime des juges (30-27 x 3). Il portait ainsi sa fiche à 5-5-1 dans l'organisation de l'UFC avec sa première victoire en un peu plus d'un an.

Mais ce qu'il retient surtout, c'est d'avoir appliqué le plan de match à la lettre et d'avoir fait preuve de plus de maturité. Il se voulait plus réfléchi et technique, et il a l'intention de poursuivre cette tendance.

« C'est très difficile de former un plan contre un gars comme ça, qui offre toujours quelque chose de différent. Donc le but va être de prendre le centre et de tenter de le faire payer chaque fois qu'il fait quelque chose, que ce soit m'amener au sol ou lancer ses mains. Je dois lui faire mal chaque fois, et petit à petit prendre un morceau de son âme. Une fois que je vois la brèche, vous me connaissez, je peux aller chercher un bon finish. Il y a seulement deux combats qui sont allés en décision dans toutes mes victoires. Je reste moi-même, mais plus à l'affût. Il faut évoluer pour continuer, que ce soit en combat ou ailleurs. Ce sera une nouvelle version de Charles que vous allez voir samedi. »

Jourdain se bat depuis déjà plus de 10 ans et il en est à un 12e affrontement dans l'UFC. Lui et Marc-André Barriault (11) sont les Canadiens toujours actifs qui comptent le plus de combats dans l'UFC derrière la cravate.

« J'ai 27 ans, le dernier combattant à avoir gagné la ceinture, c'est Sean Strickland, à 32 ans. J'ai le temps, alors je reste sharp. C'est très important pour moi de ressortir avec la victoire samedi, que ce soit avant la limite ou par décision, peu importe.

« J'ai eu un parcours rocambolesque dans l'UFC. Je suis arrivé à 23 ans, c'était vraiment tôt et j'étais là à affronter des monstres. Je trouve que j'ai bien fait, on m'a fini une seule fois et le reste était des décisions serrées. J'essaie de grandir après chaque combat. Ce qu'on voit de Ricardo, c'est qu'il reste toujours le même après une victoire ou une défaite. Moi, vous voyez toujours une version plus peaufinée, surtout depuis Paris, car c'est une défaite qui a fait vraiment mal (contre Nathaniel Wood, NDLR). J'ai levé mon jeu d'un cran. Ramos s'attend peut-être à des feux d'artifices, mais je ne suis pas là pour danser, je suis là pour te faire mal. Je ne suis pas un clown, je suis un lion en cage. Arriver avec cette nouvelle mentalité fait en sorte que je me sens renaître comme un phénix depuis Paris. Je reste confiant mais conscient que c'est le sport plus dangereux où tout peut arriver. »

Du côté de Ramos, son combat prévu contre Austin Lingo en mars a dû être annulé puisqu'il avait raté la coupure par 8 livres. Jourdain n'est pas inquiet qu'il répète la même erreur.

« Je pense qu'il a fait une erreur, mais on apprend de ça. S'il ne fait pas le poids, je prends un pourcentage de sa bourse, tout dépendant par combien de livres. Si jamais c'est trop drastique comme chiffre, c'est sûr que le combat ne se fera pas, mais moi je vais avoir mon show money, parce que j'aurai été professionnel. Mais je l'ai vu, on s'est croisé ici et on a eu un bref échange. Je me faisais une image plus dangereuse de l'individu, mais j'ai vu un homme qui est juste là pour avoir du plaisir et qui est plus petit que je pensais. Je ne pense pas qu'il va avoir de la misère à faire le poids, mais je vais contrôler ce que je peux contrôler. »