PARIS, France - Les titres pilotes et constructeurs attribués à Lewis Hamilton et Mercedes, il reste tout de même des raisons de suivre le Grand Prix du Brésil, avant-dernière manche du Championnat du monde de F1, de vendredi à dimanche. 

Trois pilotes pour une 3e place

Si les deux premières places sont assurées au Britannique – désormais six fois champion du monde et à une longueur du record de Michael Schumacher – et à son équipier Valtteri Bottas, la troisième reste à la portée de Charles Leclerc, Max Verstappen (à quatorze points) et Sebastian Vettel (à cinq longueurs du pilote Red Bull). Or, sur la grille de départ du circuit d'Interlagos, le Monégasque de Ferrari sera pénalisé pour un changement de moteur au-delà du quota autorisé par saison, à la suite d'une fuite d'huile subie en essais libres aux États-Unis. Ses adversaires néerlandais et allemand ont donc une ouverture.

Des positions qui valent cher chez les constructeurs

Chez les constructeurs, les trois premières places sont assurées à Mercedes, Ferrari et Red Bull, dans cet ordre. Derrière, les positions ne sont pas figées et l'enjeu est de taille pour les équipes de milieu de tableau. Le classement final de la saison détermine en effet la part des revenus générés par la F1 reversée aux écuries selon un principe élémentaire : mieux elles sont classées, plus leurs primes sont élevées. Avec 38 points d'avance sur Renault et régulièrement plus performante, McLaren semble promise à la quatrième place. Le constructeur français, cinquième, dispose d'une avance de 18 unités sur Racing Point, sixième, et 19 sur Toro Rosso, septième, qui se livrent la bagarre la plus serrée. Sept longueurs séparent Alfa Romeo, huitième, de Haas, neuvième. Williams apparaît condamnée à rester dixième et dernière.

Ferrari pour éteindre les soupçons

Après son regain de forme au retour de la trêve estivale, Ferrari a marqué le pas à Austin : Leclerc n'a pu faire mieux que quatrième et Vettel manquait encore plus de rythme avant d'abandonner sur bris de suspension. Au Brésil, leur patron Mattia Binotto s'attend à retrouver « un niveau de performance normal ». « Ce serait important pour confirmer que notre voiture progresse et profiter de cet élan pendant l'hiver » pour préparer 2020, dit-il. Cela permettrait surtout à la Scuderia de balayer les suspicions sur la légalité de l'avantage moteur dont elle dispose depuis le GP de Belgique le 1er septembre. Sa contre-performance américaine est en effet intervenue après la publication par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) d'une directive technique clarifiant la façon de mesurer le débit autorisé de carburant. Une précision sollicitée par Red Bull, qui ne cache pas vraiment ses doutes concernant la Scuderia.

La rédemption pour Verstappen?

L'édition 2018 du GP reste marquée par l'accrochage entre Verstappen et le Français Esteban Ocon, qui a coûté la victoire au pilote Red Bull, inutilement agressif lors d'un dépassement alors qu'il avait course gagnée. Après cet incident, le Néerlandais avait semblé s'être calmé, jusqu'à des rechutes en deuxième partie de saison 2019. Qu'en sera-t-il dimanche?

Mercedes sans son patron

Pour la première fois depuis 2013, date à laquelle il a pris ses fonctions, le directeur de Mercedes, Toto Wolff, manque un GP. Tous les objectifs sportifs ayant été remplis, l'Autrichien reste en Europe pour « se concentrer sur d'autres dossiers ». Il sera intéressant de voir comment les Flèches d'argent se comportent à Sao Paulo sans leur capitaine, artisan de leur succès continu depuis 2014.