Attendus depuis longtemps, les nouveaux changements à la réglementation viendront assurément changer le portrait la prochaine saison en Formule 1. Mais selon le pilote québécois Lance Stroll, l'écurie Aston Martin doit malgré tout viser le succès à long terme.

L'écurie a dévoilé jeudi sa nouvelle monoplace, la AMR22, lors d'un événement organisé dans son usine de Grande-Bretagne.

La voiture vert forêt présente une silhouette plus arrondie, ce qui modifiera considérablement son aérodynamisme. Les pneus sont aussi beaucoup plus imposants, puisqu'ils passeront de 13 pouces (33 cm) à 18 pouces (46 cm).

D'abord attendue pour 2021, la refonte majeure de la réglementation en Formule 1 a été repoussée d'une année en raison de la pandémie. L'objectif derrière ces changements est de donner un nouveau souffle au sport, notamment en facilitant les dépassements.

Stroll n'a pas caché son enthousiasme à l'idée de piloter la voiture qu'il a dévoilée aux côtés de son coéquipier, le vétéran Sebastian Vettel.

Le Québécois a cependant tempéré les attentes pour la prochaine saison.

« On n'est pas encore complet comme équipe, a affirmé Stroll. On a beaucoup de talents, mais il y a encore beaucoup de gens qui rentrent. On n'est pas encore installé dans la nouvelle usine, donc on est toujours dans la phase de développement. »

La saison 2021 a été décevante tant pour Stroll que pour son équipe. Le pilote de 23 ans n'est pas monté sur le podium, ce qu'il avait fait deux fois en 2020. Il a conclu la saison au 13e rang au championnat des pilotes.

Quant à l'écurie, elle est passée du quatrième échelon au championnat des constructeurs en 2020 – sous le nom Racing Point – au septième en 2021.

Stroll espère donc que la nouvelle réglementation sera à l'avantage des équipes de milieu de peloton comme la sienne. Après tout, le but de cette refonte est de ramener un peu de parité au sein de ce sport outrageusement dominé par les écuries Mercedes et Red Bull ces dernières années.

« C'est un très gros changement, a reconnu le pilote québécois. Les voitures vont être très différentes à conduire, mais je pense que c'est très excitant pour la Formule 1.

« C'est une opportunité pour toutes les équipes d'améliorer leur voiture et de s'avancer sur la grille de départ. J'espère que ça peut être une opportunité pour les autres équipes de rattraper celles en avant et de se battre pour des victoires », a-t-il affirmé lors d'une visioconférence en marge du lancement de la AMR22.

Le Québécois a cependant rappelé qu'il faudra attendre les premiers essais de la saison, prévus à Barcelone du 23 au 25 février, pour avoir un réel portrait des forces en présence.

« On doit voir où vont être tout le monde au premier test et on doit comprendre comment développer la voiture, a rappelé Stroll. Ça va être un test avec beaucoup d'apprentissages. »

Une deuxième séance d'essais d'avant-saison aura lieu à Bahreïn du 10 au 12 mars, puis la saison 2022 s'amorcera la semaine suivante sur le même circuit.

Hâte de revenir à Montréal

Si les nouvelles réglementations seront une source de motivation tout au long de la saison pour Stroll, un Grand Prix est déjà encerclé sur son calendrier : celui de Montréal.

Annulée en 2020 et 2021, la course de Montréal figure actuellement au calendrier à sa case habituelle du mois de juin, soit du 17 au 19 juin cette année.

« Ce n'est pas la même saison sans le Grand Prix du Canada, a souligné Stroll. J'ai vraiment très hâte. J'ai de bons souvenirs à Montréal où j'ai eu de très bonnes courses en avant.

« Ma famille, mes amis, tous les fans : c'est tout le temps spécial cette course. J'espère vraiment qu'on va revenir cette année. »