MONTRÉAL – Pour son deuxième combat à l’UFC, Jonathan Meunier aura la possibilité de tenir un camp d’entraînement ce qui sera bénéfique pour sa préparation comparativement à son baptême dans la célèbre organisation d’arts martiaux mixtes.

Le combattant québécois remontera dans l’octogone pour affronter l’Australien Richard Walsh (9-5), le 26 novembre prochain, dans un gala présenté à Melbourne.

« C’est un beau défi. Par rapport à mon dernier combat, ce n’est pas un combat de dernière minute. Je vais avoir le temps de faire une vraie préparation contrairement à la dernière fois. C’est la meilleure chose qui pouvait m’arriver », a reconnu celui qui devra s’adapter à « un sacré décalage horaire » en Australie.

Walsh, qui a été vaincu par le Québécois Olivier Aubin-Mercier en demi-finale de l’Ultime Combattant Nations, a perdu trois de ses quatre derniers combats. Celui qui se battra dans son pays natal est un combattant dont la spécialité est la lutte et le corps à corps.

« Je ne le qualifie pas comme un lutteur hors pair comme mon dernier adversaire. [...] Je compte être capable de l’arrêter autant debout qu’au sol. Comme tous les autres, j’ai beaucoup de respect pour lui. Ce ne sera pas la même situation que mon dernier adversaire surtout qu’il n’est pas gaucher. Un lutteur droitier, ça va vraiment revenir à mes adversaires réguliers », a expliqué l’athlète qui se bat chez les mi-moyens (170 livres).

Jonathan MeunierMeunier (7-1) en sera à son deuxième de ses quatre combats prévus à son contrat avec l’UFC.

À ses débuts, il a subi la première défaite de sa carrière professionnelle en s’inclinant par soumission (étranglement arrière) au troisième round face à Colby Covington, le 18 juin dernier, à Ottawa.

« Comme chaque combat, c’est un à la fois. On essaie de ne pas se mettre plus de pression qu’il le faut. Ça faisait cinq ans que je n’avais pas perdu (NDLR : son dernier revers chez les amateurs). La défaite a été dure à digérer durant les premières semaines. Mais, c’est passé. Mentalement, je n’ai aucune séquelle. Je serai plus fort, comme il y a cinq ans », a mentionné Meunier dans un entretien téléphonique avec le RDS.ca.

Le « French Spider » avait accepté ce premier duel à l’UFC à moins de deux semaines de la tenue du gala. Il s’agissait alors d’un troisième combat en 70 jours pour le combattant originaire de Québec. Des examens effectués avant cet affrontement, dont il a reçu les résultats à la fin juin, ont révélé qu’il souffrait d’une mononucléose, a-t-il confié dans une entrevue avec Québec Hebdo en juillet.

Mais loin de lui l’idée d’utiliser cela comme une excuse.

« Je ne cherchais pas d’excuse. Je voulais juste donner l’heure juste. C’est une question d’honnêteté. Je continue de croire que j’aurais dû battre cet adversaire. Mais bon, on ne peut pas revenir en arrière », a indiqué celui qui a reçu une ordonnance médicale d’un mois de repos complet après son revers.

Meunier a repris l’entraînement depuis un mois et demi. Il a commencé à une intensité plus faible, mais il roule maintenant à plein régime.

« En énergie mentale et du côté de la concentration, je me sens mieux présentement. Les trois derniers combats, ç’a été super exigeant surtout à cause des coupes de poids. Trois en 70 jours, c’est beaucoup. Même mes partenaires d’entraînement qui sont à l’UFC, ils me disaient que j’étais complètement fou », a-t-il raconté.

Un déménagement dans la métropole

Meunier est un membre du Tristar Gym depuis trois ans. Résidant à Québec, il faisait les nombreux allers-retours pour venir s’entraîner auprès de son entraîneur, Firas Zahabi.

L'homme de 29 ans a pris la décision de déménager à Montréal pour se concentrer principalement sur sa carrière dans les arts martiaux mixtes. À Québec, Meunier devait aussi s’occuper de sa boutique de vêtements et de tatouages nommée District, comme son ancien surnom.

« Le problème était que j’étais entre deux villes. J’ai beaucoup de responsabilités là-bas (à Québec) avec ma boutique. Je suis à Montréal pour m’entraîner uniquement. C’est pour ça que je suis ici », a affirmé Meunier, qui a mis sur pied une gestion à distance avec ses employés pour rester propriétaire de son entreprise.

Il habite donc tout près du Tristar depuis deux semaines. Après avoir vécu dans les dortoirs du gymnase ou chez son bon ami Francy Ntetu - un boxeur professionnel - quand il était en camp d’entraînement, Meunier a maintenant plus de stabilité à Montréal.

Sa préparation sera donc optimale pour tenter de décrocher sa première victoire à l’UFC.