SAKHIR (Bahreïn) (AFP) - A 20 ans, Nico Rosberg a effectué une entrée tonitruante dans le monde de la Formule 1, dimanche à Bahreïn, en signant le meilleur temps en course de son premier Grand Prix qu'il a terminé 7e (2 pts) en se frayant à coups de volant un chemin dans un peloton déchaîné.

Vainqueur en 2005 du Championnat GP2, une formule d'accession à la F1, Nico a impressionné dimanche ses patrons de l'écurie Williams avec laquelle son père Keke fut sacré champion du monde de F1 en 1982.

"Nous sommes impressionnés: il a signé le tour le plus rapide du Grand Prix et réussi un début fracassant" en Formule 1, a déclaré l'ingénieur en chef de l'équipe, Patrick Head.

Selon lui, après son accrochage au premier tour qui l'a obligé à passer par les stands pour changer le nez de sa Williams-Cosworth, Nico Rosberg a "roulé aussi vite" que le vainqueur de la course, le champion du monde en titre Fernando Alonso.

Sous la chevelure blonde mi-longue et derrière la gueule d'ange de Nico, on retrouve, la moustache en moins, les traits de son rondouillard de père. Désormais, on reconnaît également le coup de volant!

"Je retrouve beaucoup de l'esprit de son père et beaucoup de son habileté... mais peut-être en plus calme", note Head.

Alors que Keke Rosberg a la nationalité finlandaise, Nico, lui, est né à Monaco le 27 juin 1985 et possède un passeport... allemand.

C'est à 11 ans que Nico s'est assis pour la première fois au volant d'un kart, avant de remporter le Championnat BMW Series en 2002.

Cette victoire lui valut un essai avec l'écurie de F1 Williams-BMW le 3 décembre 2002.

"C'était génial, je ne veux plus rien piloter d'autre!", s'était-il exclamé après 38 tours au volant de la monoplace.

Ses parents l'avaient pourtant encouragé à poursuivre ses études et il avait été admis à l'Imperial College de Londres pour suivre une formation d'aérodynamicien.

Mais c'est alors qu'il dut choisir entre les cours et les courses...