« En principe, nous avons convenu avec les équipes d'avoir six courses sprint qualificatives l'année prochaine », après trois essais en 2021, a indiqué le directeur sportif de la Formule 1, Ross Brawn, lors d'une conférence de presse virtuelle lundi.

Dans ce nouveau format de Grand Prix, les qualifications classiques (c'est-à-dire au chrono sur un tour) sont avancées du samedi au vendredi. Leur résultat définit la grille de départ d'une première course sprint d'environ 100 km (soit 30 minutes) le samedi, dont le classement détermine à son tour la grille de la course principale (de 300 km) le dimanche.

Inauguré à Silverstone en juillet et Monza en septembre, ce format sera de nouveau en vigueur au Brésil du 12 au 14 novembre. Après ce troisième essai se posera la question de l'améliorer en 2022 (où 23 GP sont au programme) et au-delà.

« Notre point de vue est que nous devrions prendre des mesures progressives plutôt que radicales l'an prochain », poursuit Brawn. « En partie parce que nous aurons de nouvelles voitures et que nous avons devons d'abord mesurer l'impact » de ce changement de règlement technique.

« Plusieurs choses sont sur la table des discussions », assure le dirigeant.  

D'abord, attribuer statistiquement la pole position au plus rapide des qualifications, et non au vainqueur du sprint.

Ensuite, augmenter le nombre de points attribués lors de la course sprint (actuellement 3 pour le premier, 2 pour le deuxième et 1 pour le troisième) "afin qu'il y ait plus d'incitation à courir (...) sans pour autant avoir trop d'influence sur le championnat" (il propose un tiers des points distribués le dimanche).

A plus long terme, se pose la question de conserver ce format de course sprint mais qu'il ne soit plus qualificatif. Dans ce scénario, les qualifications (le vendredi ou le samedi) détermineraient la grille de départ du Grand Prix le dimanche. Une course sprint supplémentaire, dont la grille de départ pourrait être l'ordre inversé du classement des pilotes, serait organisée le vendredi ou le samedi.

Concernant la réception --qui apparaît mitigée-- de l'expérimentation engagée cette saison, Brawn estime que, « du point de vue du public, nous avons eu une bonne réaction ».

« Les fans dévoués n'ont pas encore été convaincus », admet-il, mais « il semble que nous ayons attiré un public plus jeune et moins fidèle avec les qualifications sprint ».

Ceux-ci « trouvent que suivre ce qui se passe le vendredi vaut dorénavant le coup », explique le directeur sportif de la F1. Un avis partagé, d'après lui, par les pilotes, qui trouvent que ces vendredis sont « supers. »

Quant aux promoteurs de GP, ils seraient tous candidats pour organiser une course sprint. « Il n'y a aucun inconvénient pour eux car le vendredi devient une journée à enjeu », rappelle Brawn.