MONTRÉAL - Les choses ont bien changé depuis le dernier Grand Prix de Formule 1 du Canada en 2019.

Il y a trois ans, une pénalité de cinq secondes à Sebastian Vettel, alors chez Ferrari, pour avoir court-circuité une chicane, avait pavé la voie à la victoire de son éternel rival chez Mercedes, Lewis Hamilton.

Furieux de la décision des commissaires, Vettel n'avait pas stationné sa monoplace à côté de celle de Hamilton près des paddocks. Il avait plutôt exprimé son mécontentement en déplaçant le panneau orné du chiffre 1 à l'endroit où devait se trouver sa voiture et en posant devant celle de Hamilton le panneau portant le numéro 2.

« J'ai gagné la dernière course ici, du moins c'est ce que je crois, a déclaré à la blague Vettel vendredi matin. Non, honnêtement, j'ai tourné la page là-dessus. »

Hamilton avait ensuite filé vers la conquête de son sixième championnat du monde, qu'il a étoffé davantage l'année suivante. Le Britannique a d'ailleurs rappelé le lien particulier qui le lie à Montréal.

« C'est toujours spécial d'être ici à Montréal. C'est bien de revoir les gens, de ressentir l'énergie de la ville. Je me souviens de ma première course ici, de ma première victoire et de ma première pole position ici en 2007, donc c'est toujours spécial de revenir ici. Cette piste est formidable, et j'espère simplement que ma voiture se comportera mieux cette fois-ci », a résumé Hamilton, en référence aux problèmes de « marsouinage » actuels de la Mercedes.

Trois ans plus tard, les deux pilotes sont de retour au circuit Gilles-Villeneuve dans des situations bien différentes.

Vettel, maintenant chez Aston Martin aux côtés du Québécois Lance Stroll, tourne en milieu de peloton.

« La voiture progresse; nous la comprenons davantage, et avons une meilleure idée des réglages nécessaires pour exploiter son plein potentiel. Mais ça reste très serré en milieu de peloton », a dit l'Allemand, quadruple champion du monde.

La lutte pour le titre se dessine maintenant entre le pilote Red Bull Max Verstappen, champion du monde en titre et actuel meneur au classement général, son coéquipier Sergio Perez, et le pilote Ferrari Charles Leclerc.

Le Néerlandais a abordé le Grand Prix du Canada gonflé à bloc, après avoir signé quatre victoires lors des cinq dernières courses. Il est toutefois demeuré prudent sur ses attentes pour la fin de semaine.

« Nous venons de connaître quelques bonnes courses, mais la saison est encore longue. Cependant, des choses inattendues peuvent se produire, comme on l'a vu lors des dernières courses (avec les abandons chez Ferrari, à Bakou). Il va falloir qu'on travaille sur nos performances en qualifications _ nous n'avons toujours pas trouvé les bons réglages pour décrocher régulièrement la position de tête. Et c'est toujours plus facile lorsqu'on s'élance de l'avant du peloton pendant la course », a expliqué Verstappen.

Les pilotes Red Bull comptent donc profiter des ennuis qui affligent présentement la Scuderia, après que Leclerc eut notamment été victime de deux abandons au cours des trois dernières courses.

Ce qu'a fait Verstappen vendredi.