Ceux et ce qu'il faudra surveiller lors du Grand Prix d'Emilie-Romagne, 13e manche sur 17 du Championnat du monde de Formule 1, de samedi à dimanche sur le circuit Enzo et Dino Ferrari d'Imola (Italie).

Le marché des transferts

Le vétéran finlandais Kimi Räikkönen, 41 ans, et l'Italien Antonio Giovinazzi, 26 ans, piloteront pour Alfa Romeo en 2021 pour la troisième saison consécutive, a-t-on appris vendredi. Et chez Williams, on verra comme prévu le Britannique George Russell aux côtés du Canadien Nicholas Latifi. « Rien n'a changé, c'est notre duo de pilotes cette année et ça le sera l'an prochain », a confirmé le directeur général Simon Roberts, faisant taire les rumeurs de discussions avec le Mexicain Sergio Pérez. Du côté de Red Bull, le Thaïlandais Alexander Albon n'a guère plus que cette course et la suivante pour prouver qu'il mérite de conserver l'an prochain son baquet, que convoitent l'Allemand Nico Hülkenberg et Pérez. S'il n'était pas reconduit, une place reste à prendre aux côtés du Français Pierre Gasly chez AlphaTauri. Le Britannique Lewis Hamilton, pour sa part, n'a toujours pas re-signé avec Mercedes. On attend aussi le nom des nouveaux pilotes Haas, a priori l'Allemand Mick Schumacher, fils de Michael, et le Russe Nikita Mazepin, qui courent en F2.

Le « meilleur du reste » chez les constructeurs

Si les première et deuxième places chez les constructeurs sont promises à Mercedes (qui a toutes les chances d'être sacrée cette fin de semaine) et à Red Bull, la lutte pour la troisième est très ouverte. Racing Point, qui a été pénalisée de quinze points dans l'affaire des écopes de freins copiées sur Mercedes, l'occupe pour l'heure mais McLaren n'est qu'à deux longueurs et Renault à six. À 33 points, Ferrari est distancée mais pas tout à fait hors du coup grâce aux fulgurances du Monégasque Charles Leclerc (encore quatrième des qualifications et de la course la semaine dernière au Portugal). Au vu du cruel déficit de performance de la Scuderia en début de saison, c'est remarquable.

Le top-10 chez les pilotes

Pas de suspense pour les trois premières places du championnat, promises aux pilotes Mercedes Lewis Hamilton (qui peut viser le titre lors de la manche d'après en Turquie mi-novembre) et Valtteri Bottas ainsi qu'au Néerlandais de Red Bull Max Verstappen. Derrière, par contre, la lutte est serrée et les bagarres en piste exaltantes, comme dimanche dernier à Portimao avec le Mexicain Sergio Pérez (Racing Point), l'Espagnol Carlos Sainz (McLaren) et les Français Pierre Gasly (AlphaTauri) et Esteban Ocon (Renault). Vingt-trois points seulement séparent l'Australien Daniel Ricciardo (Renault), actuel quatrième, du Canadien Lance Stroll, onzième. Tout reste à faire!

Les essais libres raccourcis

Le programme de cette fin de semaine diffère d'un GP traditionnel avec une seule séance d'essais libres d'une heure et demie samedi matin, contre quatre heures en temps normal en trois séances vendredi et samedi matin. Ce devait être une expérience unique mais la situation s'est déjà produite en Allemagne, au Nürburgring début octobre, avec l'annulation des deux premières séances à cause du mauvais temps. En avait découlé une querelle des anciens contre les modernes. Les pilotes Mercedes arguaient que rouler le vendredi n'apporte pas grand chose aux écuries et que trop d'essais ruinent même les chances de surprises par la suite. L'Allemand Sebastian Vettel, lui, regrettait que les spectateurs et les ingénieurs soient privés de temps de jeu. Moins d'essais est aussi à l'avantage des équipes les plus riches, qui disposent de plus de moyens humains et matériels pour préparer les courses à l'usine.

Un plafond salarial pour les pilotes et l'arrêt du développement des moteurs?

Parmi les autres sujets du moment, après s'être accordées sur un plafond de dépenses de 145 millions de dollars par écurie à partir de l'an prochain, celles-ci discutent de la mise en place d'un plafond salarial pour les pilotes en 2023, potentiellement étendu à leurs trois autres employés les mieux payés. Sur la table des négociations figure aussi l'arrêt du développement des moteurs à partir de 2022 pour permettre à Red Bull, qui perdra à cette date son motoriste Honda, de continuer avec son moteur actuel plutôt que de changer de fournisseur.